Un premier roman est toujours une promesse. Cela commence par l'espoir de découvrir une nouvelle plume qui viendra bousculer les codes. Il y a ensuite ce que le livre, sa couverture, nous annoncent. Il y a la manière dont l'éditeur nous le présente et essaie de le défendre. Il y a enfin ce que nous imaginons découvrir, et qui nourrit notre attente. On est impatient de découvrir les contours d'une nouvelle écriture, ce qui est posé et ce qui constitue l'univers d'un écrivain, en décelant à la fois les merveilles et les scories, les espoirs et les déceptions. Les affreux de Chloé Schmitt est un livre relativement atypique à plus d'un titre, qui s'offre à nous avec audace et témérité.