Édimbourg

C'est en Angleterre que Karl Marx a observé l'exploitation des classes laborieuses : des chercheurs des universités d'Édimbourg et de Sheffield lui rendent donc une sorte d'hommage en observant les inégalités persistantes, selon les origines sociales, dans le secteur de l'édition britannique. Les conclusions de leur étude assurent que les affinités culturelles et d'autres facteurs à l'œuvre dans les milieux culturels limitent sérieusement la mixité sociale.

Tout fan qui se respecte a, une fois ou l’autre, envisagé l’un ou l’autre des pèlerinages : que ce soit les lieux de tournages de films Harry Potter, les rues d’Édimbourg ou désormais devant la Forteresse Rowling… Mais il existe un lieu qui ouvre ses bras à tout aficionado disposé à s’amputer de 1500 £. La maison n’accepte pas les reins en guise de paiement : c'est salissant.

Lors de la dernière vente Lyon & Turnbull, de livres rares, cartes et autres manuscrits aux enchères, à Édimbourg, un acquéreur anonyme a déboursé la somme de 24.000 £ pour emporter une lettre rédigée et signée par l'écrivaine. Celle-ci était adressée à un lecteur passionné par le grand classique Jane Eyre, et estimée à une valeur allant jusqu'à 12.000 £ avant que la concurrence ne fasse finalement doubler la cote jusqu'aux coups de marteau.

Avec la mise en orbite de Boosh, la société spécialisée dans les technologies mobiles basée à Édimbourg, Evanidus, entend bien donner de l'air au marché du partage de livres numériques. L'application se destine aux auteurs comme aux éditeurs désireux de développer leurs notoriétés et chiffre d'affaires, en mettant à profit les réseaux sociaux des lecteurs. Une méthode de promotion dans l'air du temps et encore peu mise en pratique par le secteur.

Traductrice, agent littéraire, et éditrice d’origine kazakh, Svetlana Pironko signe là un premier roman d’inspiration autobiographique. Récit initiatique, intime, Une heure avant la vie nous fait également bourlinguer, des steppes d’Asie centrale à Paris, d’Édimbourg à l’Égypte, en passant par Venise, au gré des souvenirs. Le livre ne contient pas d’intrigue définie, mais la narration se fait par petites touches, de manière quasi impressionniste, autour d’une figure paternelle chérie. Par Etienne Ruhaud.

On croirait une mauvaise redite : durant le festival du livre d’Édimbourg, la question de la littérature jeunesse est revenue sur le tapis, avec un prisme très différent. En vertu de la loi de Sturgeon, établie par l’écrivain de SF Theodore Sturgeon, 90 % de n’importe quoi est « de la merde ». Et c’est en se rappelant au bon souvenir de l’écrivain que cette loi improbable a été évoquée – et appliquée à la littérature jeunesse. Et plus spécifiquement au Young Adult.

Cette année, la série télévisée cultissime au Royaume-Uni, Doctor Who, célèbre son cinquantenaire. Et ce mercredi, son scénariste connu également pour son travail sur Sherlock, Steven Moffat, était l'invité d'un événement Adlib Comedy à Édimbourg. Interrogé sur les deux oeuvres phares, il a laissé sous-entendre que l'auteure de Harry Potter pourrait éventuellement signer une histoire courte, tandis que la BBC en a annoncé plusieurs à venir et rédigées par divers écrivains célèbres de littérature jeunesse.

À partir du mardi 25 janvier, et jusqu'au 1er février, cinq sculptures de livres créées par l'artiste anonyme, la Bookish Banksy, seront mises aux enchères sur le site de Lyon & Turnbull. Des œuvres créées spécialement pour l'organisation caritative engagée pour un plus grand accès aux livres en Ecosse, Scottish Book Trust. Les enchères seront organisées par les commissaires-priseurs d'art de Lyon & Turnbull, basés à Edimbourg en Ecosse, à la demande de l'association et avec la bénédiction de l'artiste.

L'Écosse a introduit, ce 1er avril, un décret relatif à la nouvelle législation du pays contre l'incitation à la haine, qui n'a pas plu à celle qui vit à Edimbourg, J.K. Rowling... Il vise à consolider les mesures déjà en place en étendant spécifiquement la définition du délit d'incitation à la haine pour inclure les questions de transidentité. En réaction, l'autrice a publié sur X des cas de transgenres - tous s'identifiant comme femmes -condamnés pour des crimes sexuels...

Quelques 17 ans près que l'adaptation de Trainspotting, par Danny Boyle, y soit allé de son coup de pied aux fesses du cinéma britannique, l'oeuvre littéraire déjantée de l'Ecossais Irvine Welsh fait son retour sur grand écran. Un film que certains n'attendaient plus, sur le feu depuis une quinzaine d'années. Sous la houlette du réalisateur Jon S Baird, il raconte les aventures d'un flic d'Edimbourg aux penchants toxicomanes et ripoux à souhait, en quête d'une promotion interne qui lui permettrait de reconquérir son épouse et sa progéniture.

En marge du Festival international du livre d'Édimbourg, l'écrivain, physiquement diminué et appuyé sur une canne, s'exprimait pour la première fois publiquement depuis son accident cardio-vasculaire du mois de janvier dernier. Un handicap qui n'a pas empêché son esprit de captiver l'attention de son auditoire, à l'occasion d'une analyse piquante quant à la patrie écossaise, l'histoire récente du Royaume-Uni ainsi que leur avenir commun, préoccupant autant pour la patrie de William Wallace que de la nation se revendiquant du marteau Edward 1er.

Où sont les femmes, se demandait autrefois Patrick Juvet sur fond de mélodie disco. Cette semaine, elles se trouvent à l'honneur du Festival du livre d'Édimbourg. Au menu de la manifestation annuelle ont été programmés deux débats sur la question du féminisme, avec Kate Mosse. Pas l'égérie Coco Chanel 2001, celle aux charmes plus littéraires, écrivaine et fondatrice du Women's Prize for Fiction. Ce mardi se tenait le show intitulé Fifty Shades of Feminism, l'occasion pour la dame d'évoquer les quotas féminins au sein du parlement de Westminster.

À l'occasion des vingt ans de l'adaptation du Trainspotting d'Irvine Welsh, en 2016, le réalisateur Danny Boyle entend bien en transposer la suite sur les grands écrans. Un second film déjanté qui se baserait sur le roman Porno, du même auteur, et qui raconte la vie de la mythique bande de junkies d'Édimbourg, dix ans après avoir pris la résolution de décrocher de leur addiction à l'héroïne. Au programme, des chemins qui se croisent à nouveau, mais avec cette fois l'industrie pornographique pour toile de fond.

Le superhéros aux collants bleus et au slip rouge les avait adoptées pour changer en un instant de déguisement, passant de Clark Kent à Superman en une fraction de seconde. Mais les cabines téléphoniques méritaient bien une plus noble destinée que celle qui sert de lieu d'exhibitionnisme patenté au fils de Krypton.

Durant le Festival d'Édimbourg, plusieurs cabines rouges, so british, ont fleuri dans la ville, avec cependant une petite note d'originalité : inutile de chercher la fente où mettre votre pièce, elle n'existe pas.

Les fans de Beano vont créer un nouveau personnage

On savait que la romancière créatrice de Harry Potter, avait mis sa dernière maison en vente. C'est dans cette bâtisse que s'est écrite la suite des aventures du petit magicien, et qui a été emportée pour 2,3 millions £, selon la société chargée de la vente. Avec ses huit chambres à coucher, elle avait un petit cachet, doublé de quelques salles de bain. 

La romancière anglaise a été élue par un panel des rédacteurs des plus grands magazines britannique. Selon eux, J.K Rowling est la femme la plus influente du royaume-Uni, devant Victoria Beckam, et la reine Elizabeth II, en troisième position.

L'indépendance de l'Écosse aurait une double conséquence pour la romancière et résidente d'Édimbourg JK Rowling : d'abord, elle est très attachée à sa terre, et redoute que le pays ne puisse faire face à un monde globalisé. De l'autre côté, cela entraînerait une hausse du prix des livres, puisque la TVA passerait alors de 0 % à quelque 20 %. Deux bonnes raisons justifiant qu'elle offre 1 million £ au mouvement contre l'indépendance baptisé Better Together ? Sur sa page officielle, elle soutient avoir « abordé la question de l'indépendance avec un esprit ouvert et consciente du caractère sérieux de ce que nous sommes appelés à décider ».

Pour la sortie de Beedle le barde, Rowling vous invite à prendre le thé

Londres est la destination mondiale la plus littéraire

La proposition avait quelque chose d'indécent, mais après tout, certains paralytiques vont bien à Lourdes pour retrouver l'usage de leurs jambes. Alors, pourquoi refuser des vertus publicatrices à celle qui a réalisé le plus de ventes de livres au monde ? Eh oui, encore et toujours JK Rowling...

La maison Lyon & Turnbull mettra aux enchères le 4 septembre prochain une édition originale de la Richesse des nations du philosophe et économiste écossais des Lumières Adam Smith (1723-1790), rapporte le Guardian.

Michel Scheuer était à la tête de l’unité de la CIA dédiée à la traque de Ben Laden. Il a publié une biographie de celui qui fut l’homme le plus recherché de la planète. Pour lui, le printemps arabe a « enchanté » Al-Qaïda, en détruisant l’influence des services anglais et américains.

Barbie Rowling,
livrée sans ses gardes du corps

Le classement établi par National Geographic Traveler vient de fixer les dix villes au monde les plus proches ou ancrées dans la littérature.

L’auteur écossais Ian Rankin a fait don d’une partie de sa correspondance à la National Library of Scotland (la Bibliothèque nationale écossaise). Y figurent des lettres d’autres auteurs écossais illustres, à savoir JK Rowling, Val McDermid et Iain Banks. C’est un déménagement vers un appartement plus petit qui en partie aurait encouragé l’auteur de polars à léguer 50 boîtes de manuscrits et de correspondance. Soit plus de 45 années d’une carrière littéraire couronnée de succès. 

Le secteur de la librairie connait aussi un phénomène de concentration : outre-Manche, la chaine de librairies britannique Waterstones, propriété du fonds d'investissement américain Elliott Advisors, est devenue propriétaire de Blackwell's. La vingtaine de boutiques et les employés changent de patron...