Le Directeur de nuit John Le Carré

Quand elle ne se replonge pas dans les classiques, comme Guerre et Paix, la chaîne britannique BBC adapte des auteurs plus contemporains. Une série de six épisodes, adaptée du Directeur de nuit du romancier John Le Carré, sera diffusée dans un futur proche, mais encore indéterminé.

L'acteur britannique Damian Lewis rejoint ses compatriotes Naomie Harris et Ewan McGregor dans le casting de l'adaptation du roman de John Le Carré, Un traître à notre goût. Un roman d'espionnage complexe, se déroulant dans 4 villes différentes, Antigua, Londres, Paris et Berne, qui décortique corruption des élites politiques et blanchiment d'argent.

L'affaire remonte à 1997 quand les deux auteurs s'étaient affrontés par lettres interposées publiées dans le Guardian de l'époque. Tout récemment, les deux hommes viennent d'exprimer leurs regrets concernant cette dispute et ont fait savoir leur respect mutuel. Autrement dit, et toujours selon le quotidien britannique, la fin « de l'une des querelles les plus injurieuses de l'histoire littéraire récente. »

ARTE rend hommage au maître du roman d'espionnage John le Carré disparu ce week-end, en diffusant mercredi 16 décembre à 20.55 The constant gardener, l'adaptation au cinéma de son roman éponyme par Fernando Meirelles. Le romancier américain est décédé ce 12 décembre 2020 à l’âge de 89 ans. 

Présent au festival du film de Venise, pour l'avant-première de Tinker Tailer Soldier Spy, Colin Firth s'est fendu de quelques déclarations, sur cette adaptation du roman de John Le Carré, un classique de la littérature d'espionnage.

Dans un article publié sur FutureBook, Nick Harkaway, écrivain (Gonzo Lubitsch ou l'incroyable odyssée) et fils de John le Carré, affirme son amour du livre papier pour « l'expérience du coeur et du foyer ». Trop mignon.

Enfant terrible, et ce, depuis maintenant quelques dizaines d'années, John Le Carre vient encore de taper dans la fourmilière, au risque de se faire mordre. C'est que... c'est teigneux, une fourmi colérique.

Entre ses casquettes d’ancien agent pour les services secrets britanniques et de romancier à succès, la vie de John le Carré a de quoi remplir des pages entières. Et c'est chose faite. La maison d’édition Penguin Random House a annoncé qu'elle publiera les mémoires de l’auteur, baptisées The Pigeon Tunnel : Stories from My Life, en septembre 2016. 

Depuis les révélations d'Edward Snowden, auteur des fuites expliquant comment l'administration américaine, au travers du programme PRISM, surveille le pays, les réactions n'ont pas manqué. L'une des plus intéressantes, aura été de découvrir que les États-Unis se sont passionnés pour le livre de George Orwell, 1984 : suite aux révélations, les ventes du livre ont sérieusement grimpé. Plus de 6000 % de croissance. Fameux.

À voir l'affiche, avec un Gary Oldman caché derrière d'énormes double foyer, on avoue qu'on s'est d'abord marrés devant ce qui semblait être un biopic sponsorisé par Alain Afflelou. Mais La Taupe surprend et ravit toute la critique ciné française. Vers un succès public ?

Un docteur honoris causa pour John Le Carré

L'écrivain John Le Carré, spécialiste des romans d'espionnage, est également un grand pourvoyeur de scénarios pour le cinéma : la liste des adaptations de ses oeuvres est particulièrement longue. En 2014, le photographe et réalisateur Anton Corbijn réalise Un homme très recherché, d'après un roman paru en 2008...

Top secret. Cette semaine, dans La Grande Librairie, des espions en tous genres ! Quatre écrivains nous racontent des histoires extraordinaires d'hommes et de femmes de l'ombre, réels ou imaginaires. De l'Europe jusqu'à l'Asie, en passant par l'ex-URSS, Cuba ou la Somalie, on plongera dans des destins qui ont fait basculer la grande histoire et qui se sont joués dans le plus grand secret. 

Nommé 7 fois aux Oscars en 1968, Dans la chaleur de la nuit est l'un des films majeurs de la filmographie de Norman Jewison, dans lequel il traite de manière frontale de la ségrégation alors encore en vigueur aux États-Unis. Son film deviendra ensuite une série télévisée de 1988 à 1994.

Si quelques bonnes âmes veulent bien donner un petit coup de main, il y a 85 cartons d'archives que John Le Carré souhaiterait déménager à la bibliothèque Bodleian. Sympa John, mais ce n'est pas lui qui va les porter...

Ce qui est pratique, avec les célébrations autour de Jacques Prévert, c'est leur diversité, puisque le génial créateur a touché à la fois à la poésie, au cinéma et à l'illustration, entre autres. C'est avec Marcel Carné qu'il s'approche du grand écran, notamment avec Les Portes de la nuit, en 1946.

Toute vérité est-elle bonne à dire ? Réponse dans La Grande Librairie en présence d’un philosophe, d'une sociologue, d’un romancier... et d’un comédien…

John Le Carré : « Je suis un écrivain qui fut, brièvement, espion »

En Grande-Bretagne, toute adaptation d'un livre de John Le Carré est un événement : la dernière remonte à 2014, avec Un Homme très recherché. Un traître idéal est la suivante sur la liste, inspirée par Un traître à notre goût, paru en France début 2011 dans une traduction d'Isabelle Perrin, chez Seuil.

Les intrigues tortueuses des romans de John Le Carré parlent à de nombreux cinéastes. Dernière adaptation en date : celle du roman Un traître à notre goût (éd. du Seuil, trad. Isabelle Perrin, également disponible en livre audio) qui sort ce mercredi sous le titre Un traître idéal. Le film a été réalisé par Susanna White (Masters of sex) et compte dans son casting Ewan McGregor, Stellan Skarsgard et Damian Lewis. Le scénario a été confié à Hossein Amini (Drive). 

Diffusée en France sur Canal + Cinéma, la série tant attendue de Park Chan-Wook, The Little Drummer Girl, s'inspire du récit du même titre de John Le Carré, paru en France sous le titre La petite fille au tambour en 1983 chez Robert Laffont dans une traduction de Natalie Zimmermann et Lorris Murail.

BONNES FEUILLES - Décembre 1980, en pleine explosion des radios libres, un garçon de douze ans, ébranlé par la mort d’un proche, reçoit un de ces énormes radiocassettes emblématiques de l’époque : un ghetto-blaster. Quelques jours plus tard, John Lennon est assassiné de l'autre côté de l'Atlantique, soulevant une vague de sidération qui frappe le monde entier. 

POLAR - Un matin crachin et froid de mars, à une station de tram d'un quartier populaire à Bordeaux : quelques personnes attendent une rame qui ne vient pas et regardent obstinément ailleurs que sous le banc où, malgré la température, gît un homme immense en tee-shirt maculé de ce qui pourrait bien être du sang. Mort ?

Dès les premiers temps, John le Carré avait affirmé son opposition au Brexit. De son vrai nom, David Cornwell, mort en 2020, l'auteur avait clamé haut et fort de sa désillusion face au vote de 2016, avait jeté son tablier. Son fils, Nicholas, l’a dévoilé récemment : son père, en réaction, avait décidé de demander la citoyenneté irlandaise, peu avant de mourir. 

Le 24 novembre 1989, l'écrivain britannique John Le Carré est l'invité de Bernard Pivot dans l'émission Apostrophes pour présenter son livre La Maison Russie, alors tout juste publié aux éditions Robert Laffont dans une traduction de Mimi Perrin et Isabelle Perrin. L'occasion d'évoquer le passé de l'écrivain, et son pseudonyme...

Les romans de John Le Carré sont un tel succès éditorial qu'ils sont très souvent adaptés au cinéma. Il en fut ainsi pour La Taupe en 2011, ou La constance du jardinier, en 2005 mais également de L'espion qui venait du froid en 1965. Aujourd'hui, c'est A Most Wanted Man (Un homme très recherché), initialement publié en 2008.

Mort le 12 décembre à l’âge de 89 ans, le romancier maître dans l'art du roman d’espionnage avait au préalable donné sa bénédiction concernant la publication d'un ultime livre. Intitulé Silverview, l’ouvrage est édité par Publisher Viking et paraîtra le 14 octobre prochain, lors de la semaine qui aurait marqué le 90e anniversaire de Carré.

L'écrivain britannique John Le Carré, auteur, entre autres, de L'Espion qui venait du froid et du Tailleur de Panama, a reçu le Prix Olof Palme, décerné par la Fondation internationale Olof Palme, qui salue chaque année une œuvre humaniste. Dotée à hauteur de 100.000 $, la récompense vient saluer « son engagement humaniste, par la littérature, sur la liberté de l'individu et sur des questions cruciales de l'humanité ».

A Legacies of Spies. Attention, ce titre va changer votre vie. Il s’agit en effet du 24e roman de John Le Carré, qui publiera à 85 ans une nouvelle aventure de George Smiley. Le maître du thriller spécialité Guerre froide sera de retour dans les librairies américaines, à compter du 5 septembre.