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Abdourahman Wabéri

Extraits

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Littérature française

Pourquoi tu danses quand tu marches ?

Un matin, sur le chemin de l'école maternelle, à Paris, une petite fille interroge son père : "Dis papa, pourquoi tu danses quand tu marches ? " . La question est innocente et grave. Pourquoi son père boite-t-il, pourquoi ne fait-il pas de vélo, de trottinette... ? Le père ne peut pas se dérober. Il faut raconter ce qui est arrivé à sa jambe, réveiller les souvenirs, retourner à Djibouti, au quartier du Château d'eau, au pays de l'enfance. Dans ce pays de lumière et de poussière, où la maladie, les fièvres d'abord puis cette jambe qui ne voulait plus tenir, l'ont rendu différent, unique. Il était le "gringalet" et "l'avorton" mais aussi le meilleur élève de l'école, le préféré de Madame Annick, son institutrice venue de France, un lecteur insatiable, le roi des dissertations. Abdourahman Waberi se souvient du désert mouvant de Djibouti, de la mer Rouge, de la plage de la Siesta, des maisons en tôles d'aluminium de son quartier, de sa solitude immense et des figures qui l'ont marqué à jamais : Papa-la-Tige qui vendait des bibelots aux touristes, sa mère Zahra, tremblante, dure, silencieuse, sa grand-mère surnommée Cochise en hommage au chef indien parce qu'elle régnait sur la famille, la bonne Ladane, dont il était amoureux en secret. Il raconte le drame, ce moment qui a tout bouleversé, le combat qu'il a engagé ensuite et qui a fait de lui un homme qui sait le prix de la poésie, du silence, de la liberté, un homme qui danse toujours. " Pourquoi tu danses quand tu marches ? offre une leçon : comment ne pas subir la marche d'autrui et comment choisir de danser sur le fil de sa propre vie. " Jeune Afrique - Anne Bocandé " Waberi exorcise d'un coup bien des années de "crainte antique" liée au regard de l'autre. " L'Humanité - Muriel Steinmetz " La bouleversante confession d'un père qui explique son handicap à sa fille " Le Figaro - Mohammed Aïssaoui " Cette belle leçon de danse entre un père et sa fille montre que la littérature est aussi un art de la transmission " Le Figaro - Mohammed Aïssaoui

08/2019

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Littérature étrangère

Transit

" Avec les policiers, Moussa il m'a confirmé de faire l'idiot. Surtout pas montrer qu'on sait parler français. Pas trop gâter l'affaire, donc fermer sa bouche. Ou pleurer pour pêcher la pitié des Français. Les Français de France sont plus gentils que les Français de là-bas, ça c'est pas Moussa qui l'a dit, je connais tout seul. J'ai stocké l'espérience. Bon je dis rien pace que Roissy c'est danger, on risque de dire ça c'est des emmerdements africains. J'ai regardé à droite à gauche encore, je suivis le grand Moussa. Fermer sa bouche. Dire oui ou non en bougeant la tête, ça suffit hein ? Fermer sa bouche, bouger la tête-là ou pleurer beaucoup pour pêcher la pitié. C'est tout. Point final. J'avance un peu pour suivre Moussa. Ah, j'ai laissé tomber mon vrai nom, Bachir Assoweh. Je m'appelle depuis six mois Benladen, Moussa il a avalé de travers son café donné dans un verre en plastique. Ne répète jamais ça ici, il m'a dit. Ça attire la farouche des Français, des Anglais, des Américains et même des gentils Norvégiens qui paient les ONG pour nous et ferment leur gueule. Moi j'aime ça, Benladen qu'on dit et tout le monde est mort de panique comme si j'étais vrai kamikaze stoppé net devant barbelés et sacs de sable de l'ambassade américaine à Djibouti. " Après Balbala, Waberi nous livre une chronique universelle de la guerre et de l'exil en une langue savoureuse et drolatique où les drames des damnés de notre époque se jouent dans l'ironie et l'humour.

02/2003

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Littérature française

Dis-moi pour qui j'existe ?

Aden est un professeur épanoui et un père heureux. Mais la maladie subite de sa fille réveille des souffrances anciennes. Lui aussi, enfant, est tombé malade et soudain, son corps se souvient de tout : de la vie à Djibouti, du garçon solitaire qu'il était, de la seule douceur d'une grand-mère, du réconfort des livres. Chaque jour, il téléphone et écrit à sa fille. Il lui raconte les paysages de sa jeunesse, convoque les mânes de ses ancêtres, faiseurs de pluie ; elle lui parle de son quotidien, l'impatience de courir à nouveau. Le père retranscrit leurs mots pour garder une trace de la lutte et vaincre le mal grâce à ce qu'ils ont de plus précieux : l'espoir.

08/2022

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Littérature française

La Divine Chanson

La Divine Chanson est un roman, un roman amoureux qui s'empare d'une vie exemplaire, celle d'un chanteur, compositeur, poète afro-américain né à Chicago en 1949, dont nul ne saurait méconnaître l'immense génie et la rude destinée : Gil Scott-Heron, réinventé ici sous le nom de Sammy l'enchanteur. Décidément plus humain que bien des bipèdes, c'est un vieux chat roux recueilli dans une rue de Harlem qui nous entraîne, en groupie de proximité, partout où la Divine Chanson continue de tourner, à travers les ghettos noirs ou sur les scènes internationales du jazz, de New York, Paris ou Berlin - ce "grand courant électrique qui rivalise avec le Gulf Stream". Et ce n'est pas un moindre mérite du roman que de nous faire découvrir et aimer ce "Bob Dylan noir", depuis l'arrière-pays de l'enfance, "quelque part entre Clarksdale, Mississippi et Savannah, Tennessee", dans le solide giron de Lily, la grand-mère tant aimée, jusqu'aux années de fulgurance. Au terme de ce mémorable et bouleversant voyage, la Divine Chanson ne nous quittera plus, par la fantaisie du chat romancier.

01/2015

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Littérature française

Passage des larmes

Djibril a quitté Djibouti depuis de longues années. A Montréal, il est devenu un homme neuf : le pays de son enfance n'est plus pour lui qu'une terre étrangère. Employé par une agence de renseignement, il doit pourtant y retourner pour une mission de quelques jours. La France, les Etats-Unis, Dubaï et les islamistes se disputent ce morceau de basalte. Djibril n'a que faire de leurs querelles mais il se sent trahi par ce pays né, comme lui, un 17 juin 1977, jour de l'indépendance. Les plaies s'ouvrent, les fantômes des siens viennent le hanter, son enquête piétine. Chaque jour il se laisse entraîner sur les chemins dangereux de la mémoire. De sa prison cachée sur les îlots du Diable, au large de Djibouti, un homme a appris son retour : il le suit en pensée où qu'il aille, l'interpelle, ne le laisse pas en paix. On ne revient pas impunément sur les traces de son passé. Abdourahman A. Waberi compose un récit haletant et poétique où la figure mythique de l'écrivain Walter Benjamin vient hanter l'imaginaire des héros.

08/2009

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Littérature française (poches)

Balbala

Après la décolonisation, Djibouti, " confetti de l'Empire français ", ancien comptoir pris en étau entre Éthiopie, Somalie et Érythrée, à l'embouchure de la mer Rouge, tâtonne à la recherche de son identité. À Balbala, banlieue de Djibouti, pendant la guerre civile de 1991-1993, quatre personnages vont devenir l'emblème d'une jeunesse qui incarne une nouvelle identité djiboutienne : Waïs, marathonien de renommée internationale, Yonis, le médecin, Dilleyta, fonctionnaire en rupture de ban et poète, et Anab, compagne de Yonis et sœur de Waïs. Ensemble, ils éprouveront dans leur chair les limites de la liberté. Construit comme une polyphonie, ce roman fait surgir une nouvelle conscience africaine.

02/2002

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