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Albahari

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Littérature étrangère

Goetz et Meyer

Un professeur de lettres entre deux âges, juif belgradois, célibataire, est amené à fouiller les archives et à explorer la période de la deuxième guerre mondiale qui a vu disparaître presque toute sa famille, au point que la cime de son arbre généalogique se trouve réduite à quelques branches malingres et presque sèches. Au cours de ses recherches, il trouve la trace de Goetz et de Meyer, deux jeunes sergents-chefs S S, envoyés de Berlin à Belgrade dans un but précis : dans un camion spécialement aménagé, avec Goetz ou Meyer au volant, cinq mille femmes, enfants et vieillards juifs de Serbie devaient être exterminés. Quels sont les vrais visages de Goetz et de Meyer ? Cette question devient l'obsession du professeur, et la quête d'une réponse s'égrène au fil des pages de ce livre où le désespoir et l'impossible identification aux bourreaux, afin de comprendre, se disent avec une violente ironie.

04/2002

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Littérature étrangère

Ma femme

Les dix-huit nouvelles de ce recueil ont un fil thématique commun : le couple. Le couple dans tous ses états : en proie à l'implacable amour qui le cimente, à ta tendre cruauté qui le lézarde, à l'usure du temps qui le délite. La finesse et la drôlerie caractéristiques de l'auteur se doublent ici d'une certaine férocité que semble lui inspirer le sujet.

11/2009

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Littérature étrangère

Sangsues

" Il est écrit dans le Talmud : si tu ne sais pas où tu vas, alors tout chemin t'y mènera, a-t-il dit. Et que se passera-t-il, ai-je demandé, si l'on sait où l'on va ? Alors le chemin n'a pas d'importance, a dit Iacha en mettant fin à notre conversation. " Le narrateur de Sangsues se pose des questions depuis qu'il a vu un homme gifler une jeune femme, sur les rives du Danube, sans raison apparente. Intrigué par la situation. il suit la jeune femme, puis cherche des indices pouvant expliquer ce geste. Il travaille comme journaliste dans un quotidien de Belgrade. et quand il trouve ales signes géométriques sur le lieu même de l'incident, son investigation s'oriente petit à petit vers un réseau antisémite. Lui n'est pas juif mais, afin d'avancer dans la compréhension des énigmes qui se présentent à lui les unes après les autres, il consulte d'abord un ancien condisciple, mathématicien de génie, puis se met à fréquenter un cercle de cabalistes qui a pour projet de fabriquer un golem... Sa recherche prendra de plus en plus les allures d'une enquête policière sur les traces d'un complot à tiroirs : tout n'est que faux-semblants. pièges indéchiffrables, doutes et incertitudes. L'écriture d'Albahari, toujours teintée d'une pointe d'ironie, entraîne le lecteur dans une quête labyrinthique presque ludique, à la manière d'un thriller. Derrière les apparences, l'auteur. en évoquant la Serbie sous Milochévitch, nous interroge sur la place de la peur dans nos sociétés et son instrumentalisation politique. Sangsues est considéré par les connaisseurs de l'oeuvre de David Albahari comme son roman le plus abouti et le plus puissant.

10/2009

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Littérature étrangère

L'appât

Réfugié depuis deux ans dans une ville de l'Ouest canadien, le narrateur réécoute la voix de sa mère morte, enregistrée seize ans auparavant sur trois bandes magnétiques qu'il a emportées dans ses maigres bagages en quittant la Yougoslavie désintégrée par la guerre. Sa mère raconte sa vie, dont l'histoire tragique se confond avec celle de son pays. Le récit de cette femme qui, «afin de tirer les choses au clair», comme elle le dit, s'était convertie au judaïsme en 1938, à Zagreb, alors que le pays n'allait pas tarder à être plongé dans la terreur, peut-il devenir un livre ? C'est une des questions que le narrateur discute avec son ami Donald, un écrivain, au gré de leurs rencontres où leurs visions du monde s'affrontent. Ce roman, bouleversant par le témoignage qu'il apporte et le ton dépouillé, à la fois grave et teinté d'ironie, a obtenu plusieurs prix littéraires.

02/1999

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Littérature étrangère

L'homme de neige

Le narrateur de L'homme de neige a une idée fixe : boire du jus d'orange. Venu de l'ex-Yougoslavie, il est invité comme écrivain en résidence dans une université nord-américaine. Mais sa nouvelle vie, confortable et bien réglée, dont il note minutieusement les moindres détails, ne fait tout simplement pas sens pour lui. Ses quelques cours et conférences, ses obligations sociales et ses conversations avec les professeurs et étudiants, tout est envahi par un sentiment d'échec et d'ennui - sentiment dont il s'échappe seulement grâce à l'idée de boire du jus d'orange. Puis, cet équilibre fragile se fissure. Le narrateur a de plus en plus l'impression de flotter, voire de se désagréger. La découverte d'une armoire fermée à clef au sous-sol de son appartement tourne vite à l'obsession, et lorsqu'il cède à la tentation de l'ouvrir pour y trouver des cartes et des plans de toute sorte, il ne peut s'empêcher de les placarder sur les murs de son appartement en pleine nuit. Entouré ainsi de cartes qui illustrent les déchirures de l'Histoire et la fragilité des identités et des frontières, il sent les choses se brouiller de plus en plus autour de lui. Jusqu'à ce que les premières neiges tombent sur la ville...

01/2004

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Littérature étrangère

Globbe-trotter

Daniel Atias possède le visage que le narrateur de Globe-trotter a toujours rêvé de peindre. Ce dernier est canadien et, comme Atias, il bénéficie d'une bourse de séjour offerte par la petite ville de Banff, dans les Rocheuses canadiennes. Fasciné par son visage, il passe l'essentiel de son temps avec cet écrivain juif belgradois peu loquace, qui suscite sa curiosité. Lors d'une visite au musée de la ville, tous deux tombent sur les traces d'un certain Ivan Matulié, globe-trotter croate ayant résidé à Banff dans les années vingt. Apprenant que le petit-fils de ce Matulié vit à Calgary, tout près de là, ils l'invitent à passer une journée avec eux. Le duo devient trio, mais le narrateur se rend vite compte que la relation entre le petit-fils de Matulié et Daniel Atias porte en elle les déchirures d'un pays qui n'existe plus, l'ex-Yougoslavie. A la veille du départ d'Atias, lors d'une dernière excursion à trois, les tensions entre celui-ci et le petit-fils de Matulié deviennent de plus en plus évidentes... L'interrogation autour des fractures de l'Histoire et des conséquences sur l'identité de chacun reste au cœur de ce nouveau roman de David Albahari. La culpabilité, la fascination, le trouble, le désir et la difficulté de pardonner, tous ces sentiments sont magistralement évoqués par l'auteur dans un récit puissant et subtil.

02/2006

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