numérique Québec

L’expérimentation en matière d’offre commerciale est intrinsèque à l’édition numérique. « Il nous faut sans cesse travailler aux offres les plus pertinentes, pour intéresser les lecteurs aux livres de nos auteurs », nous précise le jeune éditeur germanopratin, à l'origine du  projet BNQRT. Le Freemium n’est pas en soi une nouveauté, à moins de lui trouver des déclinaisons inédites. Et c'est le cas.

L’éditeur numérique 12/21 annonce la renaissance d’une collection, Anticipation, dédiée à la science-fiction, et lancée en septembre 1951. Ces livres de poche, assez peu chers, furent notamment illustrés par René Brantonne – près de 500 livres – et Sainte-Croix. Le retour s’opère avec neuf titres, signés par Gabriel Jan et Hugues Douriaux. Neuf autres titres, de Daniel Walther et Jacques Hoven sont prévus. 

Une étude sur le profil des consommateurs d'ebooks initiée par Kobo vient de sortir. Et dans l’étude, un chiffre étonnant : les ventes d'ebooks chez Kobo montrent que les trois quarts des lecteurs les plus actifs sont les femmes de plus de 45 ans. La révolution numérique apporte confort de lecture et ergonomie, et cela n'attire pas que les jeunes cadres dynamiques. 

L’ECE Paris, école d’ingénieurs généraliste dans les technologies du numérique et l’École supérieure du commerce extérieur (ESCE Paris), école de management tournée vers l’international ont signé en janvier dernier un accord de double diplôme effectif pour la rentrée 2016. A l’origine : une volonté commune de développer une collaboration pédagogique, renforcée grâce aux interactions de ces deux écoles qui partagent un même campus.

Il s'agissait d'un des points les plus critiqués de la loi pour une République numérique d'Axelle Lemaire par les ayants droit et le Syndicat national de l'édition : le domaine commun informationnel, une notion visant à introduire le domaine public en droit positif a été adopté par la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale via une série d'amendements.

S'il est un pays où toutes les expérimentations d'Amazon se heurteront à un mur, la France occupe une place de choix dans le top 3. Parce qu'ailleurs dans le monde, la firme s'efforce de creuser sans cesse de nouvelles pistes de commercialisation du livre. Au Japon, cela s'est concrétisé avec une offre couplée, ou le modèle bundle autour du livre numérique. 

JA Konrath est un auteur indépendant américain, connu pour son activisme en matière de diffusion de ses écrits : l'année dernière, il promettait un service de prêt numérique enfin satisfaisant pour les bibliothèques. eBooks are forever permet aux auteurs indépendants de vendre leur ouvrage aux établissements de prêt « pour toujours ». Autrement dit, on se débarrasse du système des contrats individuels, particulièrement pénible pour les bibliothèques.

Les éditeurs ont bien compris le message, et tout particulièrement ceux qui n'officient que dans le domaine numérique. Le rapport de Laurence Engel, médiatrice du livre, expliquait noir sur blanc que l'abonnement illimité était illégal, s'il n'était pas établi par un éditeur – et certainement pas par un prestataire ni un revendeur. Publie.net poursuit donc avec plaisir son bout de chemin. 

Le marché du livre numérique s'est amplement développé en France, affirmait hier GfK, avec 8 millions d'ebooks téléchargés de façon payante. Une croissance de 60 % en regard de 2013, pour un chiffre d'affaires de 64 millions €, soit 45 % d'augmentation. Si ces données ne compensent pas le recul des ventes papier, elles affirment que le mouvement est en marche, bel et bien.

Jeudi dernier, par un arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), la France a été remise en place : appliquer un taux de TVA réduit, à 5,5 %, sur le livre numérique, entre bien en infraction avec le droit de l'Union européenne. Tout n'est pas perdu, et les pays européens doivent à présent s'entendre pour peser sur la Commission.

L'an dernier, quand Sony a fermé ses ebookstores en Amérique du Nord, en Europe et en Australie, Kobo avait hérité des comptes usagers de la société japonaise. En l'absence de repreneur pour la partie librairie numérique de Blinkbox Books, qui ferme ses portes le 28 février, les 100.000 abonnés du service de Tesco sont également invités à rejoindre le giron de la firme canadienne.

Il compte parmi les acteurs les plus reconnus dans la réflexion et la pratique autour du livre numérique. Mike Shatzkin est le fondateur et le PDG de The Idea Logical Compagny, Inc, société proposant du conseil et de l'accompagnement dans les services à l'édition. Et selon lui, l'avenir du livre papier, dans la vente au détail, constitue un enjeu majeur. Paradoxe ? Presque pas.

Les sociétés d'auteurs ADAGP, SACD, SACEM, SCAM viennent de signer un important accord avec Orange concernant la gestion des droits d'auteur. A l'heure du numérique, ce texte cadrera « la distribution des programmes de télévision et l'exploitation des œuvres des répertoires des sociétés d'auteurs par ADSL, fibre optique, satellite mais également sur mobile », précisent, dans un communiqué commun, les sociétés d'auteurs.

Alter ego littéraire de Netflix, le nouveau service de lecture numérique illimitée contre souscription Oyster a été lancé au cours du mois de septembre, tarifé quelque 9,95 $ mensuels, et propose désormais un écosystème de 100.000 ebooks à ses lecteurs que ce soit via tablettes ou smartphones. Mark Coker, PDG de Smashwords, vient de révéler la part de redevance destinée aux auteurs concernés.

Depuis ce matin, l'offre MatchBook est disponible sur le territoire américain, pour les clients d'Amazon. Ce service inédit permet de se procurer la version numérique, gratuitement ou presque, d'un ouvrage acheté sur le site de ecommerce entre 1995 et aujourd'hui. À condition de bénéficier d'un compte client, et d'avoir acheté les ouvrages pris en compte dans le programme.

Depuis quelques semaines, la chaîne de librairies Barnes & Noble est au centre d'une spirale de mauvaises nouvelles, entre mauvais résultats, vente des actions par un dirigeant et désaffection des lecteurs pour son offre numérique. Logique qu'elle ne sache plus où donner de la tête : sa dernière proposition commerciale, payer pour des publications universitaires gratuitement accessibles, suggère qu'elle pourrait bien l'avoir perdue.

Le mois de juin 2011, ce fut pour JK Rowling le lancement de Pottermore, l'expérience potteresque en ligne, avec la commercialisation des livres en format numérique. Or, peu s'en souviennent, et moins encore s'en préoccupent, mais fin juin 2011, conséquence ou non, l'agent historique de la romancière se faisait virer. Christopher Little, celui par qui tout était arrivé, était remercié. 

Si auteurs et éditeurs peuvent déjà profiter des services de l'impression à la demande, les libraires ne sont pas en reste. L'Espresso Book Machine leur permet même de disposer de leur propre système d'impression compact, directement dans leur boutique. Un service utile aux auteurs autopubliés, mais aussi aux usagers désirant imprimer un livre numérique. La chaîne américaine Books-a-Million l'a testé.

L'éditeur Numeriklivres a mis en place un nouveau type d'opération promotionnel, ‘Coup double', par lequel les lecteurs peuvent obtenir deux titres pour le prix d'un seul. Au travers de trois thématiques, un fichier contient deux livres, pour un prix unique, l'offre sera proposée chaque mois, avec trois nouveaux ‘Coups doubles'. Explications de Jean-François Gayrard, cofondateur de la maison 100 % numérique.

Le 28 février dernier, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision, suite à la Question Prioritaire de Constitutionnalité, portant sur la loi du 1er mars 2012, relative à l'exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle. Les Sages ont estimé que les dispositions contestées « ne méconnaissent aucun autre droit ou liberté que la Constitution garantit ; qu'elles doivent être déclarées conformes à la Constitution ». 

Noël approche, et pour certains, c'est l'occasion de régler des comptes avec le vieux barbu en rouge et blanc, avec des textes pas si éloignés d'une chanson de Jeanne Mas. SKA éditeur propose un livre numérique gratuit, pour l'occasion, réunissant une vingtaine d'auteurs « qui s'en donnent à coeur joie », pour tordre le cou au monde merveilleux de l'enfance... 

L'ère numérique et la librairie ne semblent pas vraiment compatibles, et durant tout le mois d'août, plusieurs prises de parole publiques sont intervenues pour défendre la cause des libraires. « Votre librairie locale ne peut pas survivre en tant que salle d'exposition », assène Stuart Bernstein, agent littéraire et ancien libraire. Mais il n'est pas le seul à vouloir prendre les armes. 

Le premier aperçu a pu faire sourire : quelle idée a traversé l'esprit des équipes de Pocketbook pour ajouter un appareil photo à un lecteur ebook ? Après examen, l'ajout de cette fonctionnalité pourrait bouleverser un peu plus le rapport au texte imprimé et numérique : l'outil permettrait en effet de scanner une page d'un livre en le prenant en photo, avant reconnaissance des caractères.

Chaque semaine, Numerama et ActuaLitté se serrent les coudes pour vous proposer une revue de presse croisée sur le numérique et la littérature. Vous saurez tout sur le désir du CSA de réguler YouTube et Dailymotion, sur le mode brouillon de Wikipédia, sur l'actualité des films de la web-série Noob et sur le rejet des recours contre deux décrets de la loi Hadopi. Bonne lecture !

La nouvelle maison d'édition numérique Restless Books constitue le dernier projet de l'écrivain, éditeur et critique polyglotte Ilan Stavans. Désireuse d'élargir l'édition américaine et d'en faire l'espace littéraire le plus cosmopolite de la planète, sa startup projette de publier une bonne part de littérature étrangère en marge de la publication de nouvelles œuvres originales composées par des auteurs locaux.

C'est désormais officiel, la loi relative à l'exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle va faire face à la Constitution. Dans un communiqué, le collectif Le Droit du serf, fait savoir qu'il attaque la loi du 1er mars, en déposant auprès du Conseil d'État une Question Prioritaire de Constitutionnalité. Une loi hors la loi, la chose ne serait pas banale.

L'ère du numérique, pour les auteurs en herbe, signe également la fin des arnaques liées à l'édition à compte d'auteur, ou encore, les prestations tournant en général autour de la commercialisation des livres. Depuis quelque temps, c'est l'offre de Penguin, Author Solutions, qui est sous le coup d'un recours collectif. Mais l'éditeur Bloomsbury ne devrait pas échapper à la déferlante.

Si l'on évoque souvent les États-Unis, la France, le Royaume-Uni ou l'Allemagne pour évaluer l'adoption de la lecture numérique, les autres pays d'Europe ne sont bien sûr pas en reste. Des données proviennent ainsi de la République tchèque, et mettent en avant une première approche des ebooks. En 2013, les revendeurs devraient faire état d'un demi-million de ventes.

La relève semble assurée au pays de Rowling et des apprentis sorciers. À partir du 1er octobre prochain, Susan L Jurevics prendra ses fonctions de PDG au sein de Pottermore. Elle travaillera aux côtés de Julian Thomas, qui a assuré l'intérim depuis le départ de Redmayne pour HarperCollins courant juillet. Thomas devient quant à lui chef de l'exploitation pour ce qui concerne le numérique.

Ce 9 septembre se déroulait à Berlin un forum, « L'avenir du livre, l'avenir de l'Europe », réunissant plusieurs organisations professionnelles autour du livre. L'objectif est de « sensibiliser la société civile et les décideurs, nationaux et européens, aux défis à relever pour une politique culturelle et un paysage éditorial diversifié », expliquent les organisateurs. Bien entendu, le livre numérique était au coeur de ces discussions.