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Bertrand Leclair

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Littérature française

L'invraisemblable histoire de Georges Pessant

Tombé par hasard sur un vieux numéro de Paris Match de 1962, relatant le procès de Georges Pessant, l'" assassin à la Simca 1000" qui terrifia le Nord de la France et excita des procureurs trop bien intentionnés, le narrateur raconte sa propre enquête. II est mu par une obsession : rendre justice à un homme. Georges Pessant est innocent, quoi qu'en disent les mauvaises langues du voisinage, quoi qu'en dise ce Marc Treillou qui s'acharne sur sa mémoire, quoi qu'en disent les avocats des familles traumatisées. Et quoi que semblent avouer les pages écrites par Pessant en prison, accumulant les détails les plus sordides des meurtres... Le récit de quatre crimes sexuels et d'une erreur judiciaire se déploie avec une simplicité et une habileté diaboliques. Le lecteur est entraîné, il subit la fascination qu'exerce cette histoire criminelle, déchaînant les passions les plus noires dans une certaine province française des années soixante. Et ensuite, pauvre lecteur, un ultime renversement le renvoie à lui-même et aux grands problèmes que soulève le roman : vérité et mensonge, violence et soumission de l'opinion publique.

03/2010

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Littérature française

Le train de Proust

Lire A la recherche du temps perdu pour la première fois, c'est prendre un moyen de transport inconnu pour un voyage d'une longueur peu ordinaire. Certains évoquent un train de souvenirs, d'autres dont je suis témoignent du train de vérités qu'est ce récit initiatique traçant un chemin spirituel vers "la joie du réel retrouvé" . Aux lectures suivantes, c'est en connaissance de cause que le lecteur croit reconnaître les scènes qu'il aime entre toutes comme autant de stations heureuses. Force est pourtant de constater que tout a changé d'être retraversé : les paysages eux-mêmes semblent aussi mouvants que le point de vue depuis le train, ce " laboratoire " dont chaque wagon se transforme en une étonnante " chambre magique qui se chargeait d'opérer la transmutation tout autour d'elle " . Illustration parfaite de la relativité proustienne à l'articulation du temps et de l'espace, le train permet de retraverser la Recherche d'autant mieux qu'il la parcourt incessamment, depuis la toute première page de Du côté de chez Swann envahie par ses sifflements nocturnes jusqu'au Temps retrouvé, où le coup de marteau d'un employé des chemins de fer généra l'une des réminiscences majeures du bouquet final. Alors le train du souvenir pourra bondir hors du tunnel inerte de la mémoire, dégageant bientôt cette vérité inédite qui, au sens le plus fort du verbe, anime à jamais la Recherche.

08/2022

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Littérature française (poches)

Petit éloge de la paternité

" Me voilà lancé dans un "petit éloge de la paternité". Un éloge de la paternité, énoncé du point de vue d'un père, quand j'en suis un, vaille que vaille ? Certes, je me sens protégé par l'adjectif "petit" qui m'autorise à m'emparer librement d'un aussi grand sujet où tout se mêle, où tout s'emmêle, à commencer par mes enfants, bien sûr, dont les deux plus jeunes jouent aux Indiens, à l'instant, derrière moi, dans les hurlements et le fracas des chaises renversées. Embarras des mercredis, ambivalences folles de la pensée que décuple le geste d'écrire, quand j'écris sur la paternité avant de réclamer hors de moi un peu de calme et de respect pour mon travail, grands dieux ! sachant bien cependant qu'il serait plus efficace de suspendre mon geste le temps d'une sortie ou d'un jeu en commun qu'ils réclament à leur tisanière forcenée ".

09/2010

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Littérature française

Le vertige danois de Paul Gauguin

"C'est un autoportrait en crise, un moment de vertige au mitan de la vie. Face au miroir, un homme aux abois prétend affronter sa vérité, sur la toile. Ce qu'il est, vraiment ? S'il a raison, ou bien tort, de s'entêter à la peinture, rien que la peinture ? Ce qu'il va devenir, surtout... Un artiste reconnu pour tutoyer la lumière, ou alors et à jamais ce fanfaron assisté, ce raté qu'on lui signifie chaque jour qu'il est, ici, à Copenhague, peintre tardif et sans génie, père de famille déchu ne tutoyant rien d'autre que la faillite personnelle ?" Bertrand Leclair.

02/2014

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Littérature érotique et sentim

La villa du jouir

A Berlin, Marc rencontre l’une de ses lectrices, Hannah, belle jeune femme d’une trentaine d’années. Une liaison se noue entre eux, d’un érotisme envoûtant. Mais il lui faut vite admettre qu’il a été manipulé. Hannah avait mission de le séduire pour le compte d’une «princesse» mariée à un richissime oligarque russe. La curiosité et son attrait pour Hannah l’entraînent à accepter une invitation sur une petite île grecque dont il ne doit connaître ni le nom ni la localisation. Cette princesse y dirige une somptueuse Villa du Jouir, sorte de phalanstère moderne –ou bordel de luxe ?– au centre d’enjeux politiques et économiques internationaux. Les hommes invités y sont initiés au partage d’une nouvelle dimension du plaisir. Echange véritable ? Autre chemin de l’amour ? Un grand texte érotique, dans la lignée de L’Anglais décrit dans le château fermé, du Roi des fées, du Château de Cène…

01/2015

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Critique littéraire

Dans les rouleaux du temps. Ce que nous fait la littérature

"Ce que ça nous fait, ce que ça peut bien nous faire, la littérature, ici et maintenant, à tous et à chacun ?" Destiné à interroger les puissances de la littérature, cet essai repose sur une conviction qui restait à vérifier : les livres qui nous ont profondément marqués en savent long sur nous - et peut-être plus long que nous. Ils sont gros de tout ce que nous ne savons plus savoir, au quotidien laborieux des jours, tout ce que nous préférons enfouir par conformisme et par habitude sous la "connaissance conventionnelle". Récit d'une expérience, Dans les rouleaux du temps mobilise les oeuvres de Céline et de Mallarmé, d'Aragon et de Cixous, mais aussi Sur la route ou encore Histoire d'O. Comme le fleuve à l'embouchure, il ne pouvait que se jeter dans l'expérience proustienne, cependant : A la recherche du temps perdu est bien "le" livre des livres, le livre qui délivre - et qui délivre quoi, sinon la littérature, et donc la vie ?

09/2011

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