International Times contre-culture

A l’occasion de l’exposition de Richard Prince qui explore la séquence historique 1949/1984 illustrée par la collection de manuscrits et d’objets éditoriaux de l’artiste, la BnF organise un week-end américain et un cycle des samedis des savoirs.

Exposition Richard Prince : American Prayer du 29 mars au 26 juin 2011

Qu’est-ce que la contre culture ? La culture « underground » ? La culture exclusive de la contestation ?

La culture alternative ? Une vraie culture populaire ?

Quel rêve a incarné l’Amérique dans les diverses formes d’expression qui se sont développées entre les années 50 et les années 80 ?

Comment l’Europe ou la France ont-elles reçu, repris, réinterprété ce déferlement de propositions nouvelles ? A ces questions, pas de réponse systématique. Mais une pluralité d’oeuvres, de formes et de gestes qui contribuent à reformuler les arts et les pratiques. Rien n’échappe à cette vague de fond, portée par la génération du baby boom et refermée, en partie, après elle. Les arts plastiques, mais aussi la littérature, dans ses versions « mineures » (SF ou pulp), le journalisme, la musique, le cinéma, mais aussi d’autres manières de penser le rapport aux autres ou à soi – dans le sexe, la politique, la musique. Un nouveau mode d’être au monde et de l’écrire – y compris dans la publicité - de lui donner une forme et de le transformer surgit à la périphérie du système central.

Week-end américain

vendredi 1er avril 18h 30 - 20h Grand auditorium
Lecture de Sur la route de Jack Kerouac

Présenté par Bernard Comment, éditeur de Jack Kerouac Lecture par Jean-Pierre Kalfon, comédien

samedi 2 avril 14h 30 - 16h Petit auditorium
Culture américaine savante/populaire

Table ronde avec Bruno Racine, président de la BnF, Frédéric Martel, écrivain et journaliste, et Olivier Poivre d’Arvor, auteur de Bug made in France

16h 15 - 17h 45
L’Amérique est-elle toujours un modèle culturel ?

Table ronde avec Sébastien Gokalp, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Daniel Soutif, essayiste, et Elisabeth Lebovici, journaliste et critique d’art (sous réserve)

18h 30 - 20h Grand auditorium
Concert : Le Velvet de Rodolphe Burger

Concert inédit pop rock

Petit auditorium cycle Les samedis des savoirs

11h - 12 h
Amérique, une contre-culture ?

samedi 19 mars
De l’engagement politique à la création d’Actuel

Par Léon Mercadet, journaliste

samedi 26 mars
La musique americaine du Velvet à Janis

Par Jeanne-Marie Vacher, musicologue, journaliste

samedi 2 avril
Le cinéma “avant-garde” américain de Jonas Mekas à Andy Warhol

Par Bernard Blistène, directeur du département du développement culturel, Centre Georges Pompidou

samedi 30 avril
Les portes de la perception

Animé par François Angelier Avec Norman Spinrad, auteur de science fiction et Jacques Baudou, producteur, critique littéraire.

samedi 7 mai
Super Héros : contre-culture ou culture pop ?

Par Jean-Marc Lainé, scénariste et essayiste

samedi 14 mai
Les auteurs de science-fiction américains et la contre-culture en France

Par Gérard Klein, écrivain et éditeur français de science-fiction et Stanislas Barets, traducteur, écrivain, critique littéraire spécialiste français de science-fiction

Les samedis des savoirs
et Week-end américain
Petit et Grand auditoriums
Hall Est - Quai François Mauriac
Paris 13e
entre le 19 mars
et le 14 mai 2011
bnf.fr

Né il y a 14 ans, le Salon international du patrimoine culturel fait connaître aux plus larges publics, le travail des artisans d’excellence, la beauté des métiers d'art, l'expertise des restaurateurs et la richesse des sites patrimoniaux pour lesquels ils travaillent. Cette année, 250 exposants attendent plus de 20 000 visiteurs.

Ces quatre journées sont aussi l'occasion de multiplier les échanges, les conférences et les débats sur les grandes causes patrimoniales qui impliquent partenaires publics et privés, artisans, entreprises, associations, collectivités, institutions d'Etat, écoles… Le Salon s'est donné pour thème « Patrimoine et mécénat ».

Le budget consacré au programme Patrimoines s’élèvera en 2009 à 995,2 millions d’euros, en augmentation de 21 millions d’euros par rapport à cette année, soit une progression de 2, 2 %. En 2008, le budget réservé aux Monuments historiques était de 303millions d’euros. Grâce à une ressource extrabudgétaire, ce budget bénéficie en 2009 d’une augmentation de 20 millions d’euros auxquels s’ajouteront les fonds de concours, soit une augmentation de 7% par rapport à 2008.

Le Salon met à l’honneur les chantiers et ceux qui, par leur générosité, permettent de les entreprendre. Le mécénat patrimonial est accessible à tous. La loi de 2003 a ouvert de nombreux avantages fiscaux et des contreparties pour tous les candidats au mécénat: entreprises, associations, particuliers.

Les chiffres clés du mécénat d’entreprise 2008 :

23% des entreprises de 20 salariés et plus pratiquent le mécénat, soit près de 30.000 entreprises
2,5 milliards d’Euros sont consacres au mécénat
36% des entreprises agissent dans le domaine de la culture avec 39% de budget
33% des entreprises choisissent le mécénat en nature
45% des entreprises de 200 salaries et plus pratiquent le mécénat de compétences.

Le Centre des monuments nationaux :

Il s'agit du principal opérateur national chargé de mettre en valeur le patrimoine monumental et de le rendre accessible au plus grand nombre. Il entretient, restaure, germe, anime et ouvre à la visite 96 monuments parmi lesquels on compte : l’abbaye du Mont-Saint-Michel, les chateaux d'Angers, de Pierrefonds et d’Azay-le-Rideau, la cité de Carcassonne, l’Arc de Triomphe... Il accueille 8,5 millions de visiteurs par an.

Le projet international de lutte contre la contrefaçon (y compris sur internet) ACTA (pour Anti-Counterfeiting Trade Agreement) a alimenté pas mal de rumeurs car les négociations entre les différents participants ont été tenues secrètes.

Des associations de défense des libertés et même le Parlement européen ont fait pression pour que l'avancée des travaux soit communiquée. Mercredi dernier, un brouillon a enfin été dévoilé montrant les avancées du traité après le 8e temps de négociation (qui avait lieu en Nouvelle-Zélande). Le 9e aura lieu en Suisse vers la fin juin.

Les pays participant à ces négociations sont au nombre de 37 dont le Japon, les États-Unis, les pays de l'Union européenne, la Corée du Sud, le Mexique, le Maroc, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, Singapour et la Suisse.

Avant toute chose, il faut savoir que le texte présenté ne mentionne pas quel État a pris quelle position. Pour ceux qui désirent lire le texte, il faut aussi savoir qu'il fait une petite quarantaine de pages et qu'il est intégralement en anglais. Au niveau d'internet que peut-on retenir ?

Lutte contre le piratage, quelques pistes

Premier point, le traité reconnaît la responsabilité des FAI, des moteurs de recherches, des hébergeurs, des réseaux sociaux ou encore des plateformes de partage. Ils devront donc mettre en oeuvre des moyens pour limiter la contrefaçon (filtrage, blocage de site, coupure d'accès à internet). S'ils appliquent ces procédures, ils ne pourront être poursuivis. Par ailleurs, les FAI ne pourront pas sous prétexte de lutte contre le piratage se lancer dans une surveillance systématique du net.

Second point, les sanctions applicables aux personnes se livrant à du téléchargement illégal doivent être « proportionnées » et « raisonnables ». Et des sanctions pénales (dont la prison) sont à prévoir pour ceux qui seraient coupables d'« inciter, aider ou encourager » au piratage. C'est donc la justice qui serait en charge de sanctionner les infractions et non des autorités indépendantes, voilà qui est presque rassurant.

Enfin les ayants-droits auraient la possibilité de demander aux FAI l'identité des contrevenants et ce dans le but de lancer une procédure judiciaire pour récupérer des dommages et intérêts proportionnels au préjudice estimé. Là, c'est tout de suite moins rassurant. Les ayants-droits auraient même la possibilité d'intervenir avant que le délit ne soit « caractérisé » c'est-à-dire quand il est « imminent ».

Les réactions ne se sont pas fait attendre

Les premières réactions à ce texte sont déjà tombées. Google s'inquiète de la transformation de lois qui ont contribué à « la croissance [et à] la créativité économique ». La Quadrature du Net soutient qu'il faut « continuer à refuser à tout prix que des négociateurs non-élus mettent seuls en place des politiques aux conséquences graves ».

Et Catherine Trautmann, eurodéputée au Parlement européen, estime que « Mettre la pression sur les FAI n'est pas la bonne solution ». Elle affirme : « Désormais, le Parlement européen va pouvoir formuler ses exigences et faire valoir l'application du traité de Lisbonne. Il est clair que le Parlement va peser de tout son poids à la négociation » ajoutant « le débat ne fait que commencer ».

Dommage pour les participants aux négociations qui espéraient pouvoir trouver un accord avant la fin de l'année. Le traité une fois finalisé s'inscrira dans les législations nationales ou de la même manière qu'une directive européenne pour les États membres de l'UE.