Le grand ménage de Petit Crabe

Certainement la grande majorité d'entre vous l'on déjà lu, c'est une sorte de passage obligé à un moment donné de notre vie, où l'on à tous eu, un jour, à répondre à cette question : « T'as lu ? »
Alors, Oui. Non. Peut-être ? C'est quoi ça, un gâteau sec et rond avec du chocolat dedans ? non, non rien à voir…
Bref, pour les trois dernières réponses, j'ai la solution !
Tout l'été dans la revue Télérama, vous avez peut-être pu lire cette nouvelle version du Petit Prince recréée à l'occasion par le dessinateur Joann Sfar, et là, vient de paraître l'album intégral aux éditions Gallimard Jeunesse.
Alors c'est vrai, que par rapport aux dessins de Saint-Exupéry que nous connaissons bien, la version de Sfar peut surprendre et même parfois choquer les plus puristes. Mais elle n'en est pas moins intéressante…

Joann Sfar à qui nous devons pour les adultes des b.d à succès comme le fantastique « Chat du Rabbin » et pour les enfants la série « Petit Vampire », sert cette histoire du Petit Prince avec un regard neuf et dont la partie onirique ne fait pas défaut à l'édition originale.
Grâce à Joann Sfar, ce sont de nouvelles images qui viennent se former devant nos yeux. Ainsi, le businessman devient sous le crayon du dessinateur une sorte de robot extraterrestre, la fleur est une mini jeune femme qui se pavane dans une rose et le petit prince, lui-même, a les yeux énormes, éternellement surpris, un peu comme un personnage de manga…
{tab=Page 2}Le texte qui peut paraître « bizarre » pour certains enfants qui le lisent, trouve ici, peut-être, grâce aux dessins les explications que les grands pourraient comprendre plus facilement. Ce « Petit Prince », nouvelle version, est un ovni dans la bande dessinée et l'est certainement peut-être autant qu'au moment, où en 1946, le livre est paru…
C'est donc un nouvel indispensable dans chaque bonne bibliothèque personnelle qui se respecte…

Voici un tailleur qui invite à dîner un gentil bossu. Manque de bol, le bossu mange une arrête, s'étouffe et meurt illico! C'est la panique chez le petit tailleur: pour ne pas être accusé d'assassinat, il faut se débarrasser du cadavre et que ça saute! Le petit tailleur file donc déposer le cadavre chez le médecin en le faisant passer pour un malade. Et, malheureusement, le médecin fait tomber le bossu dans les escaliers! C'est la panique: il ne faut pas que le médecin soit accusé d'être un criminel! Le médecin décide donc de poser le corps chez le marchand voisin qui, croyant avoir affaire à un voleur, frappe le bossu. Malheur! Il faut se débarrasser du cadavre!

Le pauvre bossu est bringuebalé de foyers en foyers! Qu'il est drôle de voir tous les habitants croire être coupable de meurtre. Mais la malhonnêteté et le manque de courage ne sont jamais une solution. Mieux vaut dire la vérité!

Avec de Sabine du Faÿ, merveilleux conte des Mille et Une Nuits, nous rions à chaque page tant les situations et les quiproquos produisent des gags invraisemblables. En plus, les peintures des illustrations reproduisent bien l'ambiance des contes orientaux, enivrant le lecteur pour longtemps de la magie de cette histoire.

A quelques centimètres du nouvel album de Titeuf se trouve, dans le rayon des romans jeunesse, une sorte de cousin à lui qui s'appelle Gustave !
Et Gustave, c'est un garçon d'une dizaine d'années qui, un peu comme dans un journal intime, nous raconte son quotidien et celui de ses proches… du moins ce qu'il peut en comprendre !
Primo, Gustave, il déteste son prénom alors on le surnomme Gus… mais c'est vrai que lui, il aurait adoré se faire appeler Brad ou Bob ! C'est quand même plus classe, non ?
Et secondo, entre l'école et la maison, on va rencontrer pléthore de personnages : son frère, Romain, qui porte des jeans slim taille « ultra basse » où on dirait un peu qu'il a fait dans son pantalon ; sa sœur Delphine qui pleure toutes les larmes de son corps quand par malheur extrême elle vient de casser son Ipod Nano ou bien… ou bien encore Ryan dit « Le Taureau », en classe de CM2 et dont le grand jeu est de courir partout pour renverser les petits de C.P. !

Alors Gus, il a un regard acerbe sur la société dans laquelle nous vivons et il ne comprend pas pourquoi, par exemple, les vieux clochards dans la rue ne touchent pas de retraite, pourquoi les filles font « tout le temps des histoires » à propos des garçons…
Avec un langage actuel à la fois extrêmement drôle et totalement impertinent, va faire mourir de rire tous les jeunes lecteurs à partir de 10-11 ans…
Bon, certes, tous les mots qu'on pourra trouver dans ce livre ne sont pas forcément à répéter. Mais l'histoire est vraiment très très drôle. Ces tranches de vies présentées par l'auteure Claudine Desmarteau sont, oui, des stéréotypes de jeunes, mais c'est tellement hilarant que l'on se laisse prendre au jeu facilement et l'on en redemande avec le plus grand plaisir. Je pense même que les parents vont adorer...

éditions Baen, fournisseur d'ebooks sans DRM, ont adressé une annonce à leurs clients via la page Facebook de l'entreprise. Signé par l'éditeur Tony Weisskopf, le message avertit le public que la maison se trouve contrainte de réévaluer le catalogue de sa bibliothèque de titres gratuits, en raison d'un changement de climat des affaires sur le marché du livre numérique. Une nouvelle qui pourrait bien faire ruer certains usagers dans les brancards, rapporte The Digital Reader.

La raison de ce revirement serait due aux droits d'auteurs de certains ouvrages, qui auraient été retournés aux auteurs dans certains cas. L'éditeur affirme que certains auteurs concernés accepteraient de voir leurs oeuvres continuer d'être diffusées, tandis que d'autres s'y opposeraient désormais.

Baen a jusque-là toujours mis à profit sa bibliothèque gratuite dans le but de dynamiser le commerce de ses ebooks. Mais cette politique a été mise en place alors que le marché n'en était qu'à ses premiers balbutiements. Tandis que l'expérience d'achat était encore mal étudiée, la bibliothèque gratuite offrait aux clients la possibilité de découvrir de nouveaux auteurs sans risquer leurs deniers.

Mais depuis l'arrivée du Kindle Store, le secteur du livre numérique s'est énormément développé et la stratégie de Baen a perdu de sa pertinence. Les créateurs d'ebooks désireux de publier des oeuvres gratuitement, afin de stimuler leurs ventes, doivent désormais optimiser leur manière de les diffuser afin d'assurer une certaine connexion entre les livres connexes.

Plus tu liras, mieux tu écriras! me sermonnait ma maman, institutrice, mais qui n’a jamais il me semble ambitionné que sa fille devint écrivain à un quelconque moment de sa vie. Certes, j’ai suivi l’injonction à la lettre. Certes j’ai lu. Je continue d’ailleurs.

Caressant peut-être l’ambition secrète de coucher un jour mes augustes pensées. " Allez vous coucher " me semble être en effet le meilleur ordre à donner à mes pensées. Et je serais fort interdite qu’il en fut autrement dans les années qui viennent. Bref.

Or donc, je lis, mais cela n’empêche ni doute ni curiosité. Cultivant mon penchant dicopathe, je fais face aux regards navrés de mes amis, qui ne peuvent s’empêcher de considérer les tablettes qu’ils occupent comme de la place perdue à l’heure de l’ATLF. Et mon Bescherelle, sur mon bureau, me suit depuis le CE2.

Le Petit Bon Usage va aller le rejoindre derechef. Moins imposant que son illustre aïeul / père / frère, cartonné pour passer l’usage du temps, pour couper court aux ergotages sur l‘accord du participe, ou les verbes défectifs.

« Novembre 2005, les banlieues brûlent. Pendant ce temps, rien ne résiste à Prince : embringué dans une folle histoire de gangsters, il se rue sur tous les obstacles. Lorsqu'il tombe sur les émeutiers, conduits par le jeune Alassane, il trouve vite l'occasion de les entraîner dans sa folie ! Non, rien ne semble lui résister …à l'exception, peut-être, de son frère Sonny, un « looser » méprisé de tous. Qui aura le dernier mot du loup ou de l'agneau ? »

Chapitre par chapitre, minute par minute l'auteur nous entraîne dans la course frénétique de ses deux frères. L'un dans les vertiges de la peur et l'autre dans la folie des évènements qui s'enchaînent inéluctablement jusqu'à la scène de fin, tragique. Écrit dans un style frénétique et très cru, certaines paroles peuvent choquer. Mais l'auteur cherche surtout à nous mettre dans la tête de ses personnages avec leurs croyances et leurs valeurs, souvent contradictoire entre elles. Et ça marche très bien. On retrouve certains personnages en commun entre (Insa Sané, Editions Sarbacane, Novembre 2006) et Du plomb dans le crâne mais ils se lisent sans ordre particulier. Chacun montre un angle de vue différent de la même chose : la banlieue et ce qu'elle véhicule. Un univers où, malgré toute la bonne volonté possible, il est difficile d'échapper. Ce qui est parfaitement bien démontré avec le personnage d'Alassane, jeune homme sans histoire victime de la discrimination du code postale. Les paroles de certaines chansons de l'album d'Insa Sané jalonnent son texte tout du long pour ponctuer les sentiments de Prince ou d'Alassane. Les éditions Sarbacane ont eu la bonne idée de distribuer, gratuitement en librairie, un extrait du nouvel album de l'auteur. Recommandé uniquement aux adolescents possédant une certaine dose de sens critique, ce texte aurait aussi bien pu paraître en littérature pour adulte tant le récit est fort en message et en émotion.