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Littérature française

Lundi

Les jours de la semaine étaient voués, chacun, à une divinité dont le nom affleure toujours. C'est à un astre mort que le lundi emprunte le sien et la vie qu'on menait, ce jour-là, il n'y a pas si longtemps, encore, s'en ressentait. On était aux prises, du matin au soir, avec d'obscurs maléfices auxquels on n'était jamais sûr d'échapper. En voici quelques-uns.

03/2019

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Casterman

Lundi

Nous commençons par une ritournelle. ? La semaine. Arrivent deux amis. Théière et Deux-Mains, hier et demain. ? Tout le jour, ils jouent des mélodies à quatre mains. ? Ensuite vient la nuit. ? Et les saisons : le Printemps, l'Eté, l'Automne et l'Hiver qui porte dans son ventre la tempête et le froid. La tempête emporte la maison, et Lundi commence à s'effacer doucement. ? On ne voit bientôt plus Lundi, mais on le sent à travers les flocons, par un effet d'embossage dans le papier. On perd la couleur, on perd le texte, le livre devient tactile, le grammage du papier s'affine : on perd le personnage et on perd le livre dans nos doigts. Le papier devient si transparent qu'en tournant la page, on voit avant et après. Le printemps bourgeonne. Un nouveau lundi revient. Le lundi suivant.

09/2022

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Littérature étrangère

Lunik II

L'exil, le déracinement, la vie problématique de milliers de Grecs vivant à l'étranger depuis la guerre civile ou le coup d'Etat d'avril 1967, les nouvelles aventures du Placier errant, amorcées dans Le Fusil-harpon, tels sont quelques-uns des thèmes de ce nouveau recueil de Vassilikos. On y découvre un monde d'exilés, celui de la Grèce de l'ombre, qui s'étend déjà sur deux générations. Dans l'extrême diversité des cas particuliers se retrouve un thème constant, celui de la lancinante nostalgie, de l'impossible oubli de cette Grèce que l'on a fuie. Il donne à ce livre sa véritable unité et sa profonde et communicative conviction.

02/1974

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Poésie

Lundi propre

"La tour Eiffel scintille chaque nuit / je porte mes bottes de Tasmanie", écrit Guillaume Decourt dans ce détonnant recueil irrigué d'images ramenées du monde entier, telles des légendes. Après une enfance passée entre Israël, l'Allemagne, la Belgique et le Massif central, le poète a vécu à Mayotte, en Grèce, et même en Nouvelle-Calédonie. De ses voyages et de bien d'autres horizons réels ou inventés, il puise un matériau singulier, à la puissante force évocatoire, distillé dans les instantanés que sont ces soixante-dix dizains à la précision millimétrée. Percutant et concret, chaque poème peut se lire comme une énigme et une micro-scène en forme de patchwork. La voix du poète pose sa douce et drôle mélancolie dans un kaléidoscope de paysages vivants et immémoriaux, peuplés de personnages charismatiques et d'oiseaux exotiques. Cheminant dans la sophistication décalée de cette géographie intérieure, on croise le fantôme d'une femme aimée, l'enfant qu'ils n'ont pas eu, des rêves d'héroïsme et de bravoure masculine dépassée par l'épreuve des années, un rien blasée. "Quelqu'un me manque, je ne sais pas qui" - "ce soir je suis presque heureux de ma vie", constate celui dont la rime et la rythmique penchent souvent du côté de l'espièglerie et de l'autodérision. Tant que subsistent quelque part "un ciel très bleu et des citrons très jaunes", l'écriture est avant tout, avec Guillaume Decourt, un art de la gaité.

03/2023

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Littérature française (poches)

Contes du lundi

Sait-on que ces "Contes du lundi " - issus de l'expérience de Daudet - doivent leur titre énigmatique au fait que les premiers d'entre eux furent publiés dans les numéros du journal "Le Soir" qui sortaient le lundi ? On suivra ici la genèse de la constitution du recueil. On lira les témoignages véhéments de Daudet, mais aussi de Maxime du Camp ou d'Alexandre Dumas fils sur la Commune. Enfin, on trouvera tous les documents permettant de mieux comprendre le contexte historique qui a inspiré l'œuvre.

08/1991

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Littérature étrangère

Lundi ou mardi

Il y a quinze ans, je suis venu ici avec Lily, se disait-il. Nous nous étions assis quelque part là-bas, près du lac, et je l'avais suppliée de m'épouser tout au long de cet après-midi étouffant. La libellule n'avait cessé de tourner autour de nous : comme je revois clairement la libellule et sa chaussure avec la boucle carrée en argent sur les orteils. Tout le temps que je parlais, j'avais les yeux fixés sur sa chaussure et lorsqu'elle bougeait brusquement, je savais, sans avoir à lever la tête, ce qu'elle allait dire : la totalité de son être semblait contenue dans sa chaussure. Et mon amour, mon désir, était dans la libellule ; pour une raison quelconque, je me disais que si elle se posait là, sur cette feuille, la grande avec la fleur rouge au milieu, si la libellule se posait sur la feuille, elle répondrait "Oui" immédiatement. Mais la libellule ne cessait de voler : elle ne s'était jamais posée nulle part - bien sûr que non, heureusement que non, sans quoi je ne serais pas en train de me promener avec Eleanor et les enfants - "Dis-moi, Eleanor. Penses-tu jamais au passé ?"

11/2013

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