livres autopubliés

Le libraire américain Barnes & Noble, quand il ne partage pas des résultats financiers catastrophiques, essaye tant bien que mal de rattraper la locomotive du numérique et de ses pratiques. La chaîne de librairies s'est dotée depuis un moment de Nook Press, une plateforme d'autopublication destinée aux auteurs indépendants, mais annonce seulement la création d'un service d'impression à la demande, doublée par la possibilité d'être vendu dans les librairies Barnes & Noble.

La montée en puissance de l'autopublication a précipité les diagnostics sur la fin de l'édition telle que nous l'avions connue. Si certaines mutations sont incontournables, on constate que ces deux modes de communication au public ont plutôt tendance à se mélanger : le groupe AParis, qui abrite les services d'autopublication Edilivre ou Publibook, se dote ainsi de Maison E, ou l'édition traditionnelle pour des auteurs autopubliés.

La SFWA, ou Science Fiction & Fantasy Writers of America, est une organisation professionnelle qui, comme son nom l'indique, vise à fédérer les auteurs de science-fiction et fantasy des États-Unis. L'organisation avait été vivement critiquée pour ne pas représenter les auteurs autopubliés, qui pèsent pourtant pour une bonne partie de la production éditoriale du genre.

Un prix prestigieux sélectionne des mémoires autopubliées

En marge de l'édition 2015 du Salon du livre de Paris, qui sera inaugurée jeudi, la plateforme d'autopublication Bookelis a sondé 840 de ses auteurs, afin de publier une infographie dressant le portrait-robot de l'écrivain indépendant : il s'agirait d'un homme (60 %), d'âge mûr (41 % des répondants ont entre 35 et 55 ans), relativement actif (45 %) et généralement urbain (62 %), mais aussi d'une espèce plutôt sensible et pour laquelle l'écriture serait avant tout un moyen d'exprimer ses sentiments (56 %).

Voilà qui va faire boum, dans les couloirs des rectorats : le réseau Canopé, placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale, se rapproche de Kindle Direct Publishing. Leur point de rencontre ? Les contenus éducatifs autopubliés. Alors qu’approche le salon du livre de Paris, les deux opérateurs présentent des ateliers dédiés, pour ouvrir chacun aux parutions indépendantes, à caractère éducatif.

L'offre de lecture par abonnement d'Amazon, Kindle Unlimited, alimentera une grande partie de son catalogue avec son réservoir d'auteurs autopubliés chez Kindle Direct Publishing. Un moyen de s'assurer une vaste quantité de titres, quand bien même ils ne seraient pas les plus mis en avant. L'allemand Skoobe, qui propose un service similaire, s'est allié avec deux services d'autopublication pour faire de même.

Quelques heures après le lancement de son programme Kindle Unlimited aux États-Unis, et en attendant son arrivée en France à la rentrée, Amazon a révélé quelques informations supplémentaires sur son programme de lecture illimitée. Elles concernent plus précisément le mode de rémunération des auteurs autopubliés, souscripteurs de Kindle Direct Publishing Select, qui seront automatiquement ajoutés à Kindle Unlimited.

La plateforme d'autopublication Write On d'Amazon, en bêta fermée depuis octobre dernier, est ouverte à tous depuis hier. Le service permet de partager ses écrits et de demander avis et conseils aux lecteurs de la communauté. Avec Write On, Amazon compte bien rivaliser avec Wattpad, une plateforme au concept similaire qui compte déjà plus de 40 millions d'utilisateurs.

L'auteure autopubliée Becca Mills, qui a notamment signé les deux premiers tomes d'une série de « fantasy urbaine », a partagé une douloureuse expérience d'arnaque à l'infraction au copyright. L'auteure a reçu un signalement pour infraction au copyright, puis plusieurs mails d'un homme désireux de l'aider dans les démarches pour s'y opposer. Mais cette main secourable était visiblement celle qui avait déclenché le signalement DMCA.

Au fil des années et des plumes, l'autopublication s'est sortie de son image de voie de garage pour écrivain raté. Avec la possibilité de diffuser et de commercialiser soi-même ses oeuvres sur le Web, les auteurs amateurs se sont finalement professionnalisés, et mènent de front leur propre commerce. Peu après l'Authors Guild américaine, la Writers' Union of Canada accepte désormais les autopubliés comme membres à part entière.

Depuis de nombreuses années, le paysage littéraire évolue et les pratiques éditoriales se diversifient. Il devient de plus en plus courant de s'autoéditer. C'est pour s'adapter à ces nouvelles pratiques que la Charte a décidé, en juin dernier, via un vote de ses adhérents, d'élargir ses critères d'adhésion.

Début juillet, Donald Trump Jr. présentait son nouveau livre, intitulé Liberal Privilege. Malheureusement pour lui, l’ouvrage autopublié comportait des fautes dès le sous-titre. Après avoir été copieusement moqué sur les réseaux sociaux, Junior a discrètement revu sa couverture pour une seconde présentation, avec un succès mitigé. 

Entre l'art de courir après une balle, et celui de courir après l'argent facile, la FiFA semble depuis longtemps ne plus faire de grandes distinctions. D'après

L'autopublication fait à nouveau partie des pratiques courantes depuis près de six ans. Pour autant, nombreux sont les auteurs qui continuent de la réprouver, et différentes associations d'auteurs débattent pour savoir si ils doivent ou non les accepter parmi leurs rangs. Si la Writer's Union of Canada a voté en mars dernier en faveur de l'entrée des auteurs indépendants dans l'institution, la célèbre Science Fiction & Fantasy Writer of America (SFWA), vient seulement d'ouvrir le débat auprès de ses membres.

Hugh Howey est un habitué de l'autopublication, voire même son meilleur représentant : son livre SF Silo, publié à l'origine via Kindle Direct Publishing, le service d'autopublication d'Amazon, a rencontré un impressionnant succès. Par ailleurs, l'écrivain suit avec attention les évolutions de ce secteur du livre, et assure aujourd'hui que les auteurs autopubliés représentent 31 % des ventes d'ebooks sur Amazon.

Pour son édition 2015, le Man Booker Prize révise son règlement. Si l'année dernière encore, les livres en compétition devaient être publiés à raison d'au moins 1000 exemplaires imprimés dans les 10 jours suivant l'annonce de la présélection du Prix, certains libraires se sont plaints. Ces derniers reprochaient à l'événement de ne pas suivre ses propres règles, car ils ont parfois attendu des semaines durant la réaction des éditeurs concernés. La règle est modifiée.

L’Affaire du prix Renaudot a provoqué un petit séisme dans le monde du livre : en sélectionnant un ouvrage autopublié pour sa première liste – et accessoirement vendu chez Amazon seulement — l’histoire a fini par faire grand bruit. De quoi alimenter les réflexions de chacun. Neil Jomunsi vient détailler les siennes chez nous.

La Science Fiction & Fantasy Writers of America vient de modifier les statuts de son organisation, pour désormais s'ouvrir aux auteurs autopubliés. À compter du 1er mars 2015, les nouvelles conditions d'adhésion seront modifiées, avec des éléments particulièrement concrets pour opérer une sélection, malgré tout, des auteurs. La consultation auprès des membres avait débuté en juillet 2014, comme nous le rappelions ce matin. 

Dans la comptabilisation des ventes de livres, les sociétés ratent souvent une partie du marché. Une zone grise s’est installée avec l’apparition de l’autopublication numérique, passant totalement sous les radars. Pour améliorer ses enquêtes statistiques, Nielsen Book a annoncé la création d’un ISBN Store. Un outil précieux, pour être le plus précis possible.

Google a choisi de rendre hommage aujourd'hui à la botaniste et auteure Anna Atkins, à l'occasion du 216e anniversaire de sa naissance (1799-1871). La Britannique avait été la première à insérer des photographies dans un livre de botanique, avec son ouvrage autopublié Photographs of British Algae : Cyanotype Impressions, en 1843.

Avec l'autopublication de son premier roman, Only the Innocent, et de ses deux suites, l'auteure britannique Sheila Rodgers, qui signe ses livres de son nom de plume Rachel Abbott, a écoulé plus d'un million d'exemplaires de sa saga policière. Son agent depuis 2012, Lizzy Kremer, de David Higham Associates, confirme la performance et revendique : « Elle est probablement l'auteur autopublié le plus vendu du Royaume-Uni. »

Le statut social des auteurs publiés par des maisons traditionnelles alimente les conversations et suscite les plus vives inquiétudes. À l’Assemblée nationale, on s’en préoccupe. De même que ceux autopubliés, car finalement, les enjeux pourraient être les mêmes. Ou sensiblement proches...

En mars dernier, Barnes & Noble se positionnait sur le marché de l'autopublication, et proposait le service Nook Press, destiné à concurrencer Amazon et son Kindle Direct Publishing. Nook Press bénéficiait alors d'un lancement à la hauteur, en s'adressant évidemment aux auteurs américains, mais aussi aux Européens. Les auteurs ayant choisi le service se plaignent toutefois d'absence de paiements.

EXCLUSIF – En quelques heures, Marco Koskas était devenu l’ennemi public numéro 1 de la librairie française. Son ouvrage, Bande de Français, figurait dans la première sélection du prix Renaudot. Problème : son ouvrage était autopublié chez Amazon...

En mars 2020, Francesca Gee, qui se présentait comme une autre victime présumée de Gabriel Matzneff, accordait un entretien au New York Times. Ancienne journaliste, elle avait d’ailleurs proposé bien avant Vanessa Springora un ouvrage relatant son histoire : en 2004, les éditeurs de la place parisienne l’avaient refusé. Matzneff n’était pas encore un sujet. Depuis, l’écrivain a été accusé de pédocriminalité, même si pour l’heure, la prescription des faits imputés plaide en sa faveur.

Après le crowdfunding pour récolter 46 millions de dollars, le modèle économique de WattPad s'affine en vue de prochains contrats. A l'origine simple communauté de lecteurs connectés, le site verse également dans l'écriture communautaire. Celui-ci revendique déjà 10 millions d'histoires enregistrées et adaptées à toutes sortes d'appareils mobiles. L'une de ses publications, After, feuilleton signé Anna Todd, voit désormais ses droits gérés par la United Talent Agency (UTA), dans l'éventualité d'adaptations futures de l'oeuvre sur les écrans, qu'il s'agisse de télévision comme de cinéma.

Quentin Blake est célèbre pour avoir illustré de nombreux titres de Roald Dahl (Mathilda, Sacrées sorcières), mais il est également l’auteur de plusieurs livres. L’illustrateur a récemment annoncé sur son site internet qu’il allait autopublier une série de 20 carnets de dessins intitulée « The QB Papers ». Les 5 premiers sont déjà disponibles.

CLASSEMENT – Chaque semaine, ActuaLitté vous propose, en partenariat avec le réseau Babelio, la sélection des livres qui font parler d’eux. Un classement hebdomadaire qui reflète les tendances, les attentes et les envies — et plus encore, les petits bouillonnements qui font la rentrée.