Le livre de la jungle insurgée. Plongée dans la guérilla naxalite en Inde

Dans la grande lignée des films animés Disney, reste l'un des plus mémorables.

Depuis quelques années, les studios annoncent au fur et à mesure la transformation des « animés » en adaptation avec « prise de vue réelle ».

Pour le Livre de la jungle, c'est la quatrième adaptation au cinéma de l'œuvre de Rudyard Kipling paru en 1894 et 2017 verra la cinquième, réalisée par Andy Serkis dont ce sera la première réalisation.

L'histoire raconte celle d'un bébé humain trouvé dans la jungle par une panthère, Bagheera, et qui va être élevé par une famille de loups. Mowgli va apprendre à vivre dans ces conditions jusqu'au jour où le tigre Shere Khan décide que « le fils de l'Homme » n'est plus le bienvenu sur ses terres.

C'est le jeune comédien Neel Sethi qui a été choisi par le réalisateur, Jon Favreau (réalisateur de Iron Man 1 & 2 et producteur exécutif des Avengers), lui même. C'est le seul comédien humain qui apparaît à l'écran puisque les bêtes sont toutes en images de synthèse et doublées par un prestigieux casting avec entre autres Ben Kingsley, Bill Murray, Idris Elba, et Scarlett Johanson.

Depuis lundi matin, la nouvelle bande-annonce est visible et l'on peut dire qu'elle donne vraiment envie d'en voir un peu plus… À suivre donc, le film sera sur les écrans français le 13 avril prochain.

Il arrive parfois, dans le cinéma, que deux projets similaires se réalisent en même temps et sortent à quelques mois d'intervalle. En France, récemment nous avons eu le droit à La Guerre des Boutons de Yann Samuel et La nouvelle guerre des boutons de Christophe Barratier, 520 000 spectateurs pour le premier, 635 000 pour le second… étaient-ce les mêmes ?

Bref, même, si c'est assez rare, ça arrive quand même…

Partons rapidement aux États-Unis, où ce genre d'aventure est en ce moment en train de se produire : Bien qu'ayant été de multiple fois adaptée, deux réalisations vont batailler, ferme en 2015 et 2016 pour le titre : .

Roman de Rudyard Kipling paru en 1894, Le livre de la jungle a déjà été adapté 7 fois, même si celle des studios Disney reste dans les annales du cinéma et la mémoire des spectateurs.

Donc, pour ces 8 et 9e versions, deux réalisateurs et pas conséquent deux distributions.

D'un côté Jon Favreau, le réalisateur, entre autres, d'Iron Man. De l'autre Andy Serkis, plus souvent connu pour ses rôles en motion capture (Gollum, Caesar dans La Planête des singes, le Capitain Haddock,…).

Les deux réalisateurs ont fait simple, les films devraient s'appeler The Jungle Book, mais Serkis a rajouté un Origins, peut-être pour se pencher un peu plus sur l'histoire avant l'Histoire…

Et c'est à partir de là que la bataille commence. Qui sera la meilleure voix de Bagheera ? Ben Kingsley ou Christian Bale ? La meilleure voix de Kaa ? Scarlett Johansson ou Cate Blanchett ? Le meilleur Shere Khan ? Benedict Cumberbatch ou Idris Elba ? Et surtout qui sera le meilleur Mowgli ?

 Le sourire charmeur et carnassier de Shere Khan (Benedict Cumberbatch) ?

Gage Skidmore (CC BY-SA 2.0)

Vous l'aurez compris, les deux ont une distribution de haut-vol. Pour le moment, d'après ce qu'analyse le site Screen Rant, le film de Jon Favreau aurait une légère avance : Le réalisateur est expérimenté et les studios Disney qui produisent n'en sont pas à leur première adaptation du roman.

En revanche, Andy Serkis est un habitué de la technique de motion capture et devrait même jouer dans son film le rôle de l'ours Baloo.

Alors, que le combat dans la jungle commence !

continue sur sa lancée pour faire du neuf avec du vieux. Ainsi, si nous avons appris il y a quelques mois que les studios de la grosse souris heureuse préparaient le projet d'une nouvelle version du Livre de la jungle, depuis hier, mardi, nous pouvons voir le premier teaser du film qui sortira le 13 avril 2016.

Énorme casting voix pour cette version de Jon Favreau, le réalisateur d'Iron Man, et si l'on peut entendre la voix hypnotique de Scarlett Johansson, celle du serpent Kaa, sont également présente celles de Bill Murray,Ben Kingsley, Idris Delba, Lupita Nyong'o et Christopher Walken.Un mélange de prise de vue réelle et d'animations, donne vie aux fantastiques animaux sauvage.

Ce premier teaser donne à voir certainement plein de bonnes choses, de la jungle angoissante, des animaux sauvages qui se battent, et le jeune Mowgli, petit bonhomme tout frêle, perdu au milieu de tout cela… À un moment, on se dit que Le livre de la jungle est devenu une sorte de Transformers 6 écolo, quand, à la fin, un plan éloigné montre Mowgli sur le ventre de Baloo qui fait la planche, sifflotant les quelques notes d'Il en faut peu pour être heureux… On se rassure, pas beaucoup, mais on se rassure. L'original n'est pas loin. Quant à l'œuvre de Rudyard Kipling, c'est une autre histoire…

Autre remake, ou suite dans ce cas, là, annoncé en fin de journée, Disney plancherait sur une suite de… Mary Poppins !

Et c'est Rob Marshall, le réalisateur de Chicago, de Pirates des Caraïbes : la Fontaine de Jouvence et d'Into the Woods : Promenons-nous dans les bois qui serait aux commandes.

Même si le premier est un chef d'œuvre pour certains qu'il ne faut surtout pas toucher, faire une suite n'est pas absurde puisque les livres de Pamela Lyndon Travers traitant de Mary Poppins sont au total huit - en France nous n'en connaissons que deux  - et représentent une source intéressante pour ce nouveau film.

Maintenant, est-ce que le public suivra, avec d'autres comédiens (aujourd'hui Julie Andrews a 79 ans et Dick Van Dyke, 89), avec de nouvelles techniques d'animation, et une machine Disney qui n'est plus du tout la même qu'il y a 50 ans ?

Il y a quelques mois, un canular avait fait exploser internet, Tim Burton travaillerait sur un remake de Mary Poppins, l'idée nous plaisait bien…

Dans la catégorie désormais bien fournie du reportage en BD, (Glénat) d'Aurel se distingue : on y sourit beaucoup, on y rit même, parfois ! Pourtant, le sujet traité est grave, et les conclusions de l'enquête menée ici sont pour le moins déprimantes, mais c'est un dessinateur de presse qui est à l'œuvre, avec un ton bien à lui. 

Aurel veut s'éloigner de l'enquête journalistique pure et dure, pratiquée par le passé en compagnie notamment de son confrère Pierre Daum dans les colonnes du journal Le Monde Diplomatique, et introduire de la fiction dans son travail. La source documentaire de Clandestino consiste donc en un mélange de trois voyages effectués par Aurel il y a quelques années. 

Des voyages pendant lesquels il découvre toutes les ramifications d'une filière d'immigration illégale, plus que tolérée par les autorités marocaines et espagnoles, dans le but de fournir une main-d'œuvre à bas prix. Aurel nous propose d'accompagner son personnage, Hubert Paris, débordant d'enthousiasme à l'idée de partir sur le terrain des journalistes d'investigation, un milieu plutôt fermé. Car Hubert est à la base un secrétaire de rédaction, lassé de mettre en page les articles des autres dans le journal où il travaille. 

Tout juste quitté par sa compagne, il se sent très libre pour se lancer dans cette nouvelle activité avec beaucoup de bonne volonté et une sacrée dose d'improvisation. Scrupuleux, marchant à l'instinct, Hubert montre beaucoup d'empathie envers ses interlocuteurs, mais sait rester lucide. 

Son premier sujet l'amène à se rendre en Algérie et au Maroc en prenant le bateau comme les migrants qui partent dans l'autre sens, mais lui, ce n'est pas pour des raisons économiques, c'est parce qu'il ne supporte pas l'avion !!! Là, il rencontre des candidats à l'exil, les futurs "Harragas", travailleurs bon marché, taillables et corvéables à merci en Europe du Sud. 

Clandestino, sur BDfugue.com

Du moins lorsqu'ils survivent au voyage, qui s'effectue sur les essieux des camions embarquant à bord des ferries, ou entassés dans des embarcations de fortune. Hubert Paris sympathise avec Djamila, dont le frère et un cousin doivent tenter l'aventure, et donne rendez-vous aux deux hommes à Almeria, l'équivalent espagnol de Lampedusa. 

Là, il découvre le quotidien de ces esclaves modernes : le travail épuisant dans les serres, le logement dans les campements insalubres, la misère sexuelle avec les bordels pour pauvres à dix euros la passe. 

Une jungle où l'homme est un loup pour l'homme, avec cet exemple glaçant de deux migrants tués par d'autres. Leur crime ? Proposer leurs services à deux pour le prix d'un. Une concurrence "déloyale" dans ce milieu où le travail est une condition pour survivre... Le modèle économique détaillé dans Clandestino donne froid dans le dos ! Grâce à lui, on trouve au cœur de l'hiver dans nos supermarchés des fruits dopés à coup de chimie, que la publicité scélérate vend au consommateur comme une promesse de l'arrivée des beaux jours. 

Celui-ci les achète, car ils sont vendus peu cher, entre autres parce qu'ils sont cultivés par des malheureux sans-papiers qui ne demandent pas mieux, prêts à tout pour échapper à la misère. Et les instances européennes regardent tout cela se perpétuer avec une indifférence coupable... 

Grand merci au courageux Hubert Paris de dénoncer tout cela !!! À quand une autre enquête ?