Le Diable s'habille en Prada comédie musicale

L'Osservatore Romano (quotidien du soir en italien publié par le service officiel d'information du Vatican) a mis fin à des années de spéculations autour des chaussures papales… Revenons aux origines de la polémique.

C’était en 2007. Le magazine Esquire avait alors élu Benoît XVI, âgé de 81 ans, accessoiriste de l'année pour ses mocassins en cuir rouge, dont les spécialistes de la mode estimaient qu'ils étaient probablement fabriqués par la maison italienne.

Suite à cette affirmation, le Vatican avait laissé parler sans contredire. Mais, comme ces rumeurs ne semblaient point vouloir s’éteindre, le Saint-Siège a été obligé de démentir de façon officielle l’origine des chaussures, estimant au passage que ces supputations dégradaient l’image extérieure du Pape.

On peut ainsi lire dans l'Osservatore Romano que le fait que le pape soit sur la liste des hommes les mieux habillés établie par Esquire relève « de la frivolité caractéristique d'une époque qui tend à banaliser et pas à comprendre ».

Cette réponse ne met toutefois pas un point final à l’affaire…puisque l’on n’a toujours pas résolu le mystère de la marque des chaussures portées par le Pape… A chacun de se faire son idée puisque les experts semblent s’être trompés…

À compter d'aujourd'hui, les possesseurs d’iPhone auront le plaisir de retrouver une nouvelle application de lecture, qui incarnera probablement une première dans le monde de l’édition en France. En effet, les éditions Au Diable Vauvert entendent ménager leur effet avec une double sortie qui va faire tourner des pages.

Le Diable s'habille en iPhone

Le premier, c’est la parution de Jpod de Copland, prévue depuis un moment, et qui va être disponible tout à la fois en papier et en version numérique gratuitement. « Pour le moment, le numérique va nous servir d’outil de promotion aux ventes de papier », nous explique Charles Recoursé, éditeur. Et l’application entend bien créer des passerelles solides entre les deux mondes à travers différentes rubriques. Un accueil chaleureux, une section catalogue pour retrouver les parutions, et une page de niouzes pour se tenir informé de l’actualité du Diable (signatures, sorties librairies ou rencontres…). « Pour le catalogue, on a prévu une sorte de système Coverflow, comme celui de iTunes », nous précise Charles.

On trouvera aussi une section ‘multimédia’, avec des extras comme les interviews vidéo ou audio des auteurs, des bandes-annonces et tout ce qui pourra donner un peu de vie aux livres. On peut dans ce cas s’attendre à des petites crises de fous rires, voire de grand n’importe quoi…

Application multimédia et accès exclusifs

Mais la page qui intéressera le plus est la section Mes livres (titre provisoire). « Nous y publierons dans un premier temps le texte de Copland : avec un titre comme Jpod, c’est juste impossible de résister. Ensuite, on y trouvera des textes consultables dans leur intégralité. Nous en publierons régulièrement de nouveau, mais pas de manière systématique. » Les textes ne seront évidemment pas téléchargeables, mais lisibles en streaming dans leur intégralité. « Et cela nous permettra aussi, avec des textes qui s’y prêtent de sérialiser des ouvrages, dont nous donnerions un nouveau chapitre à découvrir durant plusieurs semaines, avec un nouveau passage hebdomadaire, par exemple. » Un léger passage à vide de Nicolas Rey sera lui aussi très vite disponible.

« Dans l’esprit, le numérique ne pèse pas grand-chose pour le moment et en utilisant la plateforme d’Apple, nous cherchons surtout à l’employer en soutien au papier. Ainsi, sur toute page, il y aura la possibilité d’acheter le livre directement sur notre site, mais surtout une solution de géolocalisation dont nous sommes assez contents, et qui proposera de se rendre directement dans la librairie la plus proche pour le trouver. »

Des cadeaux du Diable ? Hm... Diabolique !

En somme, une application largement destinée à ouvrir le domaine numérique aux lecteurs, en donnant accès tout à la fois à des infos et du feuilletage. D’ailleurs, le site devrait prochainement suivre avec le même type de solution adaptée pour le web. Des œuvres en intégralités, autant que des extraits. « L’application iPhone nous permettra aussi de faire de petits cadeaux, en offrant de découvrir en avant-première les premiers chapitres d’un livre avant sa sortie en librairie. Bien sûr, nous envisageons aussi les autres systèmes d’exploitation, comme les BlackBerry ou Android, mais pour le moment, autant se concentrer sur le smartphone qui a le plus de succès. »

Un outil complet, dont nous vous proposons les premières images en exclusivité… et qui devrait être mis en place sur l’AppStore d’ici très peu de temps. Gratuitement. Parce que c’est diabolique, évidemment…

Télécharger l'application Au Diable Vauvert

Et consulter la vidéo exclusive sur ActuaLitté

C’est à Londres, ville lumière de la comédie musicale, que Tintin, entouré de tous ses acolytes, revient sur la scène en musique. Six ans auparavant, on avait déjà pu voir une adaptation plutôt ambitieuse de l’album Tintin au Tibet à Bruxelles. Cette comédie musicale, appelée Le Temple du soleil, avait attiré plus de 300000 mille spectateurs, mais, créée en Flamand, elle n'avait pu, faute de traduction, s'exporter.

Les représentations de cette nouvelle adaptation se tiennent du 12 décembre 2007 au 12 janvier 2008 au Playhouse Theatre de Londres. La troupe vient boucler une tournée menée dans toute l’Angleterre. Le célèbre reporter est la vedette de cette comédie musicale intitulée Hergé’s Adventures of Tintin, qui est encore une adaptation de Tintin au Tibet (sorti en 1960).

Le Guardian loue la qualité des décors et de la mise en scène tandis que l’Independent est emballé par l’ensemble du spectacle.

Alors si vous êtes des tintinophiles accomplis, vous ne pourrez passer à côté d’un petit détour par Londres en ces temps de fêtes. Vous trouverez également quelques informations sur Tintin sur le site qui porte son nom.

Une adaptation pas encore finalisée attire l'attention sur le théâtre Calderon, à Madrid. El diario de Ana Frank, Un canto a la vida, reprend la vie de jeune fille à travers son journal, où elle raconte ses années à Amsterdam, à se cacher des nazis.

Son cousin, qui dirige le Fonds Anne Frank (Suisse), avait pourtant consenti à des adaptations par le passé, mais la comédie musicale ne passe pas. Buddy Elias, contacté par l'AFP, et dernier parent d'Anne, s'écriait : « Nous y sommes totalement opposés, l'Holocauste n'est pas un sujet qui doit être représenté dans une comédie musicale. » Et pourtant, il ajoute qu'il est «  sans défense et ne [peut] rien faire pour l'empêcher » .

Initialement prévu pour le 21 février, puis manifestement reporté au 28, Juan Parra, représentant de l'association maison d'Anne Frank, en Espagne se voulait rassurant. Il expliquait à nos confrères de Rue89 qu'il « ne s’agit pas de la comédie musicale typique de Broadway, elle contient une très forte charge éthique. »

Une comédie pour raconter une tragédie ?

C'est Rafael Alvero qui est à l'origine de ce projet, auquel l'association, basée à Amsterdam avait donné son feu vert. Ayant visité l'annexe où la jeune juive s'était cachée, il avait ressenti la nécessité d'adapter son histoire « à travers un élément dans lequel je suis à l'aise, la musique ».

Loin d'avoir banalisé cet épisode tragique, il estime au contraire qu'une comédie musicale peut traiter de sujets graves. Et pour tenir la vedette, une Cubaine de 13 ans, nommée Isabella Castillo, que l'on peut voir sur cette vidéo.
Et sans tenter de se justifier, Juan ajoutait que « la sensibilisation sur l’holocauste est moindre en Espagne que dans le reste de l’Europe: le pays a souffert de sa propre terrible guerre civile et n’a pas vécu la Seconde Guerre mondiale. Il nous semblait donc important de pouvoir transmettre cette histoire ici. »

Pour l'instant, on attend

« Cette musique, c’est un langage universel pour transmettre le message de ce journal intime, qui magnifie la tolérance. On n’a pas voulu aborder du tout la problématique juive », ajoute-t-il.

 Les Juifs d'Espagne ont eux décidé d'attendre de voir le spectacle avant de se prononcer sur son sort.

En juin 2007, l'Académie Internationale de Comédie Musicale présentait pourtant sa version, représentée par les élèves, Anne, un Journal musical.

Avec une traduction en plus de 50 langues, ce journal a été vendu de par le monde à plus de 40 millions d'exemplaires. Pour l'heure, on ne trouve nulle trace de cette programmation sur le théâtre mentionné par l'AFP...

Rappelons qu'en 1985, Steven Spielberg himself s'était vu refuser une adaptation par les gardiens dudit journal...

À l'occasion de ses 25 ans, il y a quelques mois, nous vous reparlions de la comédie musicale qui a démarrée en 2010.

Roald Dahl, toujours très à la fête, aurait été très fier de voir qu'une fois encore, l'une de ses œuvres, est adapté en comédie musicale : Charlie et la Chocolaterie.

La première se tenait à Londres, hier soir. La mise en scène est de Sam Mendes et le spectacle est déjà annoncé comme un futur succès dans le West End comme à Broadway et même si les premières critique de ce matin dans les journaux anglais ne sont pas aussi convaincues par ce spectacle grandiose (peut-être, certes, un peu boursouflé) nous parions également sur un succès via le public.

Charlie et la Chocolaterie est paru la première fois en 1964 aux États-Unis et en 1967 en France et en Grande-Bretagne. Adapté une première fois en 1971, c'est l'adaptation de Tim Burton en 2005 qui relance la Charlie mania, et l'on peut voir dans les quelques extraits ci-dessous, que Sam Mendes ne s'est pas très éloigné de la folie burtonienne.

Dans la collection « Bibliothèque Gallimard jeunesse » après Matilda dont la couverture s'était revue liftée, c'est également au tour de Charlie de prendre un petit coup de jeune.

Pour chaque roman de Roald Dahl acheté, 10% vont à ses associations caritatives comme la fameuse Roald Dahl's Marvellous Children's Charity qui soutient des enfants atteints de maladie neurologique ou de maladies du sang. Un bon livre, un bon geste, donc…

www.roalddahlcharity.org

Si vous pensiez avoir tout vu du Capital, l'avoir décortiqué pour en sucer la substantifique moelle et qu'aujourd'hui, vous êtes incollable sur Karl et surtout rassuré sur l'avenir de nos sociétés, alors sachez qu'il manque à votre culture... la comédie musicale Le Capital. Et qu'un producteur chinois est en train de monter le projet pour Beijing.

Ce futur divertissement à destination de la nouvelle bourgeoisie chinoise ne manque pas de questionner les foules d'autant que son directeur entend faire là un spectacle aux multiples facettes. On parle d'influences e Broadway, Las Vegas, de performances pédagogiques ou encore d'un orchestre et d'un choeur, avec chant et danse...

Un professeur d'économie de Shanghai assure même la coordination intellectuelle dans le plus grand respect de l'oeuvre du penseur.

Prévue pour l'année prochaine, cette comédie musicale mettra en scène des travailleurs pris dans une société de progrès, qui comprennent que leur patron tente de les exploiter. Ils saisiront comme une fulgurance philosophique le principe de la plus-value, mais ne s'uniront pas pour renverser le pouvoir en place. Au contraire, ils travailleront comme avant, quoique certains se mutineront quand d'autres tenteront les négociations.

Pour le directeur du centre d'arts dramatiques de Shanghai, Yang Shaolin, cette mise en scène et cette réalisation eussent été impensables voilà quelques années encore. Mais l'évolution de la société chinoise permet aujourd'hui, grâce à l'épanouissement culturel, de plus grandes fantaisies.

Reste à voir comment se déroulera justement l'intrigue et l'aventure du Capital, le livre n'étant pas réputé pour ses personnages particulièrement vivaces ni ses époustouflants dialogues. Il semble d'ailleurs qu'un exemple japonais de comédie fut réalisé en 1930, puis traduit en chinois. Plus récemment, une troupe de comédiens allemande avait risqué l'aventure, avec un supplément Engels incorporé à leur pièce. Le résultat avait été décrit comme assez ennuyeux...