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Luba Jurgenson

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Littérature française

Avoir sommeil

Ces huit nouvelles ont été écrites en français par une jeune romancière d'origine russe. La surprenante poésie de leur contenu fait penser à la fois à Gogol, à Chagall et à Kafka. On y trouve le mystère, l'état de grâce, l'humour, la perversité tout à fait particuliers à la proche enfance. Mais au travers de ces histoires simples, apparemment limpides et comme tirées d'une succession de rêves, transparaît en filigrane une charge d'angoisse que l'auteur a sûrement vécue en profondeur, ainsi que la malignité d'une intelligence ne pouvant être sauvée qu'à condition d'exercer sans relâche ses dons de lucidité, la souplesse de son inspiration et l'acuité de sa plume. Tantôt Luba Jurgenson nous conte "la triste histoire d'un pharmacien qui avait perdu sa cravate". Tantôt elle nous peint un sordide restaurant russe dont le menu insipide réussit trop bien à faire revivre le passé. Ailleurs un solitaire s'éprend de la musique de son aspirateur, et un autre solitaire est aux prises avec les ébats nocturnes de ses propres souliers. Ou bien encore, plus tragiquement poétique, voici un funambule, à Rome, qui touche à la gloire au moment où il tombe, et meurt.

05/1981

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Littérature française

Au lieu du péril. Récit d'une vie entre deux langues

"Le bilinguisme attend son chroniqueur, un chroniqueur terre à terre, qui suivra pas à pas les indices corporels du décentrement. C'est la tâche que je me donne ici : traquer les signes physiques, le tracé palpable de cet hébergement réciproque. Il s'agit donc d'un reportage. Mais la matière que je cherche à décrire est également celle dont je me sers pour la décrire. Le musicien vous parlera de son instrument, le tailleur, l'ébéniste, le cordonnier, le jardinier, le marin - tous auront des choses à raconter en rapport avec leurs outils et la matière qu'ils travaillent. Pour l'écrivain, l'outil et la matière sont une seule et même chose. J'ai dit outil. Il s'agit bien sûr d'une illusion d'optique. On croit se servir de la langue comme on croit que le soleil tourne autour de la terre. En réalité, elle se sert de nous pour vivre et évoluer. Nous sommes son instrument et elle nous façonne en se laissant façonner par nous." Ce livre n'est pas un retour sur soi, mais une coupe transversale qui se dit la plupart du temps en récits, en anecdotes - en situations. Il s'ouvre sur le témoignage d'une expérience singulière, en montagne, qui s'achève sur un constat : Au lieu du péril croît aussi ce qui sauve.

09/2014

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Critique

Le semeur d'yeux. Sentiers de Varlam Chalamov

Ce livre est le fruit d'une longue expérience : celle de la lecture de Varlam Chalamov, écrivain majeur du XXe siècle qui fut aussi témoin d'une de ses réalités les plus sombres : le Goulag. Témoignage ? Oeuvre d'art ? Chalamov semble répondre par une formule fulgurante : " Ce qui devient grand dans l'art c'est ce qui, au fond, pourrait se passer d'art. " Saisir un tel acte de création dans son émergence est l'ambition de cet ouvrage qui n'élude pas la dimension subjective des interprétations proposées. Les " clefs " offertes par Chalamov n'ouvrent pas tout, pas tout de suite. Aussi cette lecture suit-elle les sentiers tortueux par lesquels l'oeuvre s'est construite. Elle épouse les détours, les va-et-vient d'une pensée à la chronologie bouleversée, au gré d'une mémoire fragmentée, censurée ; celle des camps.

02/2022

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Traduction

Sortir de chez soi

"Ce texte est né d'une envie de dire comment l'écriture et la traduction s'entrelacent et s'entrechoquent. Je suis partie d'une étrangeté propre à mon parcours : au lieu de ramener une culture autre "chez moi" , vers ma langue maternelle - le russe - je suis "sortie de chez moi" pour traduire vers ma langue d'adoption, le français. Cette "sortie" , qui était aussi une entrée dans la culture française, m'apparaît comme un déracinement fondateur, une hérésie, certes, mais hérésie est presque une anagramme de heureuse : il en faut pour tout travail sur la langue, sur le langage. Depuis quelque temps, des fragments de poèmes se glissent dans mes proses et parallèlement, j'ose traduire des vers d'auteurs qui me sont chers. Dans ce texte, je me suis donné la liberté de réfléchir au sens de ces accidents. Ils se sont toujours produits en rapport à un mouvement à travers la ville (en l'occurrence, Paris) : des miettes semées à travers ces déambulations pour ne pas retrouver le chemin". Luba Jurgenson

04/2023

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Poésie

Langue de neige

Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées, mille nuances de dire et mettre en scène la matière neige. A partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Les photos montrent des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Ce livre de texte et de photographies propose des alternances et des lectures dédoublées. Il est à la fois un exercice littéraire et visuel. à partir d'une expérience de bilinguisme, il offre une leçon d'équivalence, caractéristique de l'activité poétique. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une traduction (ici du français et du russe) mais d'un travail de langue qui opère comme un outil les mille nuances de la matière neige. Ce n'est pas dit de la même façon, de la même manière ni de la même matière en français et en russe. A commencer par qui parle : femme en français, homme en russe. Par coïncidences successives avec ces bruits de langue, l'oeil est sollicité par d'autres entailles. Les photographies mettent en scène des espaces sans échelle où la matière est montrée au risque de sa disparition dans la page. Matière aux limites du visible, travaillée par le vent qui l'anime de signes étranges et y inscrit de subtiles traces, la neige, dans les empreintes fixes que collecte le photographe. Les repères habituels dans le paysage hivernal se brouillent ou s'effacent, le temps même qu'un page se tourne, qu'un sommet s'efface. Les métamorphoses les plus ténues forment d'éphémères compositions. Ici aussi une leçon d'équivalence qui se défie du temps et des échelles est exposée. Les grains d'halogénure d'une pellicule photographique sont des cristaux sensibles et noircis par la lumière. Projetés et agrandis sur le papier positif ces points noirs deviennent des nuages de flocons blancs. Dans la lignée d'une collection où se jouent de expériences poétiques (plus largement littéraires) et des expériences visuelles (sur tous supports), ce livre explore la question de la fixité des traces et de la prise en compte de leur passage dans la mémoire humaine.

11/2021

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Littérature française

Oblomov. Un roman de Ivan Gontcharov

Attention, la présente édition Edition Librairie Didier et Cie Paris 1877 reprise du site Gallica, ne correspond pas au texte intégral, apparemment (ainsi, la version intégrale traduite par Luba Jurgensen et parue chez en 1988, est un livre de 475 pages...)

01/2023

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