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Jacqueline Merville

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Littérature française

Jacqueline Jacqueline

C'est durant la réception internationale de La Plus Précieuse des marchandises que Jean-Claude Grumberg perd Jacqueline son épouse. Depuis, jour et nuit, il tente de lui dire tout ce qu'il n'a pas pu ou pas osé lui dire. Sans se protéger, ni rejeter ce qu'il ne peut ni ne veut comprendre, il dialogue avec la disparue. Incrédulité, révolte, colère se succèdent. Dans ses propos en cascades, réels ou imaginaires, qui évoquent la vie de tous les jours, Grumberg refuse de se raisonner, de brider son deuil. Les jeux de mots, l'humour, l'ironie, l'autodérision n'y changent rien. Dans ce livre, où alternent trivialité et gravité, entre clichés et souvenirs, l'auteur dit la difficulté d'exprimer ce qu'il ressent. Jean-Claude Grumberg fait son livre " pour et avec " Jacqueline, exaltant l'amour et l'intimité de la vie d'un couple uni pendant soixante ans.

08/2021

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Littérature française

Le voyage d'Alice Sandair

"Alice s'efforce à nouveau de demeurer avec celle qui franchissait la porte de la forêt. Ne rien écrire d'autre. Rester avec Alice Sandair assise dans une forêt de bambous sur les plateaux du Deccan. C'était il y a longtemps cette autre vie, sauvage, extrêmement lumineuse, entièrement vivante et si loin des terres où elle avait dû ensuite retourner et se taire. Elle a si peu de temps pour le faire, elle n'aura vite plus envie d'écrire sa vie dans la forêt. Elle se dira que ça n'est pas la peine, pas la peine du tout. Elle voudra écrire autre chose, une chose occidentale, cartésienne, matérialiste, horizontale, donc universelle. [...] Alice ne veut pas tricher pour faire plaisir. [...] Elle se penche vers son clavier, elle se souvient." J.M.

03/2020

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Littérature française

La vie bonne et d'autres vies. 0

Contrainte de revenir d'Inde pour un confinement qui va bientôt se mondialiser, la narratrice tente de maintenir un lien avec une amie restée sur les bords de l'océan Indien, tout en restant enfermée dans son appartement, à l'étage d'une ancienne gentilhommière du Sud de la France. Dans le salon, un grand miroir d'où émanent, furtives, d'étranges présences, comme les signes d'un autre temps. Peu à peu, ces inquiétantes présences se transforment en une douce compagnie, fantomatique et rassurante et un dialogue s'instaure avec ces étranges revenantes et anciennes habitantes des lieux dont l'une a inspiré à Marcel Proust le personnage de la duchesse de Guermantes dans La Recherche. L'histoire de leurs vies se mêle à celle de la narratrice, tout comme le temps, suspendu, devient un noeud où peuvent s'entremêler présent, passé et futur incertain. De sa plume délicate, Jacqueline Merville brosse le portrait intérieur d'une femme en temps de crise et invite avec grâce les lecteur.rice.s à la suivre dans ses voyages immobiles à la recherche de la vie bonne. Extrait " Tu es née en France avec un corps de femme, mais qui habite ce corps ? Te demandes-tu souvent. Et pas qu'en rangeant ton passeport à la sortie des aéroports. Pour les gens comme toi, il reste encore quelques lieux hospitaliers de par le monde. Ce que tu y vis est sans doute négligeable. Mais tu penses que cette disparition effacera les traces d'une vie bonne. La vie bonne ? Elle n'existerait pas, des vies plus ou moins mauvaises sont la vie, dit-on. La vie bonne serait une utopie, un rêve d'hurluberlu. Tu dis l'inverse. " J.M.

10/2022

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Littérature française

Juste une fin du monde

Jacqueline Merville parvient à enchâsser le drame individuel dans le drame collectif, sans que jamais l'un prenne le pas sur l'autre. De la femme violée à la sauvagerie de la nature, le passage nous est possible grâce à une écriture sobre et pudique qui dit aussi bien la révolte que la compassion. Un livre grave et superbe...

04/2008

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Littérature française

Le Courage des rêveuses

Au sein d'un paysage lunaire et désertique, une femme s'échappe d'un camp où elle a été enfermée à la suite de l'explosion d'un Site qui l'a violemment contaminée. Elle y a subi des expérimentations scientifiques et s'est fait passer pour morte afin de s'évader. La narratrice à l'identité sibylline marche en quête de liberté et de remémoration. Au fil de son cheminement, les souvenirs refont surface par bribes nébuleuses. On découvre alors son quotidien dans le camp et les liens indéfectibles qu'elle a noués avec les autres femmes internées, devenues amies. Présences indélébiles, elles l'accompagnent tout au long de son avancée et teintent ainsi le roman d'une profonde sororité face à l'épreuve. Dans cette fiction pleine de mystère la limite entre mémoire et imagination, entre réel et onirisme, est poreuse. Jacqueline Merville nous offre un voyage énigmatique qui fait écho à de lourdes épreuves. Le texte est empreint des événements qui ont marqué la vie de l'autrice, mais aussi le monde entier, tels que l'enfer de la Shoah ou encore le terrible Tsunami qu'elle a relaté avec une grande justesse dans son ouvrage The Black Sunday, 26 décembre 2004 (des femmes-Antoinette Fouque, 2005). Sans être directement mentionnée, l'évocation de la pandémie du Covid-19, tout en pudeur, révèle également l'humanisme profond et singulier de l'autrice. La rêveuse finit par se réveiller, mais le songe est d'une actualité percutante. "Ce sommeil-là est étranger aux rêves ordinaires, au repos, il m'a fait revivre un bout de ma vie. Est-ce pour cela que ces femmes que j'ai vues ne voulaient que dormir ? Elles retournaient avant, dans leur vie, dans la vie ? " J. M

10/2021

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Littérature française

Jusqu'à ma petite

"Ma folle n'est pas née là-bas, mais dans la vallée, c'est certain. Là-bas, j'avais rencontré l'autre côté, mon vrai côté tout délivré. À mon retour, je ne pouvais plus reconnaître celle qui avant de partir pensait seulement à repousser ce coup de vieux qui tombait sur une très jeune femme ayant un travail, louant un appartement avec vue sur un jardin dans la banlieue est de la ville. Grâce à ce voyage d'hiver, j'allais finalement réussir ce que la gosse de treize ans avait loupé. Ce collégien avait eu raison, j'étais bien celle qu'il avait repérée, une faite pour ne pas rêver à la lumière, mais aller la chercher coûte que coûte. Le visage de ma folle, une esquisse ramenée de là-bas, devenue en quelques mois un corps vivant, me dis-je pour aller au bout de ce que je sais ou peux penser."

03/2014

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