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Kazimierz Moczarski

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Poches Littérature internation

Entretiens avec le bourreau

Le bourreau, c'est le général SS Jürgen Stroop... Condamné à mort en 1947 par le tribunal américain de Dachau pour l'assassinat de pilotes prisonniers de guerre, il fut remis deux mois plus tard aux autorités polonaises pour répondre de la liquidation du ghetto de Varsovie en avril-mai 1943. Quant à Kazimierz Moczarski, résistant de l'Armée de l'Intérieur (A.K.), résistance libérale rattachée au gouvernement démocratique réfugié à Londres, il a été arrêté en 1945 par les services de sécurité communistes, condamné à mort après un procès truqué et enfermé pendant une partie de sa détention dans la même cellule que Stroop. Perversion ? Torture d'un raffinement suprême ? Toujours est-il que de cette cohabitation contre nature de la victime et du bourreau, Kazimierz Moczarski a tiré un document stupéfiant, tragique mais parfois aussi cocasse, et qui n'a pas intéressé que les historiens. Faisant taire sa haine et les souvenirs des combats de la veille, oubliant sa propre condamnation à mort et les tortures auxquelles il était soumis, Kazimierz Moczarski a tenté pendant 225 jours de comprendre les mécanismes qui ont pu conduire un Allemand très ordinaire à prendre part au génocide après s'être hissé jusqu'aux sommets de l'équipe dirigeante du IIIe Reich. Sans autre secours, dans cette extraordinaire enquête, que celui d'une patience à toute épreuve et d'une mémoire prodigieuse forgée par les années de clandestinité. Jürgen Stroop a été pendu à Varsovie le 6 mars 1956.

10/2011

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Polonais

Rozmowy z katem. Entretiens avec le bourreau

Cette pièce est une adaptation théâtrale du livre éponyme de Kazimierz Moczarski, ancien résistant déclaré " ennemi du peuple " par les autorités communistes et incarcéré dans la même cellule qu'un criminel de guerre nazi. L'auteur s'interroge sur les mécanismes psychologiques qui transforment un homme en monstre. Zygmunt Hübner (1930-1989), acteur, metteur en scène, directeur du Teatr Stary de Cracovie, écrivain et pédagogue, est une figure importante du théâtre polonais de l'après-guerre. En 1977, Hübner entreprend l'adaptation théâtrale du livre de Kazimierz Moczarski, Entretiens avec le bourreau. Devenu célèbre et traduit en plusieurs langues, le livre de Moczarski donne lieu à de nombreuses adaptations théâtrales et filmiques  : d'Andrzej Wajda et de Maciej Englert en Pologne, de Philp Boehm aux États-Unis, entre autres. La pièce est inspirée des mémoires de Kazimierz Moczarski, ancien résistant déclaré " ennemi du peuple " par les autorités communistes, incarcéré dans la même cellule qu'un criminel de guerre nazi. Le face-à-face bourreau-victime permet la confrontation en direct sur scène de propos opposant deux logiques antagonistes. La pièce montre les atrocités de la guerre à travers le regard du bourreau et dévoile les mécanismes psychologiques qui mènent à la transformation d'un homme ordinaire en criminel. C'est une mise en garde poignante, toujours actuelle, contre le danger de l'endoctrinement et contre les idéologies fondées sur l'obéissance absolue et la discipline autoritaire, susceptibles d'atrophier le sens moral d'un homme.

09/2022

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Poésie

Ciel et lacs. Anthologie de poètes de Varmie-Mazurie

L'anthologie présente plus largement des poètes nés dans les années 50 et au début des années 60, poètes qui dans les années 90 ont entrepris d'écrire une nouvelle poésie humaniste, car ce sont eux qui montrent le mieux le palimpseste des vies humaines et les aspects multiculturels de la région désormais appelée Varmie et Mazurie dans le contexte de leur l'histoire, de leurs existences individuelles et collectives, dans les représentations de la nature. Cette sensibilité au multiculturalisme comme héritage a invité la plupart d'entre eux à des voyages et des expéditions suprarégionaux (c'est le cas de Miroslaw S?apik, de Wojciech D. Darski, K. Brakoniecki). Cette poésie a toujours conservé une dimension humaniste, ouverte sur le monde : elle est fortement marquée par l'esprit du lieu, par la petite et la grande histoire, mais néanmoins par la culture universelle et toute la sensibilité qu'elle véhicule (par exemple, Tamara Bo?dak-Janowska, Wojciech Kass, Marcin Cielecki). Certes, il y a dans l'anthologie et d'autres tempéraments poétiques, plus lyriques et subjectifs (Marek Bara?ski, Krzysztof D. Szatrawski, Piotr Piaszczy?ski), mais la caractéristique générale de la présente anthologie, selon nous, est l'authentique voix d'un homme qui se situe dans un monde concret, géographique et historique, un monde mental qui contribue à éclairer sur ce qui constitue l'essence de l'Homme, du Pays, de la Terre, du Cosmos. Le véritable voyage est aussi un voyage vers l'intérieur et l'extérieur à la fois, fondement de la richesse de l'Homme ouvert à l'Autre, à ce qui est lointain et proche à la fois.

10/2019

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Littérature étrangère

Façon d'être

Qui donc est le héros du livre ? Ce qu'on remarque d'abord, c'est son anonymat. C'est "Everyman", l'homme de la rue, l'individu moyen, plus précisément, le Polonais moyen qui a eu vingt an en 1946, a fait la guerre, s'est retrouvé dans un camp d'extermination, a refait surface, et aujourd'hui, au milieu des années 1960, vit la vie la plus banale de paisible "cadre". Mais ce lot de quotidienne grisaille, notre homme, farouchement, refuse de l'accepter : son histoire - nous le découvrons - est tissée de révolte, révolte affirmée contre le fait même d'exister. "L'homme, nous dit l'auteur, n'est pas sensé parler à un tournant décisif de sa vie - son texte est ce qui le préoccupe tous les jours à l'état de veille, un murmure intérieur modulé au fil des ans..." Ce murmure intérieur n'est rien moins qu'une vaste remise en question de notre destinée - encore une sans doute, mais celle-ci spécifiquement polonaise. Si par sa substance et par la belle retenue et la tension du style Façon d'être fait penser au Camus de La Chute, par sa forme profondément originale, qui tour à tour relève du récit objectif, du monologue intérieur et du scénario fortement charpenté, le roman de Brandys rappelle à plus d'un égard l'un des chefs-d'oeuvre scéniques de Samuel Beckett, La Dernière Bande.

10/1968

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Littérature étrangère

Rondo

Lorsque la guerre éclate, pour reconquérir la femme qu'il aime - Tola, une actrice célèbre que guette la folie -, Tom, un obscur figurant des théâtres de Varsovie, décide de fonder un réseau de renseignements. Tola sera l'unique recrue de «Rondo»... Malgré Tom, cependant, la fiction prend peu à peu de l'ampleur et les événements finissent par précipiter «Rondo» dans les convulsions de l'Histoire. Si bien que, la guerre finie, Tom devra rendre des comptes à ceux qui ont pris en main les destinées de son pays. Broyés par l'Histoire, il arrive pourtant que des hommes prennent leur revanche sur elle. C'est le cas de Tom qui, vingt ans plus tard, sorti des geôles staliniennes et soucieux de rectifier certains détails de sa propre aventure après la publication d'un article concernant «Rondo», se livre à une véritable confession. Une confession qui pourrait être celle de n'importe quel Polonais ayant aujourd'hui l'âge et l'expérience de Kazimierz Brandys.

04/1989

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Littérature étrangère

L'art d'être aimée et autres nouvelles

Au risque de sa vie, Ophélie cache Hamlet dans une mansarde à Varsovie pendant les cinq années de guerre ; après ce long huis clos d'une passion dévorante, quels rôles leur fera jouer l'ironie grinçante du destin dans la Pologne d'après-guerre (L'art d'être aimée) ?Comment décider de la culpabilité d'un général nazi dans le génocide, qu'il a tenté d'éviter, d'une population placée sous son autorité ? Quel a été ensuite son rapport à la folie méthodique du nazisme ? C'est ce que tente de découvrir un reporter américain dans un face-à-face sans merci (L'interview de Ballmeyer). Comment, de son côté, une ex-avocate du barreau de Varsovie, exilée depuis trente ans à Paris, vit-elle le souvenir de sa participation en toute bonne foi aux procès truqués de la Pologne stalinienne ? Est-ce un revenant de son passé, porteur d'étonnantes révélations, qui pourra enfin départager à ses yeux l'innocence et la culpabilité qu'elle a jadis tant mêlées (L'art de la conversation) ?Une jeune émigrée d'avant Solidarité, établie à New York, vient interviewer un grand metteur en scène de théâtre polonais en tournée à Paris : deux générations s'affrontent, confrontent leurs visions de la vie et du passé, leurs relations au visage multiple de la Pologne. L'un après l'autre, les masques tombent, jusqu'aux vérités ultimes (Madame King). Un écrivain célèbre, enfin, règle parodiquement ses comptes avec son public, son oeuvre et lui-même, dans un discours de jubilé d'une drôlerie implacable, trop délirant pour ne pas être l'écho d'une inquiétante réalité (De vous à moi).

12/1993

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