Les chocolats de la Comtesse

Mince, une tache de chocolat sur un livre tout neuf ! Mais est-ce vraiment une tache ? Parce qu'à y regarder de plus près, cela ressemble étrangement à un perroquet qui vole dans le ciel à la recherche de son maître. Ce dernier, le redoutable pirate Jarmud le Borgne, est actuellement en route pour l'île de la Tortue. Au même moment, un vaisseau spatial décolle de la planète Zaltor.

À son bord, Krok, qui se dirige lui aussi vers l'île de la Tortue. L'affrontement entre un extraterrestre parti à la chasse au trésor et un pirate à la recherche d'une cachette sûre pour son trésor risque d'être terrible... Mais les deux êtres ont-ils la même conception de ce qu'est un trésor ?

De page en page, grâce à des illustrations dans les tons marrons – chocolat oblige – et bleus, une simple tache de chocolat chaud se transforme tour à tour en oiseau, pirate, coquillage, planète, vaisseau spatial, extraterrestre, île, nuage, pour nous raconter une histoire de pirate et d'extraterrestre des plus loufoques.

Avec , – alias François Larzem – nous démontre comment d'une malencontreuse tache, faite lors du petit déjeuner ou du goûter, peut naître une aventure pleine de fantaisie. Il faut juste un peu d'imagination, et l'imagination n'a pas de limite. Quant à la notion de trésor, elle est bien relative…

100% Chocolat est un livre de recettes à base de chocolat de Stéphan Lagorce paru premièrement chez Hachette livre dans la collection Hachette pratique puis chez France Loisir. Et c'est de cette seconde édition dont nous vous parlerons.

Non pas parce que les recettes ont été améliorées, ni parce qu'une plus-value a été ajoutée, ni encore parce que nous préférons le second éditeur ou qu'il nous aurait achetés, mais parce que son travail sur la présentation du livre est admirable.

Une tablette de chocolat Géante

À la rédaction nous avons littéralement fondu devant cet ouvrage qui se présente comme une vraie plaquette de chocolat géante. À le voir, on salive déjà et on a envie de le déballer et de le dévorer dans la foulée. Plus d'une fois, nous avons dû empêcher Clément, qui voulait en casser un morceau, de se jeter dessus. Depuis nous avons placé le livre loin de lui et surtout nous en avons scellé l'accès. Il pourra bien continuer de prétexter que c'est pour mener la critique jusqu'au bout, il n'en mangera pas.

Un objet de luxe pour un produit fin

Avec ses tranches d'orées, l'objet paraît luxueux et nous renvoie vers la noblesse de ce fin produit qu'est le chocolat. Il ne sera pas question ici de boulimie chocolatière, ni d'utiliser n'importe quel chocolat. C'est pour cela que l'ouvrage s'ouvre sur la présentation des différents chocolats et de leurs différentes formes. Ensuite on vous propose un petit cours de dégustation, qui vous permettra de connaître les critères et le vocabulaire d'un dégustateur averti.

Actualitté.com et les 40 recettes

Enfin viennent les 40 recettes. De la base (glaçage, ganache, mousse...) aux recettes les plus évoluées (truffes, forêt noire, rochers...) en passant par les incontournables (Brownies, fondants, soufflés, tartes au chocolat) vous ferez un bon tour d'horizon des desserts que l'on réalise avec du chocolat.

Un délice !

Comment faire une chronique sur un livre de recettes sans en essayer quelques-unes ? Et de toute façon toute la rédaction attendait de les goûter. De mémoire, il me semble que c'est une des chroniques les plus suivies par toute l'équipe (Cécile et Clément en bonne place !). Bref pour peu que l'on s'arme du bon matériel, on réussit des desserts excellents dont il ne reste pas une miette, hélas !

Des trucs et astuces

L'ouvrage se clôt sur quelques recommandations comme la conservation des différentes formes de chocolats ou encore des trucs astuces, mais aussi la fabrication du chocolat, les variétés de cacaoyers et des conseils d'achats.

Nous ne pouvons que vous conseiller de vous procurer ce livre si vous ne l'avez pas. Il est très instructif et permet de briller dans les repas au moment du dessert, qui est sans conteste l'apogée d'un dîner. Et si vous êtes un amoureux des beaux objets, foncez vers l'édition de France Loisir qui est vraiment superbe. Faites attention toutefois de ne pas tomber dans le piège et de ne pas déchirer votre livre pour voir s'il est comestible, comme certains de nos rédacteurs (et je ne citerai pas de noms) ont été tentés de le faire.

Après la bibliothèque des rêves secrets, Michiko Aoyama est de retour avec Un jeudi saveur chocolat. Nous voilà transportés dans le petit café Marble de Tokyo auprès de ses fidèles visiteurs. Dissimulées au fond d’une ruelle, les trois petites tables de bois brutes suffisent à accueillir tout un véritable écosystème plein de vie. 

Et une jeune femme en particulier marque les habitués et les employés. Mme Cacao, ainsi est-elle surnommée, qui chaque jeudi vient s’installer pour rédiger une longue lettre en anglais. Au fil des pages, des chapitres et des couleurs qui leur sont associées, l’auteur nous transporte de Tokyo à Sydney dans un voyage hors du commun.

Les tranches de vie s’enchaînent et se construisent sous les yeux des lecteurs dans un quotidien qui s’écoule au rythme de la rivière qui borde le café et des saisons que l’on voit passer à travers la baie vitrée. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler celle de Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi.

Un roman choral doux et tendre, réconfortant comme une tasse de chocolat chaud. Écoutez ses désirs, savourez pleinement la vie et profitez de chaque instant, voici les messages de ce récit plein de petits bonheurs et de grands rêves.

Certaines pages de réflexion méritent d'être éclairées de nouveau, alors que sur le Net, tout semble aller vite. Un peu trop vite. Prenons donc le temps de le retrouver, n'en déplaise à Proust...

Si « au commencement était le Verbe », dans ses deux premiers titres - Extension du domaine de la lutte et Les particules élémentaires -, qu'est-ce que nous disait Michel Houellebecq (si d'aventure cet auteur tentait de nous dire quelque chose) ?

Ce chérubin semblait vouloir nous dire, avant de s'en désoler, qu'il vaut mieux être riche et beau (et puis, jeune aussi) quand on veut tirer* de belles nanas, que pauvre et laid.

Cette affirmation qui ne souffrira aucune contestation ferait donc de Houellebecq un grand écrivain doublé d'un grand moraliste.

Car, si Houellebecq avait été riche et beau à une époque où il ne l'était pas, il aurait bien évidemment et très certainement cherché à séduire des filles pauvres et laides...

C'est donc ça ?
Tirer des nanas : oui parce que... Houellebecq, les nanas, il voulait les tirer, c'est tout. Et elles ne s'y sont pas trompées bien sûr ! Elles qui ne supportent pas, lorsqu'elles en ont besoin, qu'on leur dise qu'elles en ont envie et vice versa. Mais ça................... Houellebecq l'ignorait.

Alors maintenant, à quand un auteur, mais... de génie celui-là, qui nous expliquera, contre toute attente, combien il est préférable d'être issu d'une catégorie sociale dite « privilégiée » plutôt que d'appartenir à une catégorie sociale dite « défavorisée » ? (Défavorisée????? Qualificatif outrageusement euphémisant quand on constate l'ampleur des dégâts sur cette classe) quand on veut, non seulement séduire de belles nanas, mais aussi, et surtout, se faire une place au soleil...

À quand cet auteur de génie ? Parce que... bon... on s'impatiente là !

Plus tard, avec un titre comme Plateforme, et aujourd'hui avec La possibilité d'une île, il semblerait que Houellebecq ait souhaité élargir quelque peu son champ de vision et qu'il se soit décidé à nous donner des nouvelles du monde.

Si Houellebecq connaît réellement notre monde contemporain, et si on oublie un moment une inspiration souvent absente ou poussive, force est de constater que cette connaissance de notre société moderne semble avoir pour source principale, sinon unique, le journal de 20H (TF1 ou France 2, c'est au choix), les émissions de Delarue, Envoyé Spécial pour s'être attardé devant son écran (somnolant ?) ; et maintenant qu'il est en Espagne : TV5 ; ce qui, tout le monde en conviendra, n'arrangera rien, bien évidemment.

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A prendre ou à laisser Houellebecq ? Un Houellebecq qui est à l'écrit ce que Mylène Farmer est à la musique et à la danse (on me dit que tous les deux partagent le même fan club !)...

Au diable la culpabilité ! Alors, oui ! Vraiment ! Sans craindre le ridicule et sans prendre le risque de passer à côté d'une oeuvre, d'une vraie, et d'un chef-d'oeuvre, d'un vrai...

On peut sans regret et sans remords laisser Houellebecq ainsi que les fossoyeurs de la littéraire qui l'ont promu au rang d'auteur qu'il faut avoir lu sous peine d'être frappé d'inconséquence ou de nullité, là où ils ne seront jamais, à savoir : dans un lieu qui ressemble fort à un avenir, car, il y a des auteurs qui savent voir loin et acheminer l'attention de leurs lecteurs plus loin encore, et surtout, là où personne ne peut décemment souhaiter être mené : à tous les drames et à toutes les tragédies, nous tous glacés d'effroi, face au pire.

En revanche - et on l'aura compris -, Houellebecq ne nous mènera guère plus loin que dans sa salle de bains qu'il ne fréquente que rarement, pour une douche qu'il ne se résoudra jamais à prendre en gosse mal léché, difficile et laborieux quant à l'acquisition des apprentissages de la petite enfance... et sur le pot aussi, lieu de toutes les rétentions, en pré-ado attardé...

Alors que le monde d'aujourd'hui et de demain a et aura besoin de titans !

Il faut le savoir : un auteur digne de ce nom, un auteur qui se respecte, se doit d'être sale à l'intérieur, mais... impeccablement mis à l'extérieur, un auteur au linge irréprochable ; et à ça aussi, Houellebecq ne s'y résoudra jamais !

Oui ! Propre à l'extérieur et sale à l'intérieur car, porteur de toutes les ignominies dont notre espèce est capable, cet auteur d'une nécessité absolue, jusqu'à ce que... une fois la morale évacuée ou expurgée, il ne reste plus que des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, pères, mères, soeurs, frères, filles, fils, bourreaux et victimes, tous terrés au fond d'un gouffre - celui de l'existence humaine -, les yeux levés vers le ciel, et la nuit, les étoiles, à la recherche d'une lumière rédemptrice pour les plus coupables d'entre nous, et consolatrice, pour les plus humbles, abandonnés de tous, face à un lecteur non seulement témoin, mais... acteur, incarnant pour l'occasion...

Le dernier des hommes.

Reproduit avec l'aimable autorisation de Serge Uleski.

Nous n'avons pas pour habitude de faire des critiques sur des livres de cuisine mais ce livre nous a tous fait fondre, et nous nous devions de vous en parler.

Nous avons donc testé quelques-unes des 40 recettes savoureuses du livre 100% chocolat. Et pour ne rien vous cacher ce fut une franche réussite.

Mais ce n'est pas là le seul atout de ce livre qui aura fait craquer Clément à tel point que nous avons dû le tenir à distance quelque temps de celui-ci. Pour en savoir plus sur ce livre qui vous donnera à coup sûr si ce n'est une irrépressible envie de cuisiner, au moins une incroyable envie de manger une tablette de chocolat, suivez le guide faites fondre votre souris sur le lien et rendez-vous vers notre critique sur 100% Chocolat de Stéfan Lagorce.

Ps : La rédaction tient à rappeler que les livres ne sont pas comestibles.