Recherche

Marat

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Marat

Deux siècles après son assassinat par Charlotte Corday, on demeure abasourdi par la violence du verbe de Jean-Paul Marat comme aussi par la haine et la répulsion qu'il a provoquées chez ses contemporains et jusque chez les historiens. Marat se singularise par un tempérament, un caractère, une carrière, un mode d'action sur l'événement qui le mettent à part dans la galerie de portraits des acteurs de la Révolution. Plus âgé que beaucoup d'entre eux - il est de la seconde génération des Lumières -, homme de plume et de parole davantage qu'homme de pouvoir, il est chargé, presque seul, de tous les crimes imputés à la Convention par les hommes de Thermidor. L'opprobre, jeté également (mais c'est normal), par la Contre-Révolution, a pris un tour si excessif qu'il a fabriqué un Marat imaginaire sans rapport ni avec le personnage ni avec son rôle. Les réhabilitations, souvent venues de la gauche, ou même la récupération occasionnelle par l'extrême-droite, ne se sont pas beaucoup plus souciées de véracité. Si le déclenchement de la Révolution constitue dans la vie de Marat une rupture plus nette encore que dans celle de ses amis (peu nombreux) ou ennemis (innombrables), il n'en importe pas moins de cerner minutieusement, dès les années 1750, le parcours intellectuel du médecin, de l'expérimentateur savant et appliqué, du penseur nourri de Montesquieu (plus que de Rousseau), de suivre ses tentatives d'ascension dans la République des lettres et parmi les élites sociales. C'est dans cette perspective que se comprend la radicale dénonciation du " despotisme " à laquelle l'Ami du peuple (ainsi se qualifiait-il lui-même) se consacra avec acharnement dès 89. S'attachant tout autant à décrire les étapes d'un destin qu'à briser la gangue dans laquelle l'historiographie a enfermé Marat - et sans chercher, ce qui serait absurde, à le réhabiliter -, cet ouvrage, qui s'inscrit dans le débat sur la place des individus dans le processus révolutionnaire, entend donner d'un rôle majeur et d'une mort quasi mythique une relation enfin fidèle aux textes et aux archives.

09/1993

ActuaLitté

Photographes

Dolorès Marat

D'abord apprentie chez un photographe de quartier, puis laborantine et photographe au magazine Votre beauté, Dolorès Marat, née en 1944, commence, à presque 40 ans au milieu des années 1990, une oeuvre personnelle peuplée d'énigmes et d'ambiances étranges, de figures séduisantes et sensuelles, de scénarios sans issue. Le flou de bougé est la composante reconnaissable du travail de Dolorès Marat. Elle se hâte de photographier, répondant à son instinct, et ce mouvement précipité se retrouve dans ses images. Le procédé de tirage Fresson, qu'elle privilégie jusqu'à la mort de Michel Fresson (2020) avant de pratiquer le tirage sur un papier japonais artisanal, donne à ses clichés un aspect velouté et des couleurs spectrales. Elle est une photographe de la nuit, de l'illusion, du rêve.

06/2023

ActuaLitté

Littérature française

Carat

De sa mère, Agathe pensait tout connaitre. Notamment qu'elle était une femme excentrique et belle, adorée et courtisée. Elle sait qu'elle a collectionné les amants, elle les a vus défiler chez elles sans pour autant qu'Aimée ait jamais pu lui dire lequel aurait pu être son père. Elle sait aussi combien elle aimait l'art, leur unique point commun puisqu'Agathe en a fait son métier, commissaire-priseur chargée d'organiser les ventes d'oeuvres rares. Pour le reste, elle est son opposée. Toujours de noir vêtue, elle est discrète et solitaire, n'a aimé qu'un homme, a une amie, et concentre ses efforts sur son travail et son projet : ouvrir sa propre étude. Aussi, lorsqu'en vidant l'appartement d'Aimée après son décès elle découvre, dans un coffre, une dizaine de bijoux frappés du poinçon du joailler Van Cleef & Arpels, elle décide de les envoyer à la maison mère pour en connaitre la valeur. Elle ne se doute pas que deux d'entre eux dont elle ne connait pas l'origine, ainsi qu'un paquet de lettres cachées, vont changer sa vie et lui donner la chance de découvrir la vérité sur sa mère, et peut-être l'identité de son père. Mais le veut-elle vraiment ? Est-elle prête à laisser les carats raconter leur histoire ? Après L'âme du violon, Marie Charvet revient et signe un deuxième roman aussi brillant que les carats qu'elle fait scintiller sous nos yeux. Avec Agathe, elle nous emporte dans l'univers de la joaillerie et les coulisses de la Maison Van Cleef & Arpels pour laquelle elle travaille depuis des années. C'est là qu'elle fera basculer le destin de son héroïne en lui offrant la possibilité de changer pour apprendre à aimer, sa mère, elle-même, et peut-être ce client indien, qui sait ? Vibrant, battant, sensible et passionnant, Carat nous rappelle que le plus précieux n'est pas toujours fait de pierres, mais de sentiments.

04/2024

ActuaLitté

Sociologie

Marat. Savant et tribun

Le ro?le de Marat dans la Re?volution franc?aise reste un sujet de controverses parmi les historiens. Il est souvent de?peint comme fou, violent et de?magogue. Cette biographie, e?crite par un historien des sciences ame?ricain, critique cette interpre?tation, explorant notamment les e?pisodes de la fusillade du Champs de mars, des massacres de septembre, puis de son assassinat. Elle s'attarde en particulier sur deux facettes de la le?gende noire qui s'est finalement impose?e. D'abord, celle qui fait de Marat un charlatan. Rien de plus faux, au regard de la science de son temps. Diplo?me? de me?decine, Marat a exerce? cette profession avec un succe?s certain, avant de consacrer plusieurs ouvrages a? la physique expe?rimentale. Dans ces deux domaines, ses compe?tences e?taient reconnues par ses contemporains. Si son conflit avec l'Acade?mie des sciences – institution monarchique – sera instrumentalise? par ses de?tracteurs, Marat n'en demeure pas moins un authentique scientifique du XVIIIe sie?cle, au me?me titre qu'un Lavoisier ou un Condorcet. L'insistance sur le pre?tendu charlatanisme de Marat a bien entendu pour but d'e?tayer cet autre mythe, celui d'un sociopathe sanguinaire, du moins d'un franc-tireur isole?. Or, pour Clifford D. Conner, ce qui distingue Marat des autres grandes figures de la re?volution, comme Danton et Robespierre, c'est sa comple?te identification avec la lutte pour l'e?galite? des classes non posse?dantes. Souvent occulte?e, la contribution de Marat, en tant qu'agitateur, journaliste et meneur a e?te? de?cisive dans la transformation sociale accomplie par la Re?volution. La lecture contextualise?e de L'Ami du peuple de?voile la clairvoyance et le courage politique d'un homme qui n'he?sitait pas a? aller a? contre-courant, y compris de l'opinion populaire – tout le contraire d'un de?magogue et d'un opportuniste. Cet ouvrage, qui renouvelle depuis outre- Atlantique la litte?rature disponible en franc?ais sur Marat, est une introduction enthousiaste a? la figure la plus subversive de la Re?volution franc?aise.

09/2021

ActuaLitté

Romans historiques

Marat ne dort jamais

Il faut tout le talent de conteur et l'art d'écrire de Lepère pour réussir à nous plonger dans l'époque troublée de la Convention et rendre vivants ces personnages que les manuels scolaires ont réduits à des images simplistes : qui ne connaît celle de Marat assassiné dans sa baignoire par Charlotte Corday ? Une légende noire s'attache à Jean-Paul Marat. Le savant admiré par Goethe, le penseur polyglotte, disciple de Montesquieu, le journaliste infatigable, l'homme souffrant dont le peuple disait qu'il ne dormait jamais pour mieux veiller sur lui, sont soigneusement occultés au profit de sa caricature. En revanche, la légende blanche de Charlotte Corday n'a jamais cessé d'être célébrée. On continue à voir en elle une nouvelle Jeanne d'Arc dont l'attentat aurait sauvé la France. La réalité est plus contrastée. La mort de Marat n'a-t-elle pas ouvert une voie royale à Robespierre et permis l'instauration de la Terreur ?

01/2014

ActuaLitté

BD tout public

J'ai tué Marat

Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday assassine au couteau Jean-Paul Marat dans sa baignoire. Ils ne se connaissent pas, ne se seront vu que cinq minutes en tout et pour tout. C'est le temps qu'il aura fallu pour que tout bascule... Mais qui était Charlotte Corday, et pourquoi a-t-elle tué « L'Ami du Peuple » ? Bien que favorable aux idées révolutionnaires, cette jeune femme originaire de Caen considère les responsables de la Terreur comme le véritable poison de la société. Elle s'imagine que, par sa mort, Marat en sauvera des milliers. L'Histoire lui donnera tort...Mettant en scène un dialogue imaginaire entre la victime et son assassin, LF Bollée et Olivier Martin reviennent en détail sur la journée du meurtre de Marat, et sur les motivations qui ont pu pousser une jeune femme de bonne famille à commettre un acte aussi terrible.

03/2016

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté