À mon âge je me cache encore pour fumer théâtre

Julia Donaldson est une auteure pour enfants très largement reconnue en Grande-Bretagne. Elle a reçu un MBE (Member of the British Empire), l’équivalent britannique de la Légion d’honneur et a été nommée Children’s Laureate. Pourtant, son dernier livre en date fait un petit scandale outre-Manche. On peut y voir un épouvantail fumant un cigare. 

Plusieurs parents qui ont acheté le livre jugent que le personnage en question est « inapproprié » ou « dégoûtant ». Parce que dans « The Scarecrow’s wedding » (Le mariage de l’épouvantail), l’un des personnages fait des ronds de fumée avec son cigare pour impressionner son monde. Certains parents voudraient même voir le livre interdit. Un papa mécontent a décidé de tout simplement jeter le livre, c’est en tout cas ce qu’il confie sur Amazon. 

La presse elle n’a rien trouvé à redire. Le « New York Times » louait le talent comique de l’auteure et ses histoires originales. L’éditeur défend son livre, destiné aux enfants âgés de 4 à 8 ans. Selon eux, le personnage fumeur peut avoir des effets positifs sur l’éducation antitabac des enfants. L’ouvrage « peut donner l’opportunité aux parents de discuter du problème avec leurs enfants, et renforcer le discours antitabac. »

Voilà qui semble plus raisonnable. On a bien du mal à croire que d’ici quelques années des hordes de jeunes fumeurs de cigares vont envahir le Royaume-Uni. Un peu de mesure ne fait pas de mal. 

Sinon que faut-il penser de ces quelques vers d’Apollinaire ? « Ma chambre a la forme d’une cage/ Le soleil passe son bras par la fenêtre/ Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages/ J’allume au feu du jour ma cigarette/ Je ne veux pas travailler je veux fumer. » Cet extrait des banalités, mis en musique par Franci Poulenc en 1940, est fort heureusement passé au travers des mailles de la censure.  

UNE ABONDANTE LITTÉRATURE ANTITABAC

Par ailleurs, de nombreux livres traitent des méfaits du tabac. En août 2005, l’Espace de Concertation et de Liaison Addictions Tabagisme (ECLAT) et le Département du Nord publiaient une bibliographie « pour aborder la prévention du tabagisme avec les jeunes ». Les ouvrages et les articles ne manquent pas pour décourager les jeunes de commencer à fumer. 

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Emmanuel Huybrechts

CC BY 2.0

Katell ne respecte pas les règles de jeu les plus simples : on joue à cache-cache pour être trouvé, non pour rester dissimulé des heures entières. Katell n'invente pas des histoires de petites filles où une coccinelle se transforme en princesse. Non, elle « voit » des choses que les autres ignorent, ça lui passe par la tête. Mais est-ce un don ou une malédiction ? Ses parents s'inquiètent, se demandent si leur fille n'est pas devenue un peu « zinzin » ! Pourtant Katell est heureuse avec son monde à elle, alors pourquoi ne pas la laisser tranquille ?

Un album fort qui questionne l'imaginaire enfantin, la singularité comme un défi au monde adulte. Par les auteurs duTerrible six heures du soir.

Pourquoi le livre électronique gagne-t-il du terrain ? Pourquoi le Kindle et autres périphériques suscitent-ils l'intérêt des lecteurs ? Pourquoi cherche-t-on même tout appareil susceptible de lire des ebooks, quitte à détourner complètement leur utilisation première ? Dans un long article de Computer World, plusieurs approches intéressantes sont fournies à ce sujet.

Abordant les différents plans classiques, comme l'économie de coûts, de même qu'à l'achat pour le consommateur, ou encore l'approche environnementale et écologique, l'auteur s'attarde longuement sur la mutation qui arrivera dans l'industrie du livre et voit là une révolution pour la publication. Et pour cause...

« L'industrie de l'édition est l'une des plus rétrogrades, sentant le renfermé, obsolètes des entreprises de notre économie. Bien que tout autre type d'information circule à la vitesse de la lumière, le processus de publication d'un livre relève de quelque chose venu du Moyen Âge. » Boum.

Pointant le temps nécessaire avant de trouver un agent, puis un éditeur, puis une distribution, l'auteur montre combien l'auto-édition, en plein essor, profitera largement du livre électronique, et de son corollaire, l'impression à la demande... Et de prédire que les éditeurs n'ont plus longtemps à vivre avant que l'on se passe d'eux complètement, notamment parce qu'ils ne saisissent pas la réalité du net et de ses possibilités. Pour la promotion des auteurs, par exemple, nous avions déjà pointé nombre de défauts manifestes.

L'ebooks est l'avenir des jeunes lecteurs...

Dès lors, l'auto-publication et les livres électroniques devront acquérir leurs lettres de noblesse, mais également renverseront la mauvaise image qui leur colle depuis toujours à la peau. Et de prédire que les ebooks, qui pour l'heure ne bénéficient que d'une visibilité moindre seront bientôt partout.

« L'idée que les gens ne lisent plus, en particulier les jeunes, s'avérera fausse », affirme notre chroniqueur, expliquant qu'ils lisent aujourd'hui plus, écrivent beaucoup plus que n'importe quelle génération avant eux. Grandissant avec les réseaux sociaux et les médias participatifs, ils plongeront dans le livre électronique « comme des fous ».

Une réflexion intéressante, qui table entre autres sur de nouveaux livres, plus brefs, plus concis, mais parallèlement plus pertinents sur le plan culturel. De quoi remotiver notre appel aux ebooks...

Un robot intelligent qui posera des questions aux visiteurs, et en attendant, apprend tout seul comme un grand... Dites bonjour à Kompai.
Des écrans à encre électronique de chez Bridgestone, en couleur, pour afficher la réactivité ou démontrer des possibilités d'affichage publicitaire...

Et puis des lecteurs ebook, disposés en cercle au milieu de la pièce. Un gros iMac de 27 pouces, pour montrer ce qu'est la réalité augmentée - c'est amusant on place son carton d'invitation, et soudain, la salle dans laquelle on se trouve est modélisée sur l'écran. Mais c'est tout.

Et d'autres choses...

« Pour un Labo, ça manque un peu de savants fous en blouse blanche et avec de grandes lunettes », plaisante un invité. Mais l'opinion n'est pas anecdotique, au cours de cette inauguration, ponctuée par l'intervention du président de la BnF, Bruno Racine et de Christine Albanel, venue pour représenter l'un des partenaires officiels, Orange... (voir aussi notre interview exclusive)

Le grand public trouvera probablement dans cet espace de quoi alimenter de futures conversations mondaines, tant il est vrai que l'endroit est ouvert et bien organisé pour que l'on en profite. Mais il faudra vraiment ne rien avoir entendu du livre numérique, de l'encre électronique et du reste, pour y trouver son compte.

Exception faite de cet écran sur l'entrée, tactile et très sensible, qui aura fait l'unanimité : tout le monde veut toucher... Souhaitant que le lieu devienne une passerelle entre le rôle de la BnF et l'avenir, Bruno Racine place en tout cas de grands espoirs dans ce Labo.

Alors, sur ce Labo BnF, que vous dire que l'on ne vous a pas déjà raconté ? Car, oui, tout était dit . Ou presque.

Que l'on vous apportera, c'est l'adresse du site internet peut-être. Ou la confirmation qu'un acteur comme Orange s'intéresse vraisemblablement aux difficultés qu'il peut y avoir à transférer un fichier numérisé par Gallica. Eh oui, un fichier d'image qui pèse 300 Mo, ça passe difficilement par les réseaux 3G... OU que la production de masse d'écrans couleur chez Bridgestone est pour bientôt...

Alors bien sûr, par son emplacement - première à droite en entrant dans la BnF - le Labo ne manquera pas d'être visible. Surtout, assurait Bruno Racine, ses 120 m² seront mis à profit, tout à la fois pour présenter au grand public les innovations des technologies numériques, mais également par le biais de conférences et autres animations.

Par exemple cet écran qui diffuse en temps réel des dépêches AFP... Si, si....