Parenté sans papiers

C'est devenu un constat universel : le livre papier a connu un bel engouement durant les fêtes de fin d'année. Partout où le format numérique grappillait des parts de marché – les territoires anglo-saxons majoritairement –, les libraires indépendants assurent que le monde n'a pas encore changé totalement au profit de l'ebook. 

Les blocs de feuilles autocollants – la propriété intellectuelle interdit d’utiliser les termes post et it simultanément, pour autre chose que la marque désignée... – sont un outil essentiel à la vie de bureau. Au Japon, on en a fait un art. Le bloc omoshiro (bloc amusant, en version française), s’appuie sur une technologie laser pour créer des sculptures, à mesure qu’on utilise les feuilles... Splendide !

Leader de la production d’appareil à base d’encre électronique, E-Ink se diversifie contraint et forcé. Le marché de la liseuse n’est plus celui qu’il fut, et il faut proposer de nouveaux produits. Et c’est vers le papier électronique que la firme porte ses espoirs.

L'Italie est un beau pays. Où les lecteurs se retrouvent toujours plus dans les ouvrages de papier que dans les livres numériques, explique Marcello Vena, chef de produits numériques chez RCS MediaGroup. Si les ventes sont toujours très faibles, ces deux derniers mois ont connu un frémissement, qui serait significatif de quelque chose qui s'est déroulé au printemps. Sauf que, même pour leurs vacances, les Italiens sont toujours plus intéressés par les feuilles de cellulose…

Décidément, le service de numérisation de livres papier 1DollarScan ne cesse de faire parler de lui. Dans un partenariat avec le logiciel Evernote, spécialisé dans la prise de notes, la société améliore l'accès aux oeuvres. Un service de cloud permet ainsi de retrouver les livres numérisés, au format PDF, directement sur son appareil. 

Le lancement de la première opération en France, 48h BD, a montré que le public manifestait un certain intérêt pour des campagnes de communications spécifiques. Or, cette manifestation a été largement inspirée du Free Comic Book Day, initiative américaine, qui se déroule ce week-end. L'effervescence est de mise, autour d'un marché du comics qui profite d'une réelle dynamique ces derniers mois.

En faisant un peu de place dans la rédaction, il serait certainement possible de faire rentrer le nouvel appareil d’Epson, la PaperLab. Cette machine est en mesure de produire 14 feuilles de papier en format A4 chaque minute. Elle devrait être commercialisée dans le courant de l’année 2016, sans plus de précision. 

Brilliance est une entreprise du groupe Amazon, spécialisée dans l'édition de livres audio. Dès l'année prochaine, elle sera aussi la tête d'un catalogue de livres numériques et de livres physiques. Ce projet verra le jour sous le nom de l'entreprise Grand Harbor Press, en référence à la ville du Michigan où se trouve le siège social de Brilliance. Une création qui renforce la présence d'Amazon sur le marché de l'édition, y compris de livres papier à l'ancienne.

Poursuivant les journées de réflexions sur la place de l'auteur dans la création, et son rapport à internet, la Société des Gens de Lettres (SGDL) réunit différents acteurs pour évoquer la question du positionnement de l'œuvre au sein d'un monde dématérialisé.

On connaissait déjà le Kindle Textbook Rental, qui permettait aux étudiants de louer en numérique un manuel scolaire, pour un délai de 30 à 360 jours, et un prix jusqu'à 80 % moins élevé que sa version vendue chez l'éditeur. (voir notre actualitté) Le site de e-commerce récidive pour la rentrée 2012 avec un service de location tourné vers le papier.

Plastique, papier et ... on met quoi dans la poubelle jaune ?

Dans l’édition 2015 de Regards sur l’éducation, l’OCDE montre que la maternelle en France fonctionne bien, scolarisant tous les élèves à partir de trois ans, ce qui est loin d’être le cas dans tous les pays de l’OCDE. Le ministère de l’Education nationale voudrait faire encore mieux en augmentant sensiblement le taux de scolarisation des enfants âgés de moins de trois ans.

Depuis qu’un beau matin, Nicolas Carr s’est interrogé sur le fait que Google puisse nous rendre idiots, Internet a incarné la 11e plaie d’Égypte. Si on accède aux sites Internet par le moteur de recherche, alors, la contamination se propage : le web nous rend donc stupides. Nous, adultes, non, parce que nous avons connu l’avant, mais notre progéniture, elle, est menacée, dès le plus jeune âge...

 C'est maintenant un fait, les jeunes, enfants comme adolescents, lisent de moins en moins. Les lecteurs numériques changent-ils la donne ? Selon une étude par Scholastic, oui. Et dans le bon sens.

Le livre fut publié en 2001, et présente un Christ assez original, qui sert le propos d'une vulgarisation de l'économie. Mais sans vraiment tirer parti de ce que le fils de dieu peut représenter aux yeux des croyants...

Une enquête menée par BookTrust auprès de 1500 adultes ayant des enfants entre 4 et 11 ans montre que ces derniers sont plutôt confiants à l'égard d'internet...

C’est vous qui racontez l’histoire…

Cmonécole compte rapprocher les parents d'élèves

N'hésitons pas à être catastrophistes : Jean-Marc Roberts avait raison, il va falloir d'urgence obliger les lecteurs à n'acheter leurs livres qu'en librairie. Sinon, les majors de l'édition vont bientôt sombrer, à l'instar de leurs prédécesseurs dans la musique.

Des gendarmes pour accueillir les élèves au collège :

Quand certains parents sommaient mes amis de ne pas devenir une « rock-star » quand ils seraient plus grands, j’entendais à la maison « Ne sois pas une traductrice ! », cri du cœur d’une mère passée par là. Mal payés – ils touchent en moyenne 1 % des ventes d’un livre, peu reconnus, précarisés… Le métier de traducteur (ou plutôt de traductrice puisque 8 femmes sur 10 l’exercent) a la vie dure. Plus encore, les conditions se sont dégradées au fil des années. Pourtant, en 2011, Pierre Assouline débutait son rapport intitulé La Condition du Traducteur, par cette question provocatrice : « Heureux comme un traducteur en France ? » 

BollSandrine NugueL’affaire est dans le sac en papierSophie Quetteville

Le Salon n'a pas encore officiellement ouvert ses portes que les tracts syndicaux attendent déjà ceux qui vont à la rencontre de la présidente argentine, qui sera présente pour l'inauguration, ce soir. La CGT dénonce en effet un état de fait qui, dans l'édition, devient comme ailleurs insupportable. L'égalité entre hommes et femmes serait-elle l'une de ces utopies dont on fait les romans de science-fiction ?

Le débat fait rage dans le milieu universitaire américain : confrontées au manque de place, de nombreuses bibliothèques font le choix — parfois contraint — de se séparer d'ouvrages imprimés pour les remplacer par des versions numériques. En cause, des budgets réduits et un manque de place, en plus du désherbage habituel dans les établissements.

La grande recherche dans les interfaces de feuilletages sur tablette est de parvenir à retrouver la possibilité offerte par un livre papier, de bousculer un peu les pages, et d'aller au gré de ses envies. 

L'Esprit Saint de la Pentecôte frappe à tort et à travers : Stephen King, qui fut l'un des chantres du livre numérique, démontre que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Lui qui se fit présentateur du Kindle pour Amazon, qui proposa ses ouvrages en version numérique avec bonheur, et s'est lancé dans différentes expérimentations, finalement, aimerait bien que ses fans aillent acheter ses livres en librairie.

Depuis ce matin, une petite révolution est en cours : les éditions Fleurus ont mis en ligne une offre double, qui permet, en cas d'achat d'un livre papier, de pouvoir, sans obligation aucune, se procurer la version numérique.

Imprimer les premières pages de grands romans classiques, sur des sacs de papier, rien de mieux pour entretenir un certain esprit littéraire. Reprenant des classiques comme Moby Dick, Le Magicien d'Oz, ou encore Alice au pays des Merveilles et Huckleberry Finn, la chaîne de librairies fait dans le visuel, pour capter l'attention du client. 

Voilà une dizaine d’années, le Musée national suisse recevait un étrange don : un décor de papier peint inspiré des Métamorphoses d’Ovide. 15 mètres de longueur, une iconographie incroyable et un état de conservation, pour un papier posé vers 1795, qui laissait pantois. « La précision du dessin, la qualité de l’impression, le nombre de couleurs et le montage très raffiné indiquent une fabrication dans une des grandes manufactures parisiennes de la fin du XVIIIe siècle », reconnaît d’ailleurs le Musée national.