Racine, Bérénice, Acte IV, 5
Après avoir commencé joyeusement la semaine par de la poésie, poursuivons par de la tragédie. Mais avec un texte qui est précisément peu tragique au sens où on entend souvent cet adjectif. Nous avions déjà mis en ligne un premier extrait de la pièce de Jean Racine (1639-1699) Bérénice. A savoir la scène dernière qui instaure la rupture radicale avec les canons du genre.
Aujourd’hui je vous propose un autre passage très célèbre de la pièce : Bérénice et Titus, après les déclarations, passent aux reproches. Je vous laisse sur ces vers magnifiques :
Pour jamais ! Ah, Seigneur ! songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?
30/04/2008 - 13:00