Géographies. Ce qu'ils savaient de la France (1100-1600)

"Gloire aux pays où l'on parle, honte aux pays où l'on se tait."
Georges Clemenceau, Chambre des députés, 4 juin 1888.

De la Gaule à la France contemporaine, ce livre parcourt l'Histoire en 1000 citations. Il donne ainsi la parole aux acteurs les plus divers : souverains, princesses, militaires, diplomates, militants, écrivains, philosophes... Chaque citation, authentifiée par sa source et mise en situation, est expliquée. C'est donc une histoire dialoguée, découpée en courtes scènes et plus vivante que jamais.

Agrippa d'Aubigné - Beaumarchais - Blum - Bossuet - Charlemagne - Clemenceau - Clovis - Danton - de Gaulle - François Ier - Gambetta - Henri IV - Hugo - Jeanne d'Arc - Lafayette - Louis XIV - Louis XVI - Madame de Maintenon - Malraux - Napoléon Ier - Napoléon III - Proudhon - Talleyrand - Zola

* Gaule (VIe siècle av. J.-C.- 481 apr. J.-C.)
* Moyen Age (481-1483)
* Renaissance et guerres de Religion (1483-1589)
* Naissance de la monarchie absolue (1589-1643)
* Siècle de Louis XIV (1643-1715)
* Siècle des Lumières (1715-1789)
* Révolution (1789-1795)
* Directoire (1795-1799)
* Consulat (1799-1804)
* Empire (1804-1814)
* Restauration (1814-1830)
* Monarchie de Juillet (1830-1848)
* Deuxième République (1848-1852)
* Second Empire (1852-1870)
* Troisième République (1870-1939)
* Seconde Guerre mondiale (1939-1945)
* Quatrième République (1945-1958)
* Cinquième République (1958-)
* Index des noms

L'auteur, Michèle Ressi, est chercheur au CNRS, auteur de huit pièces de théâtre et romancière.

L'Histoire de France en 1000 citations est publié aux éditions Eyrolles (520 pages, 20 €).

Quand un expert politique a donné quelques chiffres sur le coût de la guerre en Iraq, le nombre de zéro faisait tourner la tête : 1.000.000.000.000 $. Difficile à conceptualiser. Et pour l'écrivain Rob Simpson, on frise carrément l'indécence : « Pourquoi les gens ne se sont pas indignés à ce propos ? » Réponse : « Personne ne sait ce que représente un billion de dollars. »

Sa réaction a alors été de se lancer dans un projet inhabituel et intrigant, selon ses termes, pour tenter de mettre en perspective cette dépense et la rendre compréhensible pour ses compatriotes. Le résultat est édifiant et s'intitule What We Could Have Done With the Money: 50 Ways to Spend the Trillion Dollars We've Spent on Iraq. En gros, ce qu'on aurait pu faire avec l'argent de la guerre.

Mais Rob n'est pas un expert en macro-économie, pas plus qu'un géopoliticien : il s'est simplement entouré de personnes ayant les compétences pour parvenir à une étude concrète. Au hasard de ses conclusions, on trouve alors que le pays aurait pu engager 1,9 million d'enseignants, ou encore lancer une caisse de retraite qui s'occuperait pourrait d'ores et déjà gérer tout enfant né aux États-Unis à compter d'aujourd'hui.

Ce million de millions aurait pu être écoulé dans un plan de sauvetage financier pour le pays...

Du livre au site... Shopping en ligne

On retrouvera également sur le site internet qui accompagne la promotion du livre une boutique en ligne pour réaliser la séance de shopping du millénaire et probablement plus encore. On dispose en effet d'un million de millions et différents articles sont mis à disposition, depuis des voitures de luxe, jusqu'à des équipes de base-ball. Pour 325.595.000 $, on s'achètera même Air Force One.

Pour 2160 $, on peut aussi subventionner une association humanitaire nommée Feed a Starving child, de na naissance à ses 18 ans... Personnellement, après l'achat d'une centaine d'aéroports, nous avons laissé tomber...

Dernier volet très attendu de la série policière située sur l'île suédoise d'Öland, ne déçoit pas et confirme le talent de Johan Theorin, au-delà même du genre dans lequel il évolue. C'est une lecture intense, imprégnée de mystère, pénétrante et étrange, inscrite dans un environnement insulaire particulier, extrêmement bien décrit au sein duquel s'enveloppe puis s'étoffe l'intrigue, dense et passionnante.

Comme lors des précédents romans  (L'heure trouble, l'écho des morts, Le sang des pierres), l'île reste le personnage central de l'histoire, met en scène d'ailleurs peu de personnages policiers. Même si cela peut paraître invraisemblable, c'est un vieil homme de plus de 80 ans qui conduit l'enquête, explore des pistes et dénoue le drame. Ainsi Gerlöf et quelques autres personnages récurrents, Ölandais depuis toujours, ont une telle connaissance de l'île et de son histoire qu'ils paraissent d'emblée convaincants pour guider le lecteur dans les profondeurs des lieux. "Gerlöf avait 84 ans, John en aurait 80 dans un an. Ils avaient sillonné la Baltique sur des cotres pendant presque trois décennies, capitaine et second."

Sans tension, selon un rythme assez lent et de rares rebondissements ou fausses pistes, sans agitation excessive ou suspense infernal, l'histoire progresse doucement, s'enrichit de détails et d'intérêt au fur et à mesure des pages, se nourrit de la grande Histoire et captive en prenant son temps, en respectant  le tempo ralenti du vieil homme. "Ses jambes semblaient bien lasses de le porter, et lui, était las d'être porté […] Il ne pouvait encore marcher que sur de courtes distances."

Si cela peut surprendre et dérouter le lecteur pressé, cette lenteur apparente permet une immersion intense et durable au cœur de la nature, exalte les odeurs maritimes, rend prégnants le vent, l'obscurité et la lumière, le chant des nombreux oiseaux, la chaleur de l'été… décuple les sensations et place le lecteur à l'intérieur même du récit, l'imprègne absolument pendant près de 500 pages.

Avec l'été qui s'installe, reviennent les touristes, en horde sur l'île. La tranquillité des insulaires est, le temps de quelques semaines, malmenée par l'agitation et le cri des enfants sur les plages, l'augmentation des voitures sur les petites routes, l'animation nocturne des estivants qui fréquentent notamment le complexe touristique Ölandic Resort, "un village de vacances artificiel, avec des rues droites et de vastes pelouses", tenu par la famille Kloss, vaste propriétaire terrien. Mais, autour de ce lieu de villégiature, un homme rôde, Le Revenant,  inquiétant et brutal, venu sur l'île pour se venger d'une affaire ancienne, vieille de plus de 60 ans. Mais c'est sans compter sur la mémoire,  l'intelligence, l'intuition et l'appareil auditif de Gerlöf qui lui permet "d'écouter en douce, en mode ragots".

En revisitant l'histoire souvent tragique de l'émigration du peuple suédois à la fin du XIXème et au début du XXème siècles, en s'intéressant aux purges staliniennes et à la Grande Terreur, Theorin s'empare de faits précis et réels pour construire son intrigue et lui donner une force inédite et authentique, sans jamais se dessaisir de l'histoire personnelle de son personnage principal Gerlöf,  très attachante, proche et sensible, initiée depuis le 1er volet de la série.

Balloté des années 1930 à l'an 2000, le lecteur suit les deux histoires parallèles avec autant d'enthousiasme, apprécie l'alternance des chapitres qui finiront par se rejoindre, pénètre dans une nature de plus en plus hostile et inquiétante, annonciatrice de mort et de souffrance. Se laisse totalement envahir par l'atmosphère mélancolique.

Eprouvé mais plein d'enthousiasme pour une série qu'il quitte à regrets.

Si quelques allusions aux précédents romans parsèment le récit, Fin d'été peut être lu indépendamment  mais l'envie de lire l'ensemble est inévitable.

A noter qu'une carte de l'île serait utile pour suivre avec davantage de précision encore les déplacements des personnages et la localisation des lieux principaux.

Alors que sur ses boutiques internet, Cultura met à profit la période des soldes, en basculant sur des offres deux livres de chez 10/18, Pocket ou Livre de Poche achetés (Editis et Hachette doivent jubiler, les libraires un peu moins) un troisième offert, l'enseigne bascule désormais dans le célèbre Satisfait ou Remboursé. Et sur près de 21 romans, nous confirme l'enseigne, contactée par ActuaLitté.
(le blog annonce cependant du 2 septembre au 31 octobre...), les clients se rendant à Cultura pourront dont choisir parmi seize romans français et cinq étrangers, soumis à la règle implacable de l'opération « 100% passionné ou 100% remboursé ».

L'année dernière, c'est Virgin qui se lançait dans une opération similaire, avec le livre de Samuel Benchetrit, Le coeur en dehors. Contre un petit billet expliquant pourquoi le livre n'avait pas convaincu, l'acheteur pouvait réclamer le remboursement dudit bouquin.

Ici, l'ensemble des livres font parie de ceux de la rentrée littéraire. En l'occurrence, on ne sait pas encore s'il s'agit d'un remboursement en espèces sonnantes et tribuchantes, ou d'un avoir. La distinction est mince et la nuance subtile...  [NdR : il s'agira bien d'un avoir...] « Sur une sélection de 21 titres, le client peut se faire rembourser jusqu'au 14/11 son achat s’il n’a pas aimé le roman, sous forme de Bons d'achat », nous précise-t-on.

Par ailleurs plusieurs des ouvrages présents dans ces listes comptent parmi ceux qui seront nommés dans la sélection Jeunes talents de Cultura, qui doit être annoncée le 17 septembre prochain à la maison de l'Amérique latine.

Pour les frenchies

L’entrevue de Saint-Cloud, d’Harold Cobert (Héloïse d’Ormesson)
Le confident, d’Hélène Grémillon (Plon)
Bifteck, de Martin Provost (Phébus)
Qu’avez-vous fait de moi ?, d’Erwan Larher (Michalon)
Les vies extraordinaires d’Eugène, d’Isabelle Monnin (Lattès)
L’homme qui m’a donné la vie, Virginia Bart (Buchet Chastel)
Ouragan, Laurent Gaudé (Actes Sud)
Où j’ai laissé mon âme, Jérôme Ferrari (Actes Sud)
Le sel, de Jean-Baptiste del Amo (Gallimard)
Vivement l’avenir, de Marie-Sabine Roger (Le Rouergue)
La Mecque-Phuket, de Saphia Azzedine (Léo Scheer)
Des éclairs, de Jean Echenoz, (Minuit)
La Fortune de Sila, de Fabrice Humbert, (Le Passage)
L’enquête, de Philippe Claudel (Stock)
Les sœurs Brelan, de François Vallejo (Viviane Hamy)
Je suis l’homme le plus beau du monde, de Cyril Massarotto (XO)

Pour les non frenchies

Féroces, de Robert Goolrick (Anne Carrière)
Les jeux de la nuit, de Jim Harrison (Flammarion)
Débutants, de Raymond Carver (l’Olivier)
Frères de sang, de Richard Price (Presses de la cité)
Suite(s) impériale(s), de Bret Easton Ellis (Robert Laffont)

On connaît tous les top des — insérer ici un nombre quelconque — films à voir avant de mourir. Mais, quid de la littérature ? A-t-elle, elle aussi, un corpus d’œuvres obligatoires ?

Sarah Sauquet, professeure de lettres et autrice, nous propose ici sa sélection. Non pas des livres à lire avant de mourir, mais ceux qui nous « donnent envie de lire ». Rien que ça.

Séquencé en thème comme les livres qui font rire, qui aident à grandir ou qui bouleversent, l’ouvrage n’est pas une simple énumération de grands noms. Il classe et dissèque des textes classiques comme populaires et contemporains, des Frères Karamazov au journal de Bridget Jones. Sans oublier des interviews, disséminées un peu partout, comme celles d'Amelie Nothomb ou de David Foenkinos.

Il n’y a plus qu’à espérer que cette présentation vous donne envie de lire ce livre sur les 1000 livres qui donnent envie de lire. Un peu lourde, comme formule.