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Le livre numérique livré aux pirates par ses défenseurs

Salon du livre 2009 : livre numérique, iPhone et liseuses

Voici un retour sur l'histoire du livre numérique, par Marie Lebert publiée sur ActuaLitté à l'occasion des 40 ans du livre numérique, et toujours valable en octobre 2015, avec de nouveaux liens. Et quelques citations particulièrement marquantes extraites des interviews menées auprès d’une centaine de « pionniers » du livre numérique – commercial et non commercial.

Organisé en réponse à la pandémie, le Book Industry Study Group (BISG) a diffusé ce 9 avril une conversation vidéo de 90 minutes, autour de l’impact du Covid-19 sur la chaîne du livre. 

C'est comme le problème de l'oeuf de Christophe Colomb : on n'a pas besoin de définir l'oeuf (ni même s'il a précédé la poule ou pas), juste de savoir s'il faut le cuire avant de l'ouvrir

« Pour un auteur ou un éditeur, accepter une somme d'argent du public en échange de l'utilisation illimitée d'un ebook

Alors qu'un libraire se révoltait récemment de ce que l'on dispensait des cours sur le livre numérique dans le cadre d'une formation à l'Institut National de Formation des Librairies, un point sur les cadres universitaires s'impose. Voici donc une liste non exhaustive des solutions universitaires qui s'offre pour qui souhaite faire du livre numérique son avenir.

Avec l'arrivée sur le marché des lecteurs à prix cassés, le marché du livre numérique connaît une croissance forte aux Etats-Unis. L'essor des tablettes entraîne également une poussée vers un nouveau mode de lecture et d'accès au contenu en ligne.

Le sujet n'est pas neuf, mais y revenir ne fait pas de mal. Car le livre est aussi un cadeau. Plus délicat qu'une boîte de chocolat négligemment dégotée dans un supermarché, c'est dans cette situation précisément qu'il prend tout son sens, en tant qu'objet. On offre une chose imprimée, reliée, cousue, tissée, ou qu'importe, mais on offre un élément physique...

Le livre numérique n'est pas seulement un nouvel objet technologique : il facilite aussi l'accès à la lecture aux personnes dites empêchées de lire, par un handicap ou par une perte progressive de la vue, par exemple. Daniel Weck, développeur spécialisé dans les questions d'accessibilité et membre du consortium DAISY, qui milite pour l'accessibilité de toutes les publications pour les personnes empêchées de lire, et Alex Bernier, directeur technique au sein de l'association BrailleNet, vont évoquer les possibilités et ce qu'il reste à faire dans ce domaine.

Le designer Fabien Dubuy s'est penché avec intelligence sur la question des lecteurs ebook, et, sans tomber, vient de trouver une solution strictement conceptuelle, mais ô combien intéressante. Son invention, le Twistbook est un lecteur ebook qui reproduit l'idée classique que l'on se fait d'un livre papier, avec sensations visuelles - et même tactiles. 

Une étude de l'institut Bowker Market Research estime que les consommateurs ont dépensé 7 % de leur budget livre pour le numérique en 2011, représentant 14 % des ouvrages achetés. En 2010, la répartition était de 2 % et 4 %.

Afin de répondre aux évolutions technologiques et du marché du livre, la ministre de la Culture belge, Fadila Laanan, a créé en juin 2011 un groupe de réflexion, le GEN, formé par 5 professionnels du livre (Pascal Francq, Philippe Goffe, Tanguy Habrand, Georges Hoyos et Frédéric Young), afin d'anticiper les mutations et analyser les perspectives du livre, pour créer des emplois et assurer la diversité culturelle sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le succès numérique récemment enregistré par le groupe Bertelsmann montre que l'ebook a le vent en poupe. Pas que tout est gagné. Random House annonce que 10 % de son chiffre d'affaires aux USA est numérique, et les ventes ont triplé depuis 2009. De beaux résultats.

À l'occasion de Assises du numérique, nous avons eu l'occasion de revenir en off avec quelques acteurs sur les récentes déclarations de Benoît Bougerol, président du Syndicat de la librairie française.

Les étudiants et le livre numérique

Surprise ? De taille. Mais surtout mauvaise. Parce que ce qui fait une des forces du numérique devient soudain un carnage de mise en forme, mise en page... et de respect de l'oeuvre originelle. Et plus particulièrement en poésie, qui nécessite un ordonnancement tout particulier. C'est comme ça que Billy Collins, un poète qui n'avait jamais vu son travail sur lecteur ebook, a récemment téléchargé un de ses livres.

Le combat cessera faute de combattants, ou parce que la hache de guerre sera enterrée ? Entre Cyber Scribe et Dilicom, le torchon n’en finit pas de brûler. Et au milieu, les éditeurs, et les distributeurs se trouvent ballottés au gré des communications. La dernière en date semble indiquer une volonté d’apaisement, après une contre-offensive qui en avait laissé beaucoup perplexes.

Des lectures comme s'il en pleuvait : en période de confinement, les éditeurs de tous bords se mobilisent pour s'assurer que personne ne manque de livres à lire, et d'autant de bonnes raisons de rester chez soi pour lutter contre la propagation du coronavirus. Les excellentes éditions Libertalia offrent ainsi plusieurs titres de leur catalogue, en accès libre.

Pour la première fois, la consultation de médias numériques a dépassé celle de médias papier en Chine, selon un sondage présenté lundi. En effet, 58,1 % des adultes chinois ont basculé sur la lecture numérique, en 2014, soit 8 % de mieux que l'année passée. Dans le même temps, 58 % lisent des ebooks, en hausse de 0,2 %.

Connu avant tout pour son rôle de distributeur, Immatériel s'est fixé pour mission d'assurer une circulation optimale des ebooks de ses 300 éditeurs dans une chaîne du livre en pleine mutation. Au-delà de ça, Immatériel, c'est aussi une boutique et un fournisseur d'outils pour les librairies et les bibliothèques. Rencontré au Salon du Livre de Paris en mars dernier, Xavier Cazin nous a évoqué avec nous l'histoire d'Immatériel.

Le service américain de lecture par crédits de lecture Scribd annonce l'ajout de 6.000 titres de l'éditeur Macmillan à son offre. Créé en mars 2007, Scribd a récemment annoncé l'abandon de son modèle d'accès illimité au profit de crédits de lecture que le lecteur dépense pour accéder à des fichiers. Et il s'agit à présent de montrer que le service n'est pas mort.

Scribd, le site de partage de documents en ligne fondé en 2006 par Trip Adler, a annoncé le mois dernier qu’il était en train de changer son modèle d’entreprise. La plateforme passe maintenant à un système de crédits de lecture. Les nouveautés notables sont d’une part, un service de lecture limité à quatre documents par utilisateur et par mois — alors que le service était illimité auparavant — et d’autre part, un service de lecture illimité de titres sélectionnés par les équipes éditoriales de Scribd. Cependant, quelques jours seulement après la dernière mise à jour du site, les usagers expriment déjà leur mécontentement. 

Le service de lecture en streaming Scribd, un des premiers acteurs à s'être aventuré sur ce secteur, annonce l'ouverture de ses services au Mexique, avec un catalogue 60.000 titres en espagnol. La décision d'ouvrir une plateforme spécialement conçue pour le pays et ses lecteurs découle de l'observation « d'une augmentation conséquente du nombre de lecteurs situés au Mexique ».

L'éternelle lutte contre le piratage

N’allons pas croire que les services d’abonnement à des ebooks et audiobooks sont au ralenti. Bien au contraire. Chez Scribd, un nouvel outil vient de voir le jour : Perks. Les abonnés payants peuvent désormais accéder, sans frais supplémentaires, à des options complémentaires. Chouette !

Mi-décembre, Jimmy Wales, cofondateur de  Wikipedia envisageait sérieusement de couper l'accès aux millions de pages de l'encyclopédie libre. Une réaction calquée sur la protestation de la section italienne de Wikipedia, qui cette fois permettrait d'attirer l'attention du grand public sur la version américaine d'une Hadopi. 

La concurrence dans le domaine de la lecture illimitée de comics au format numérique s'est faite un peu plus rude pour le leader du secteur, comiXology. Les différents éditeurs disposent tous de leur offre maison, mais l'ajout de comics au catalogue déjà conséquent de Scribd fait de ce dernier un acteur de plus en plus important. Le manga en illimité sera probablement le prochain champ de bataille.

Les deux sociétés américaines Scribd, plateforme de lecture en streaming et de publication de documents, et Smashwords, distributeurs de livres numériques d'auteurs et éditeurs indépendants viennent de s'associer. Augmenter la portée de vente des oeuvres, tout en enrichissant le catalogue, probablement le pari le plus raisonnable de l'année...

On connaissait Scribd, devenu le YouTube de la publication de textes divers et variés aux États-Unis. Ouvert depuis un moment à tous ceux qui souhaitaient en profiter, il va voir arriver un concurrent... berlinois.