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Nourissier

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Critique littéraire

François Nourissier. Portrait-vérité

Pol Vandromme, un de nos meilleurs critiques, se soucie peu du masque de grand mandarin de la République des Lettres dont on affuble François Nourissier. Il cherche, derrière le personnage, l'homme, et il le cherche seulement à travers ses livres. Ce portrait est avant tout une lecture minutieuse, décapante, passionnée, des douze romans et de la demi-douzaine de libelles et textes autobiographiques qu'a publiés Nourissier depuis 1951. Ainsi se dessine peu à peu le vrai Nourissier : enfant de la petite bourgeoisie, orphelin précoce, Lorrain obstiné, qui de la banlieue de ses origines à Sciences Po et à l'Académie Goncourt, en passant par le Secours catholique, l'aide aux réfugiés palestiniens, l'amour des jeunes filles, l'aventure de La Parisienne, la familiarité avec le judaïsme, a suivi un itinéraire très "français" et plus complexe que l'étiquette d' "écrivain de droite" ne voudrait le faire croire. Ce portrait-vérité ménage donc pas mal de surprises. Secrétaire général de l'Académie Goncourt, critique au Figaro Magazine et au Point (des Nouvelles littéraires aux Lettres françaises, il a collaboré à bien des journaux...), longtemps éditeur, membre de plusieurs jurys, Nourissier n'est pas un notable ordinaire.

12/1993

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Littérature française

Le maître de maison

Un homme et une femme, en automne, parcourent les routes du Midi à la recherche d'une maison. Ils en choisissent une, l'achètent, la restaurent, s'y installent. Voilà bien l'aventure la plus raisonnable. D'où vient alors qu'ils la mènent dans cette fièvre, ces incertitudes ? Autour d'eux - le village, les gens - on observe ces nouveaux venus. On se pose sur eux des questions. D'autant plus de questions que leur vie ne ressemble pas à l'idée qu'on s'en fait. Trop nocturne, peut-être ? Ou bien quelque angoisse qui sourd d'eux comme une sueur sur le visage des citadins qu'indispose la chaleur de ces pays... Un voisin parle d'eux. Agacé parfois, ou fasciné, ou dérouté, il donne forme aux chuchotements, aux racontars qui se colportent. Sa propre vie, bientôt, lui remonte aux lèvres. Les usages de parole et de liberté qu'il découvre, trop étrangers aux siens, lui tournent la tête, comme la lui font tourner ces verres d'alcool qu'on lui offre au Lossan en trop grande abondance. Entre le moment où les étrangers sont arrivés au village, sous la pluie, pour la première fois, et le drame confus où paraît se dissoudre leur histoire, une année s'écoule. Les quatre saisons des efforts vains, des travaux, des peurs, des mauvais rêves. Arracher une maison à son passé, à sa vermine, tirer de la ruine et de la léthargie ce qui aurait tellement tendance à s'y enfoncer : il y faudrait une force et une lucidité que ne paraît pas posséder le maître de maison. Loin de là. On habite sa maison comme on habite sa vie, mais celui qui n'a pas appris à vivre, comment saurait-il aménager les lieux qui se refusent à lui ?

09/1968

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Littérature française (poches)

Bleu comme la nuit

Les années d'après-guerre paraissent déjà antédiluviennes : le statut immémorial des jeunes filles, les Allemands " ennemis d'hier ", les blessures de l'Occupation et de la Libération mal cicatrisées, les écrivains " compromis " réfugiés en Suisse et impatients de reprendre leur place à Pais, la France vieillotte mais avide de vivre, un temps où l'on croyait encore, pêle-mêle , aux entreprises de séduction, au dandysme des hussards, aux lendemains qui chantent et au désenchantement... En 1958, âgé de trente ans, François Nourissier se retournait moins sur un passé encore bref qu'il ne dressait le bilan et fredonnait les chansons d'une époque et de sa jeunesse. Souvenirs amoureux, rencontres littéraires et politiques, paysages, silhouettes imaginaires ou réelles traversent, porté par une très belle langue, ce roman parfois déchirant comme un aveu. " Le temps d'apprendre à vivre, écrivait Aragon, il est déjà trop tard. " Bleu comme la nuit, c'est exactement ça : le temps d'apprendre à vivre. En d'autres termes : " un roman d'apprentissage ", à la fois source et estuaire de tout romanesque.

03/1983

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Littérature française

Les chiens à fouetter et le jeu de l'oie du petit homme de plume. Avec 1 Jeu

Plaidons coupable. A tout le moins plaidons inquiet : dans toute représentation moqueuse ou gentiment agressive d'une carrière, d'une ambition ou simplement d'un métier, on peut flairer un peu d'envie ou d'embarras, déplorer tout ce bruit pour rien. Ces sortes de farces côtoient toujours la gaffe. Attention au larbin congédié. La roture guette le malheureux caricaturiste qui s'échine à faire sourire pendant que de plus nobles que lui aiguisent noblement leur noble plume.

08/2009

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Littérature française

Eau-de-feu

"A ses débuts, un couple se vit comme stable et durable. Les partenaires ne guettent aucun changement, sauf, bien sûr, les tempêtes et ravages de la passion, inopinée et brutale. Ce n'est pas de passion qu'il est question ici, mais de l'ennui - le plus subtil des périls. Je me disais heureux, comme Reine se disait heureuse : pourquoi taquiner ces sentiments-là? Depuis quatre ans, la bataille où se débat Reine m'a laissé le loisir de me poser des questions. Je pense avoir compris combien j'avais laissé Reine s'appauvrir. "

12/2010

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Littérature française

La maison Mélancolie

Je voudrais exprimer, et si possible illustrer cette affirmation : les maisons sont les lieux du monde (de notre petit monde) où prospèrent le plus somptueusement les nourritures et les poisons de l'amour. Sa pompe et ses indignités. Les maisons sont des couveuses à regrets, remords, amertumes, autant que des refuges pour les passions de l'amour. (J'appelle passions de l'amour les flambées aussi bien que les braises, les flammes claires, la cendre.) Les maisons sont les formidables cachettes où entreposer la vraie vie.

10/2005

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