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Assommoir

Extraits

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Littérature française

L'Assommoir

Septième roman du cycle des Rougon-Macquart, L'Assommoir est placé sous le signe du paradoxe : scandale à sa parution, il remporte un véritable triomphe qui consacre Zola. Dans cette œuvre naturaliste qui offre "la peinture d'un ménage ouvrier", le réel décrit est continuellement transfiguré parla construction de mythes narratifs ; restitué, l'argot du peuple ouvrier n'est plus un exotisme littéraire mais, pour la première fois, une langue narrative qui bouleverse les conventions et s'impose, selon la formule de Stéphane Mallarmé, comme une "admirable tentative linguistique".

08/2001

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Romans graphiques

L'Assommoir

Fraîchement débarquée d'une petite ville de province, Gervaise tente de se faire une place dans le Paris d'aujourd'hui. Hôtesse d'accueil puis esthéticienne, elle se bat pour sortir de la précarité, avec son compagnon, Coupeau, livreur à vélo. Mais rien ne se passera comme prévu pour cette héroïne ordinaire. Dans cette transposition contemporaine du roman de Zola, l'auto-entrepreunariat a remplacé le travail journalier et les réseaux sociaux font écho aux ragots du quartier. Si tout est différent, l'alcool, lui, est toujours là, désormais épaulé par le crack dans son oeuvre de destruction. Et c'est le même prolétariat qui défile et trépasse sous la plume incisive de l'auteur des Rougon-Macquart.

09/2022

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Littérature française

L'assommoir. Texte intégral

" Les lendemains de culotte, le zingueur avait mal aux cheveux, un mal aux cheveux terrible qui le tenait tout le jour les crins défrisés. Le bec empesté, la margoulette enflée et de travers. Il se levait tard, secouait ses puces sur les huit heures seulement : et il crachait, traînaillait dans la boutique, ne se décidait pas à partir pour le chantier. La journée était encore perdue. Le matin, il se plaignait d'avoir des guibolles de coton, il s'appelait trop bête de gueuletonner comme ça, puisque ça vous démantibulait le tempérament. Aussi, on rencontrait un tas de gouapes, qui ne voulaient pas vous lâcher le coude : on gobelottait malgré soi, on se trouvait dans toutes sortes de fourbis, on finissait par se laisser pincer, et raide ! Ah ! fichtre non ! ça ne lui arriverait plus ; il n'entendait pas laisser ses bottes chez le mastroquet, à la fleur de l'âge. Mais, après le déjeuner, il se requinquait, poussant des hum ! hum ! pour se prouver qu'il avait encore un creux. Il commençait à nier la noce de la veille, un peu d'allumage peut-être. On n'en faisait plus des comme lui, solide au poste, une poigne du diable, buvant tout ce qu'il voulait sans cligner un œil. Alors, l'après-midi entière, il flânochait dans le quartier. Quand il avait bien embêté les ouvrières, sa femme lui donnait vingt sous pour qu'il débarrassât le plancher. "

03/1993

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Critique littéraire

L'assommoir d'Emile Zola

"La richesse, l'originalité et certainement la fortune littéraires de L'Assommoir, c'est évidemment sa polyphonie et surtout l'impossibilité de donner de ce roman une interprétation unique. Comme le souligne Henri Mitterand, à propos des deux romans ouvriers : "Leur univers mimétique, narratif et symbolique ne souffre aucun déchiffrement univoque [... ] superbes condensés d'histoire sociale et deux des plus fabuleuses fictions de notre littérature", ou comme conclut R. -M. Albérès, dans sa préface à L'Assommoir qu'il définit ainsi : "oeuvre d'un chroniqueur, c'est-à-dire une de ces pages d'histoire qui expliquent l'Histoire"". Jean-Pierre Leduc-Adine.

01/1997

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Littérature française (poches)

Les Rougon-Macquart Tome 7 : L'Assommoir

Qu'est-ce qui nous fascine dans la vie " simple et tranquille " de Gervaise Macquart ? Pourquoi le destin de cette petite blanchisseuse montée de Provence à Paris nous touche-t-il tant aujourd'hui encore ? Que nous disent les exclus du quartier de la Goutte-d'Or version Second Empire ? L'existence douloureuse de Gervaise est avant tout une passion où s'expriment une intense volonté de vivre, une générosité sans faille, un sens aigu de l'intimité comme de la fête. Et tant pis si, la fatalité aidant, divers " assommoirs " - un accident de travail, l'alcool, les " autres ", la faim - ont finalement raison d'elle et des siens. Gervaise aura parcouru une glorieuse trajectoire dans sa déchéance même. Relisons L'Assommoir, cette " passion de Gervaise ", cet étonnant chef-d'œuvre, avec des yeux neufs.

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Disques et K7 Littérature

L'assomoir. 2 CD audio MP3

"Lorsque L'Assommoir a paru dans un journal, il a été attaqué avec une brutalité sans exemple, dénoncé, chargé de tous les crimes. Est-il bien nécessaire d'expliquer ici, en quelques lignes mes intentions d'écrivain ? J'ai voulu peindre la déchéance fatale d'une famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de l'ivrognerie et de la fainéantise, il y a relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, l'oubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement, la honte et la mort. C'est la morale en action, simplement. L'Assommoir est à coup sûr le plus chaste de mes livres. Souvent j'ai dû toucher à des plaies autrement épouvantables. La forme seule a effaré. On s'est fâché contre les mots. Mon crime est d'avoir la curiosité littéraire de ramasser et de couler dans un moule très travaillé la langue du peuple. Ah ! La forme, là est le grand crime ! Des dictionnaires de cette langue existent pourtant, des lettrés l'étudient et jouissent de sa verdeur, de l'imprévu et de la force de ses images. Elle est un régal pour les grammairiens fureteurs. N'importe, personne n' a entrevu que ma volonté était de faire un travail purement philologique, que je crois d'un vif intérêt historique et social...", Emile Zola.

02/2019

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