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Coleridge

Extraits

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Critique littéraire

La Formation de la pensée de Coleridge (1772-1804)

On l'a souvent dit : Samuel Taylor Coleridge fut le matre intellectuel du mouvement romantique en Angleterre. Il est permis d'aller plus loin ; on peut affirmer que ses ides, toujours stimulantes et fcondes, servies par une immense culture, une dialectique puissante, un verbe vigoureux, la magie d'un art vocateur, ont laiss leur empreinte profonde en philosophie, en critique, en esthtique, et sont l'origine du grand courant idaliste qui traverse tout le dix-neuvime sicle anglais.

11/1963

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Critique littéraire

Mémoire et subjectivité romantiques. Rousseau, Hölderlin, Chateaubriand, Nerval, Coleridge, Baudelaire, Wagner

Les leçons que John E. Jackson donna au Collège de France en février 1998 sont publiées pour la première fois en volume. Il s'intéresse ici à la révolution apportée par le mouvement romantique tant dans l'écriture que dans les sensibilités. L'équilibre entre la face sociale, mondaine de l'individu et sa face privée semble se rompre. L'homme prend conscience qu'il est seul sur terre. Un nouveau chapitre de l'histoire de la subjectivité littéraire moderne va pouvoir s'écrire : la solitude devient un mode d'être du moi qui débouche sur une faculté nouvelle, ne faire qu'un avec ce qui est ressenti. A travers quelques-unes des plus grandes figures du romantisme, John E. Jackson s'interroge sur le rôle de la mémoire, de la subjectivité dans la révolution romantique et le Sacre de l'écrivain. Ce défi prométhéen, Hölderlin, comme Rousseau ou Chateaubriand en témoignent dans leur œuvre. Un espace tragique nouveau s'entrouvre dont Nerval sera le plus grand et le plus émouvant représentant en France, déchiré qu'il est entre une mémoire insoutenable et une mémoire rédigée. Coleridge, Wagner ou Baudelaire porteront à son comble cette puissance de l'imagination et cette capacité d'exhausser la perception sensible, humaine au niveau du verbe créateur. La morne incuriosité, la mélancolie envahiront bientôt le champ littéraire, le crépuscule des dieux s'annonce.

12/1998

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Théâtre

Remords suivi d'Osorio

Eté 1797 : pour Coleridge commence l'"année miraculeuse". Sous l'influence de son nouvel ami Wordsworth, il conçoit les chefs-d'oeuvre qui le feront passer à la postérité (La Chanson du vieux marin, Chrislabel, Kubilaï Khan). A la demande du prestigieux théâtre de Drury Lane, il écrit sa première tragédie, Oseria. Mais la pièce est refusée sans raison valable. Nullement découragé, après en avoir publié deux extraits dans les Ballades lyriques, acte fondateur du Romantisme, il la révise entièrement, en améliore la trame et le style, et parvient finalement, au bout de quinze ans d'efforts, à lui faire connaître un triomphe sous le titre de Remords. Dans la lignée shakespearienne, Coleridge imagine une terrible histoire autour de la jalousie d'un frère pour son aîné. Il la situe dans l'Espagne de la Reconquista, dans un climat inquiétant de luttes religieuses, mêlant avec une rare habileté complots familiaux et politiques, intrigues fictives et faits historiques. Il donne vie à de fascinants personnages, tiraillés entre devoirs et sentiments, désirs de vengeance et rêves d'amour, au centre desquels dominent deux frères déchirés, incarnations du destin de tout un pays. Cette édition propose, traduites pour la première fois en français, les deux versions de cette pièce. Ces deux textes sont complémentaires et s'éclairent l'un l'autre. Une longue introduction retrace son histoire complexe et mouvementée : sa gestation, les obstructions qui empêchèrent sa représentation, sa résurrection et l'influence qu'elle eut sur la deuxième génération romantique anglaise. Des notes détaillées et une bibliographie exhaustive complètent une approche critique sans équivalent. En annexe sont donnés le prologue et l'épilogue lus lors des premières représentations.

06/2019

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Poésie

La Ballade du Vieux Marin. Version de 1798

La mer n'est jamais loin en Angleterre. Encore moins en Ecosse ou au Pays de Galles. Partout la mer est respiration, la mer amène le sel jusqu'aux poumons et aux reins des Anglais, dont l'existence comporte toujours à un stade ou l'autre un embarquement, un éloignement de l'île maternelle, suivis d'une période d'exil plus ou moins longue, et d'un hypothétique retour. Parmi les poèmes, romans ou récits dramatiques qui se sont constitués autour du voyage maritime, en Angleterre, le poème de Samuel Taylor Coleridge, The Rime of the Ancyent Marinere, est un miracle de perfection. Certes son auteur ne fut pas un véritable marin mais jamais poète n'avait su adapter à ce degré le balancement de la ballade au rythme de la mer. La rencontre de l'instrument prosodique et du sujet fut si heureuse que leur mariage donne encore aujourd'hui le sentiment du véhicule poétique optimal, embarcation gréée à tous les vents jusque dans son démâtement et le dépouillement des voiles. Nous avons choisi de privilégier ici la première version de La Ballade du Vieux Marin, la livrant dans le rythme majoritairement octosyllabique de la ballade dont, depuis Chrétien de Troyes et Villon, l'usage s'était en poésie française inexplicablement affaibli. Or rien, ni la haute mer, ne nous interdit d'avironner dans le huit ! Jacques Darras

10/2005

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Philosophie

Les sermons laïques (1816-1817) suivi de L'Ami (1818) et autres textes

Avec la Biographie Literaria, les proses des Sermons laïques et de L'Ami (écrites de 1816 à 1818) forment l'ensemble théorique le plus abouti dans l'œuvre de Samuel Taylor Coleridge (1772-1834), et le plus vaste ensemble théorique du " romantisme anglais ". Il était jusqu'ici presque inconnu et non traduit en France. A défaut de constituer un système clos, Coleridge confronte patiemment les enjeux et les domaines classiques de la philosophie (métaphysique, morale et politique) à la vérité de son époque. L'époque signe en effet pour lui l'échec de la philosophie des Lumières. A cette dernière, et à la déchirante destruction de l'idéal révolutionnaire, il oppose la pratique d'un nouvel idéalisme platonicien, un idéalisme " anglais " qui s'efforcerait de n'oublier ni le monde et ses pratiques, ni la religion comme force régulatrice du monde. Mais Coleridge a aussi lu les " romantiques allemands ", Fichte, Schelling, Hegel. Il y a puisé la conscience d'une fin de l'art religieux. A mesure qu'il construit son idéalisme, Coleridge rénove la conception de l'art, et l'idée de l'écriture. Il veut rendre celle-ci encyclopédique en un sens nouveau, c'est-à-dire " historique ", ou plutôt " historiante, créatrice d'époque ". Les essais traduits ici élaborent le fameux concept d'" imagination tautégorique ", qui était censé renouer le lien proprement " poétique " de l'histoire et du mythe, et refaire un moyen terme absolu entre l'intelligible et le sensible (le théologique et le politique, l'éternel et l'historique). Au lecteur moderne d'apprécier les forces et les risques d'un effort pour sauver la raison en l'appuyant sur l'imagination.

11/2002

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Poésie

La Ballade du Vieux Marin et autres poèmes. Suivi d'extraits de l'Autobiographie littéraire, édition bilingue français-anglais

Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) est le plus romantique de tous les poètes romantiques. Mélange d'émotions et de réflexion, d'enthousiasme et de doutes, il est la contradiction faite homme. Il aime passionnément la Nature, dans sa version sauvage du Pays de Galles et des Lacs où il vit avec une parfaite sobriété écologique. Dans le même temps, cependant, il ne peut pas se passer de Londres, dont il aime fréquenter les cafés. Comme il a lu Rousseau et les philosophes du XVIIIe siècle, il porte en lui l'utopie d'une société meilleure. Mais comme il trouve que la Révolution française s'est pervertie, il part en 1798 pour l'Allemagne et l'université de Göttingen découvrir Kant, Schelling et Fichte. Ce faisant, il quitte la poésie pour la philosophie, abandonne femme et enfants pour une vie d'errance londonienne et d'accoutumance à l'opium. Il est le modèle de tous les Rimbaud à venir. Il compose un impérissable poème en sept chants La Ballade du Vieux Marin ainsi qu'une méditation orientale sur l'empereur mongol Kubla Khan, que toute l'Angleterre sait par coeur. Ce grand marcheur métaphysique, capable d'escalader les pics du Lake District de nuit, est probablement l'inconnu que l'on voit de dos dans les tableaux de Caspar David Friedrich rêver dans le soleil naissant au-dessus d'un océan de brume.

11/2007

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