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Au fil des mois, la politique du gouvernement britannique de David Cameron se durcit de plus en plus, et s'éloigne d'un objectif de valorisation de la lecture publique. Le Secrétaire d'État à la Justice Chris Grayling a décrété la fin de la « justice douce », et bannit à présent les livres des prisons britanniques. Les détenus devront désormais faire preuve d'un bon comportement avant de pouvoir recevoir des livres de l'extérieur.

Des prisonniers privés de livres ? L’administration pénitentiaire de Pennsylvanie prévoit d’interdire l’envoi d’ouvrages, sous prétexte qu’ils alimentent le trafic de drogue. Et dans le même temps, le Pennsylvania’s Department of Corrections entend vendre son service d’ebooks. Ouch.

En Caroline du Sud, vient de se mettre en place un programme destiné aux enfants dont un parent est emprisonné. Baptisé Father’s Voice, il offre aux détenus de l’établissement correctionnel de Kirland d’enregistrer leur lecture d’un livre. Et l’enfant retrouvera ainsi la voix de son père, pouvant écouter à tout moment l'enregistrement produit.

Il ne faisait pas bon vivre dans les prisons britanniques, particulièrement depuis que le gouvernement tente d’interdire l’envoi de livres aux prisonniers. Mais de nouvelles mesures sont intervenues : les détenus ont désormais le droit de disposer de 12 ouvrages dans leur cellule, décision de Michael Gove. 12, certes, mais sans avoir besoin d’autorisation...

La bibliothèque publique de New York a élargi ses services à la prison de Rikers Island, plus grande prison de la ville et deuxième plus importante des États-Unis. En ouvrant une branche officieuse dans le quartier dédié aux femmes dans le centre Rose M. Singer, la bibliothèque tente de promouvoir la lecture dans l’établissement carcéral. 

Le 21 mars 2011, Mohamed al-Bajadi a été arrêté en Arabie Saoudite après avoir révélé la mort d'un résident yéménite sous la torture. Résultat, il a été jeté en prison pour « atteinte à la réputation de l'Etat » mais également pour « possession de livres interdits ».

Quatre années de prison pour le vol de livres anciens

RentreeLitteraire23 - Avec Tumeur ou tutu, Léna Ghar se met dans la peau d’une gamine ayant grandi auprès de deux frères aimés dans une sorte de « prison-maison-poison », rebaptisée « praison ». 

Le tourisme, nouvelle valeur du Salon du livre de Paris

Cet automne, l'actrice et réalisatrice américaine Lena Dunham, célèbre pour avoir créé la série Girls, a publié son premier livre, des mémoires intitulés Not That Kind of Girl. La publication s'est rapidement hissée au sein des listes de best-sellers, mais non sans susciter sa part de controverse. L'auteure y confie notamment avoir été victime de viol lors de ses années de collège passées à Oberlin, dans l'Ohio, décrivant son agresseur comme un Républicain moustachu nommé Barry. Un faux nom, assure son éditeur, mais dont le choix dérange un véritable Barry.

Comme un démenti cinglant à l'adresse de la Conférence Board of Canada. Cette semaine, l'institution en charge d'analyser les tendances économiques du pays publiait une étude sur le secteur en crise de l'industrie papier. Frappés de plein fouet par la numérisation de supports précédemment sur cellulose, les industriels ne présageaient rien de bon pour l'avenir.

C’est l’histoire d'un cambriolage infructueux (ou raté, selon les points de vue). Dans le département du Rhône, la librairie Côté Presse de Brignais a failli se faire cambrioler. Les auteurs ont brisé la vitre et sont repartis avec... Rien. 

L’auteur japonais Haruki Murakami figure dans le top sur la liste des livres volés à Toronto. Une centaine de ses livres aurait été dérobée dans l'agglomération canadienne avant d’être revendus, à des tarifs défiant toute concurrence, travers la ville. Un marché noir qui ne cible donc que le romancier japonais. Etonnant. 

L’édition doit désormais craindre les méthodes d’escrocs qui se multiplient. Une nouvelle fois, l’industrie américaine s’est trouvée confrontée à une tentative d’extorsion habilement menée – et découlant d’annonces répercutées dans la presse. Une filiale de la maison Little, Brown est passée près de la catastrophe. Sans que personne dans le secteur ne comprenne ni les motivations ni la finesse des méthodes...

L'État s'approprie nos livres sans nous demander notre avis, on nous dépossède de la seule richesse qui fait notre vie – la loi sur les indisponibles est une goujaterie.

De quoi s'agit-il ? Neil Gaiman, traîné dans la boue par un républicain qui le déteste - considérant surtout qu'il a dérobé 45.000 $ à l'État du Minnesota ? L'attaque est forte et surtout, paraît incongrue. Explications.

Âgé de 30 ans, Filippo Bernardini est accusé du vol de plus d'un millier de manuscrits inédits, à l'aide d'une méthode bien rodée combinant usurpation d'identité et création de faux grâce à des outils informatiques. Il a plaidé coupable des faits devant une cour américaine, et connaîtra sa sentence le 5 avril prochain.

Il avait un faible pour les livres coûteux, qu’il volait depuis quelque temps dans des librairies de Gênes. Il a été finalement attrapé grâce à une caméra de surveillance. 

L'Europe est une étrange contrée. Il y a quelques jours, le Vieux Continent s'émeut en apprenant qu'un condamné à mort a été torturé pendant 45 minutes dans l'Oklahoma, suite à une injection léthale ratée. Pour autant, Grande-Bretagne et France, pays des Lumières s'il en est, ne devraient pas se sentir légitimes pour donner des leçons, au regard de conditions de détention qui interdisent jusqu'à la lecture.

Depuis la semaine dernière, le gouvernement britannique a manifestement fait une petite erreur de communication. En décidant de n'autoriser l'envoi de livres aux prisonniers que pour récompenser une bonne conduite, le Secrétaire d'État à la Justice, Chris Grayling s'est attiré les foudres de l'opinion publique. En outre une pétition signée par les plus vifs écrivains du pays, et le PEN qui en rajoute une couche : la décision pourrait être illégale. 

Le shérif du comté de Benton, dans l'Arkansas, au sud des États-Unis, applique depuis quelques mois une interdiction pure et simple des livres, à l'exception de la Bible et des ouvrages religieux, dans la prison du comté. Le bureau justifie cette décision par plusieurs cas de dégradations ou destructions de documents par les détenus, mais l'Union américaine pour les libertés civiles rappelle que l'accès aux livres et à la lecture est garanti par le Premier amendement.

Dans la série ‘De l'horrible danger de la lecture', voici une aventure qui n'aurait pas déplu à Voltaire, pour ce qu'elle a de piquant. En effet, en Indonésie, un tribunal vient de condamner à dix-huit années de prison un terroriste qui utilisait des livres pour réaliser ses attentats.

Le projet de loi Création sera discuté le 16 septembre prochain en Commission des Affaires culturelles, au fil de la journée. « Mi-juin, on ignorait encore les dates. Tout s’est accéléré en juillet, après la nomination du rapporteur, Patrick Bloche », se plaint une source parlementaire. Et puis, dans le secteur du livre, on s’interroge tout de même, côté auteurs : quelqu’un se souvient-il que l’édition est la première industrie culturelle en France ? À lire le projet, pas vraiment.

Levain de l'édition, le livre jeunesse reste une valeur sûre

LeLivreaMetz23 – Le Prix Goncourt 2022 Brigitte Giraud, Nathacha Appanah, Lucie Rico, Olivier Mannoni, Galia Ackerman… Le festival Le livre à Metz accueille, comme chaque année, des romanciers et essayistes qui comptent au niveau national. Une force qui ne doit pas faire oublier la présence, tout aussi riche, de ces auteurs, libraires et éditeurs de la ville et de la région Grand Est, qui trouvent à cette occasion l’opportunité de présenter leur travail à un public plus large. 

Pour la première fois en Île-de-France, des détenus de la prison de Réau en Seine-et-Marne, 5 hommes et 5 femmes, ont participé au jury d'une récompense littéraire. La première édition du prix Paris Diderot – Esprits libres a trouvé son ouvrage de littérature française de parution récente à récompenser : Réparer les vivants, signé Maylis de Kerangal. La remise du prix aura lieu le 20 juin 2014 au centre pénitentiaire Sud-Francilien de Réau.

Depuis 2013, une loi offre la possibilité aux détenus roumains de diminuer leur temps passé derrière les barreaux de 30 jours. Pour ce faire, il leur suffit de prendre leur plume et donner vie à un livre. Une mesure que les prisonniers provenant de l’élite roumaine auraient largement utilisés. 

Parmi les projets développés à l’occasion de l’opération Quartier Livre, dans l’esprit « Facile à lire », des meubles ont été fabriqués par des détenus, au centre pénitentiaire de Lorient-Plœmeur, sous la direction de la coordinatrice culturelle de la Ligue de l’enseignement, Emmanuelle Le Ménach.

Malgré une attention nouvelle des autorités pour la lecture en prison, l'accès aux ouvrages reste compliqué dans les établissements pénitentiaires. Une nouvelle convention sera signée en 2021 par les ministères de la Justice et de la Culture, destinée à améliorer, semble-t-il, la situation.