Tom Hardy

Quel secteur de l'édition fonctionne actuellement le mieux ? La jeunesse. Et qui va débarquer dans cet univers ? John Grisham himself. Le romancier va désormais jouer du côté Harry Potteresque de la Force, en se lançant dans un nouveau thriller judiciaire, et pas des moindres, puisque c'est carrément toute une série qui est prévue.

Les livres tourneront autour d'un gamin de 13 ans qui en connaît plus sur la loi et la justice que bien des avocats - et se retrouve embrigadé dans un procès jugeant d'un meurtre. Super. Le gamin se nomme déjà Theodore Boone et deux livres sont déjà signés avec Hodder, qui n'est pas son éditeur habituel. Le premier paraîtra le 10 juin de cette année.

Pour mémoire, Grisham comptabilise actuellement plus de 250 millions d'exemplaires vendus à travers le monde pour l'ensemble de son oeuvre. C'est-à-dire 24 bouquins, ce qui fait un bon ratio de plus de 10 millions d'ex par livre.

Le second ouvrage de la série paraîtra quelque part dans l'année 2011...

Le premier volume de la série vient d'être publié en France chez Oh Éditions, pour 16 ,90 €

Avec Theodore Boone, enfant et justicier, John Grisham, maître incontesté du thriller judiciaire, auteur de best-sellers mondiaux tels que La Firme ou L’Affaire Pélican, entraîne une nouvelle génération de lecteurs dans une intrigue admirablement ficelée.

Ce matin-là, en Ecosse, une drôle de surprise attend Angus et Kirstie sur la plage. Parmi les trésors que la mer a laissés après la tempête, ils découvrent un œuf étrange, d'où éclôt bientôt … un dragon des mers ! La famille l'adopte aussitôt. Baptisé Crusoé, ce charmant petit monstre n'a qu'un défaut : il grossit, grossit, grossit …

Sous la plume tendre et drôle de , plongez dans la légende du fabuleux monstre du Loch Ness. Au cours d'une promenade en famille sur la plage, Kirstie et Angus découvre un étrange objet qui ressemble à un œuf. Pour s'en assurer, les deux enfants ramènent en cachette leur trouvaille et se qu'ils découvrent dépasse leurs plus grandes espérances. Devenu leur ami, toute la petite famille s'occupe de l'animal qui grandit à toute vitesse. Le plus dur est de le protéger des regards indiscrets car un animal de cette taille passe difficilement inaperçu et, pour sa sécurité, il va falloir lui apprendre à avoir peur des hommes ! Heureusement nos deux héros peuvent compter sur la complicité de leur père et leur grand-père. Devant être déplacé régulièrement notre dragon des mers deviendra le plus célèbre des monstres en terminant dans le Loch Ness.

Cela fait plus de trente ans que Dick King-Smith écrit pour la jeunesse et ce n'est pas la première fois qu'un de ses romans est porté sur les écrans, Babe, le cochon en est un exemple et pas des moindres. Harry est fou, un autre de ses textes, vient d'être adapté en bandes-dessinées chez Gallimard jeunesse.

Cette histoire a était adapté au cinéma par Walden media («Le Monde de Narnia») sous le titre «Le dragon des mers, la dernière légende». Sortie en salles en février, il est toujours à l'affiche dans de nombreuses salles, pour l'instant. Profitez-en, il est rare que le film soit aussi bien que le roman !

On le savait peu futé, et à vrai dire, la Terre entière est soulagée de la savoir aux commandes d'une bibliothèque désormais. Encore que...

Pourtant, ses frasques n'ont manifestement pas fini de faire le tour du monde et un ancien porte-parole du gouvernement le démontre avec sagesse. Il faut contextualiser la chose : la Presidential Medal of Freedom, c'est le must en matière de décoration nationale. Elle récompense une personne qui, par ses actes a amélioré la sécurité ou renforcé les intérêts nationaux, ou apporté un morceau de paix dans le monde ou encore, est impliquée dans des activités culturelles, avec un apport considérable.

Si l'on fait abstraction des millions gagnés, Rowling pouvait presque rentrer dans deux des trois cases. Mais Matt Latimer, dans Speechless: Tales of a White House Survivor, explique que la situation n'aura pas penché en faveur de la romancière écossaise. Citation :

Simplement pathétique ? Non, pire que cela. Parce que durant le double mandat bushien, deux des personnes honorées par cette médaille furent des partisans de la guerre en Irak, et pas des moindres : le premier ministre anglais, Tony Blair, et celui d'Australie, John Howard. Le troisième est l'une des grandes figures de ce monde, Alvaro Uribe, violateur des droits humains de premier ordre et allié politique de Bush.

Cette pensée unique que lapide Matt, c'est celle qui a également poussé l'administration à refuser cette même médaille à Ted Kenndy, qui s'était vu diagnostiquer une tumeur, sous prétexte qu'il était... républicain. Et non démocrate.

Triste monde tragique comme disait l'autre...

Wikipedia

Joanna Trollope partage la gentilité de J.K. Rowling autant que la profession et le sexe. Et c'est inspirée par toute cette proximité qu'elle a écrit une lettre portant sur le procès en cours et qui oppose la maman d'Harry, à Vander Ark, bibliothécaire et blogueur, auteur d'une encyclopédie non officielle.

Pour Joanna, il est injuste que J.K. n'ait pas reçu le soutien qu'elle mérite dans cette affaire, et tout ça simplement parce qu'elle est devenue riche. Rappel des faits : Vander Ark tenait un site devenu une référence encyclopédique pour comprendre l'univers de Potter. Tant que le site le faisait vivoter, Rowling le trouvait fantastique. Depuis qu'un éditeur s'est mis en tête de publier cette encyclopédie, le vent a tourné et Vander Arl est accusé de « pillage » (voir les actualités En rapport). En termes juridiques, on dit plutôt « violation du droit d'auteur », etc.

Trollope, elle, témoigne toute sa solidarité à l'égard de J.K., alors que pour l'heure, les réactions sont encore mitigées, du côté juridique — le juge trouve les livres « confus » et craint que le procès ne s'éternise — comme du côté grand public, puisque l'on reproche à Rowling de vouloir descendre le site d'un fan...

Habile retournement de veste ?

Or Joanna Trollope ne vous est sûrement pas inconnue. C'est elle qui a lâché une petite bombe à la face de son éditeur. Car en plus des éléments cités plus haut, elle partageait aussi le même éditeur que Roxling : Bloomsbury. Et ce dernier, avait-elle déclaré, « hormis Rowling, ne s'intéresse pas franchement à la promotion de ses auteurs ». Et de casser son contrat avec Bloomsbury, le laissant s'expliquer plutôt inconfortablement.

Un soutien qui intervient donc de façon impromptue, et que l'on soulignera en précisant que Bloomsbury, qui publie le dernier livre de Trollope, n'a pas particulièrement assuré la promo de son dernier roman, Friday nights, durant le Festival de Hay-on-Wye.

Étonnant, non ?

Le livre a débarquera dans les étals des librairies demain précisément et déjà le livre de Benjamin Wallace, The Billionnaire's Vinegar (Le vinaigre milliardaire) se laisse facilement déguster.

En 1985, lors d'enchères organisées par la maison Christie's de Londres, une bouteille de Chateau Lafite, datée de 1787 est vendue pour 160.000 $ - qui n'avaient pas encore dévalués gravement - à un membre de la famille Forbes. Le marchand de vin allemand, Harry Rodenstock avait alors présenté à Christie ladite et dive bouteille, que la maison d'enchères s'était empressée de mettre en vente.

Kip Forbes remporte l'enchère exactement 1 minute et 39 secondes après qu'elle a commencé. La vente divise le monde du vin et deux sections se forment : ceux qui croient en l'authenticité de la bouteille et ceux qui en doutent. Cette bouteille aurait été détenue par Thomas Jefferson lui-même, avec la mention « TH. J. » sur l'étiquette, mais également une très curieuse mention « Lafitte ». Deux "t", tout de même...

Si Jefferson alors président des États-Unis, semble réellement avoir fait un tour dans le vignoble du Médoc en 1787, rien ne garantit qu'il en ait rapporté un échantillon. D'autant que Rodenstock n'a jamais avoué où il avait trouvé cet exemplaire.

In vino veritas ?

Morale de l'histoire ? La famille Forbes aurait mal stocké ses bouteilles, les laissant sous une lumière chaude et le liège du bouchon se serait dégradé au point de rendre la bouteille imbuvable. Cela semble étonnant de si mal connaître les conditions de conservation du vin, mais après tout...

Reste que le livre de Benjamin coûtera 24,95 $ pour qui souhaitera en découvrir toute l'histoire de ce fameux « Lafitte »... Et pour donner plus d'ampleur à la légende, la société de production de Will Smith aurait déjà posé une option pour l'adaptation de ce livre au cinéma.

Aujourd'hui, Lafite Rotschild est un Pauillac, Premier grand cru selon la classification de 1855.

On aurait tort de croire que J.K. est une écrivaine légère qui se repose sur Harry Potter. D'ailleurs les aventures de son petit sorcier rentrent dans les programmes des universités aux côtés de celles des personnages Caroll et de J.R.R Tolkiens, dans un cours sur la théologie chrétienne. C'est dire.

Mais Rowling commence aussi à se faire connaître pour ses coups de gueule. Tout particulièrement des mauvais traitement que subissaient des enfants dans des orphelinats et hôpitaux psychiatriques tchèques. Des maltraitances qu'elle avait déjà dénoncées en 2004 dans les colonnes du Sunday Times.

Elle avait particulièrement mis l'accent sur des « lits-cages » (des lits entièrement fermés par des barreaux), s'appuyant sur les établissements de la région de Pardubice (dans le centre). En début d'année 2007, la république tchèque avait interdit l'utilisation de tels lits. Pourtant J.K. Rowling avait réitéré ses accusations.

Elle avait même ajouté que dans le classement européen des pays qui avaient plus facilement tendance à placer les orphelins dans des centres que dans des familles, la République tchèque arrivait en tête.

Réponse du berger à la bergère

Ce jeudi, Miloslav Macela, le député de la région que J.K. Rowling avait pris pour exemple dans son article du Sunday Times, lui répond. Il l'invite à venir voir par elle-même que ses accusations ne sont pas fondées, et qu'il n'y a pas de traitements « barbares » comme elle l'affirme. Il ajoute à son intention, « nous pouvons répéter cent fois qu'ici nous ne sommes pas moins humains que vos collègues en Grande-Bretagne, mais depuis que vous avez ouvert la bouche, le travail de nos employés est l'objet de critiques injustifiées ».

Cependant, un reportage de la BBC abonde dans le sens de Miss Rowling. Diffusé un an et demi après la loi interdisant les lits à barreaux en république tchèque (en août 2008 donc), ce reportage assure qu'ils sont toujours utilisés.

Parfois, je range ma bibliothèque... en commençant par les dernières lettres de l'alphabet ! et (Urban Comics) s'y trouvent l'un à côté de l'autre. Et je me souviens... 

La chronique BD, avec BDfugue.com

À la fin des années 80, j'écoute France Culture, et plus précisément le "Panorama" à l'heure du déjeuner. On y parle de sujets variés, et les intervenants ont autant d'esprit que d'érudition. Les nouveautés BD font l'objet de commentaires réguliers, avec un louable souci d'éclectisme. 

À cette époque, les éditions Zenda nous révèlent tout un pan de la bande dessinée américaine, et je peux suivre au fil du temps les parutions en albums séparés de V pour Vendetta et des Gardiens (in french in the texte !) qui font l'objet de chroniques radiophoniques dithyrambiques !!!

Alan Moore, David Lloyd

V pour Vendetta, sur BDfugue

Pour moi qui n'apprécie guère les Comics, c'est louche... 

Mais je tente une lecture : bingo, ça me plaît ! J'entre ainsi dans l'univers du scénariste Alan Moore : un personnage hors normes, d'une envergure intellectuelle inhabituelle dans le petit monde de la bande dessinée.

Et même son look est assez spectaculaire, mais logique au vu de ce qu'il écrit : on l'imagine mal ayant une tête de comptable (pardon pour les comptables qui me lisent) ! 

V et Watchmen paraissent à peu près simultanément et on est tenté de les rapprocher, mais ils sont profondément différents.

Le premier, V pour Vendetta prend le parti d'une narration assez classique : dans une Angleterre fasciste qui se relève d'une crise mondiale, un homme assassine les principaux dignitaires du régime. Victime de tortures et d'expériences médicales, la vengeance semble être sa motivation principale, mais est-ce la seule ? 

Les références, notamment littéraires, abondent dans ce récit, à commencer par le masque du "héros", allusion à Guy Fawkes, cet officier catholique pendu en 1605 suite à sa tentative de faire sauter le parlement pour protester contre les persécutions religieuses. Masque paradoxalement célèbre aujourd'hui, car utilisé par les membres du mouvement des Anonymous...

Preuve est faite que visages dévots et pieuses actions

nous servent à enrober de sucre le diable lui-même.

(D'après Hamlet, de Shakespeare)

Alan Moore, Dave Gibbons

Watchmen, sur BDfugue

Avec les Watchmen, par contre, les codes narratifs explosent !!!

L'histoire est celle de cinq justiciers et d'un superhéros, traqués par un assassin qui veut les éliminer les uns après les autres. Six personnages tout sauf exemplaires, évoluant dans un monde proche du nôtre… en pire. Une intrigue principale, de nombreuses histoires secondaires, mais essentielles, déroulées au fil de dialogues d'une subtilité incroyable : chaque mot y a son importance ! 

Watchmen utilise la bible esthétique des Comics - planches type "gaufrier" et couleurs flashy - pour mieux la pervertir avec des effets cinématographiques de zooms et gros plans. Les niveaux de lecture se multiplient et se répondent les uns les autres, rendant la matière même du livre inépuisable !!! 

L'œuvre de Moore s'enrichit régulièrement : des titres aussi étonnants que From Hell ou La ligue des gentlemen extraordinaires (Delcourt), Tom Strong, Top Ten (Urban Comics) et j'en passe, font de cet homme un créateur fascinant. 

Un de ceux qui, avec Neil Gaiman ou Frank Miller, sortent la BD américaine du pré carré cultivé par la Marvel pour la faire entrer dans le champ de la littérature...