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Clarice Lispector

Extraits

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Littérature française

L'heure de Clarice Lispector

Ici, c'est un homme qui est habité par une jeune fille, venue de la misère du Nord-Est brésilien, à Rio, où elle mourra. "Je jure que ce livre est écrit sans mots. C'est une photographie muette. Ce livre est un silence. Ce livre est une question" , écrit-il. Et il est tout occupé d'elle : écrire sa vie, sa mort doit le délivrer, lui qui a échappé au sort sans futur qu'elle subit. Il l'aime, comme on aime ce qu'on a craint de devenir... S'il avoue être le personnage le plus important des sept que comporte son histoire, il ne dit rien de celui dont la présence s'impose progressivement dans ces pages ; la mort qui efface le feu scintillant et fugace de "L'Heure de l'étoile", l'heure à laquelle celle qui meurt devient, pour un instant, l'étoile de sa propre vie, désormais réalisée.

06/1989

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Critique littéraire

Pourquoi ce monde. Clarice Lispector, une biographie

Argumentée par des années de recherche, de consultation de manuscrits inédits et de correspondance privée, d’entretiens avec des proches de l’écrivaine, la biographie de Clarice Lispector par Benjamin Moser est à la fois un témoignage et un roman. Déjà traduite en portugais et publiée au Brésil, elle paraît pour la première fois en français aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque, qui ont entrepris depuis les années 1980 de publier l’intégralité de l’œuvre de Clarice Lispector (1920-1977) et ont permis de faire connaître en France celle qui compte parmi les plus grands écrivains du xxe siècle, à l’égal de Joyce, Rilke ou Kafka. À sa mort, Clarice Lispector, bien que peu connue en Europe, était depuis longtemps devenue l’une des figures mythiques du Brésil, le « Sphinx de Rio de Janeiro », une femme qui fascinait ses compatriotes depuis son adolescence et la publication de son premier roman, Près du cœur sauvage. Avec ce portrait de femme aussi passionnant, élégant et divers que son modèle, Benjamin Moser rend compte de la troublante identité de cette écrivaine qui pouvait dire : « Je suis si mystérieuse que je ne me comprends pas moi-même », sans jamais altérer le mystère de la personnalité de cet être d’élection, ni de son écriture si singulière. Par touches subtiles autant que précises, il se tient au côté de la petite fille née en Ukraine, dans les atrocités d’une épouvantable guerre civile et dont les racines plongeaient dans un monde de violence et de pauvreté, comme de la femme de diplomate qui tiendra pendant des années ce rôle à la perfection, voyageant d’un continent à l’autre. Mais elle ne se reconnaissait qu’une patrie, le Brésil, qu’une langue, le portugais. De l’enfant qui inventait des histoires magiques à l’écrivaine pour qui la question des noms et de la nomination domine toute l’œuvre, Clarice Lispector ne cessa jamais de s’approprier les mots et d’en faire ressortir toute l’étrangeté jusqu’à devenir la « princesse de la langue portugaise ». Âme ardente, amoureuse de la vie, ayant une conscience aiguë de la mort, toujours en révolte, contre le monde autant que contre son propre mythe, proche de la mystique juive, politiquement engagée, sûre de sa valeur et assaillie de doutes, elle a exprimé toute la gamme des sentiments et de l’expérience humaine à travers les multiples facettes de son oeuvre, dans les romans, les nouvelles, la correspondance, le journalisme. Femme, épouse, mère, écrivaine : Benjamin Moser s’attache à toutes les expressions d’une personnalité unique et exceptionnelle, tout en mettant en lumière le contexte historique et culturel, en Europe comme au Brésil, qui sous-tend cette destinée particulière. Les nombreuses citations d’une œuvre qui fut peut-être, selon lui, la « plus grande autobiographie spirituelle du xxe siècle », nous invitent à lire ou relire, inlassablement, la prose splendide de Clarice Lispector. « Il sera très difficile pour quiconque d’écrire ma biographie », écrivait-elle. Le défi a été relevé avec succès, entre ce que Pourquoi ce monde donne à lire et ce qu’il laisse le lecteur imaginer.

03/2012

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Critique littéraire

Clarice Lispector : une pensée en écriture pour notre temps

Clarice Lispector (Tchechelnik 1920 - Rio de Janeiro 1977) est une figure féminine légendaire de la littérature et de la culture brésiliennes du XXe siècle. Elle naît au moment où sa famille quitte l'Ukraine pour se rendre au Brésil. Elle commence à écrire très jeune : ses premières nouvelles paraissent en 1940, son premier roman, Près du coeur sauvage (1944), est immédiatement salué par la critique. Elle part en Europe et aux Etats-Unis pendant seize ans. Au cours de cette période, elle publie Le lustre (1946), La ville assiégée (1949), La pomme dans le noir (1961). Après son retour à Rio de Janeiro, elle mène en parallèle un travail d'écrivaine et de journaliste. Entre 1964 et 1977 paraissent les textes qui font sa notoriété : La passion selon G.H. (1964), Agua viva (1973), L'heure de l'étoile (1977), et plusieurs recueils de nouvelles. Un souffle de vie est publié en 1978, après sa mort. Clarice Lispector a été traduite et publiée dans son intégralité par les Editions des femmes à partir de 1978 ; Hélène Cixous la fit connaître par ses multiples lectures en France et à l'étranger. Notre volume réunit plusieurs écrivains, universitaires, philosophes et chercheurs autour de cette oeuvre exceptionnelle, toujours actuelle et urgente, en résonance avec des moments et des lieux cruciaux de la littérature, avec les questions incontournables de l'être, de la vie et de la mort, de l'amour, du besoin et du désir. Chacun pourra y découvrir les miracles petits et grands de la pensée et de l'existence selon CL...

04/2014

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Littérature étrangère

La découverte du monde (1967-1973)

La découverte du monde rassemble les textes que Clarice Lispector a publiés chaque samedi dans le Jornal do Brasil, d'août 1967 à décembre 1973. Ces " chroniques " apparaissent comme le creuset, le laboratoire d'une partie importante de son œuvre. Sur un ton tantôt grave, tantôt primesautier, sont relatés les états d'âme, les choses vues, les rencontres, les lectures... Voici le bonheur de rencontrer au quotidien Clarice écrivain, journaliste, citoyenne, moraliste, philosophe, visionnaire, femme et mère, Clarice avec ses lecteurs et ses lectrices, ses amis et amies, ses chauffeurs de taxi et ses grands hommes, ses animaux, ses plantes et ses pierres... et quelques insectes -telle qu'en elle-même. Jacques et Teresa Thiériot. La Découverte du monde est le treizième livre de Clarice Lispector paru aux éditions Des femmes qui ont entrepris de publier l'intégralité de son œuvre.

04/1995

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Littérature française

Chroniques

Organisée par Pedro Karp Vasquez, cette nouvelle édition publiée au Brésil en septembre 2018 (Rocco), est le fruit d'un long travail de recherche dans des archives publiques et privées, mené par Larissa Vaz sous la direction de Benjamin Moser ; elle contient plus de 120 chroniques inédites de la magicienne de la littérature brésilienne, à côté de celles parues dans La découverte du monde (des femmes-Antoinette Fouque, 1995, traduction de Jacques et Teresa Thiériot) ; elle couvre plus de 30 ans de journalisme, de 1946 à 1977, année de sa disparition, et nous en apprend beaucoup sur l'une des plus grandes écrivaines du XXe siècle. Sans fil conducteur apparent d'une semaine à l'autre, ces chroniques laissent entrevoir une artiste qui ne s'est jamais soumise aux normes habituelles du travail de journaliste. Elle aborde tous les thèmes, du plus intime comme son rapport à l'écriture à celui de la beauté féminine, en passant par la narration, vivante et souvent drôle, d'épisodes de la vie quotidienne qui acquièrent soudain, sous sa plume, une signification métaphysique. Elle écrit également sur d'autres écrivain·e·s, tel·le·s, García Márquez, Alberto Moravia ou son amie Nélida Pinón, et sur des peintres qui l'inspirent tels Giorgio de Chirico ou Paul Klee. Les chroniques de Clarice Lispector constituent la matière première de ses livres. En grande créatrice indifférente aux genres littéraires, elle les retricote pour les intégrer dans ses nouvelles et ses romans, avec d'infinies variations comme dans un écheveau de plus en plus dense. Il est absolument fascinant et passionnant de s'y plonger sans jamais, cependant, en percer le mystère.

11/2019

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Littérature étrangère

Liens de famille. Contes et nouvelles

Voici une galerie de personnages saisis, tous oscillant sur un fil précaire qui surplombe l'abîme. A chaque instant, la violence latente sourd, les regards se croisent comme des épées au cours des repas de famille ou dans la rue, avec les mêmes pulsions, les mêmes mouvements tétaniques de répulsion ou de haine, d'angoisse ou d'effroi, masqués par les convenances. L'écriture permet, elle, de rompre avec le convenu et de percer la vérité sous les masques. Les liens de famille sont un kaléidoscope où, de crainte de sombrer dans le vertige, les êtres se replient au sein de la famille. La révélation n'aura été qu'un fugitif éclair. Mais, cette révélation, Clarice Lispector, avec son regard cruel et attendri, ironique et tragique, la surprend et la livre dans un pétillement d'humour.

06/1989

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