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Ould

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Faits de société

Ould Haram. L'enfant du péché

Jamil, s'angoissait, il allait rencontrer pour la première fois sa mère Latifa, une grande bourgeoise marocaine, qui l'avait échangé à la naissance contre sa tranquillité, lui l'enfant du pêché, et qu'il avait retrouvée et piégée sur les réseaux sociaux, 20 ans après. Il pensait avec tendresse à la bonne Khadija, dont il savait maintenant qu'elle n'était que sa mère adoptive. Une maîtresse femme, la Mouille l'avait élevé avec amour, dans cette banlieue française, selon les principes berbères les plus rigoureux mais aussi les plus archaïques, en résistance au mode de vie des " gwères ". Il s'agissait avant tout de ne pas donner prise au persiflage des commères voisines, que ne manquerait pas de relayer, jusqu'au bled, le téléphone arabe. Jusqu'ici, Khadija et son époux avaient réussi à construire une réputation sans faille qui suscitait le respect du voisinage. Pour Jamil et ses soeurs, tiraillés entre deux cultures qu'un gouffre sépare, le difficile combat pour l'intégration s'amorçait. D'autant qu'à cinq ans, à l'heure de ses premiers pas à l'école, Jamil ne parlait encore que le berbère ancien. A douze ans, il avait été troublé par le chaleureux sourire dugendarme quinquagénaire qui l'avait pris sous son aile dans le camp disciplinaire où il avait été envoyé. A quinze ans, en vacances au bled, il découvre l'amour charnel avec un cousin éloigné, le bel Abdelkeb, le " toubib aux plantes ", un quadragénaire de la vallée de Zagora. Dans la cité son copain de classe, Abdou le Gazou, le caïd et tombeur de filles aux yeux de gazelle le prend en affection et devient son protecteur. Il lui avouera son amour. Hélas, Jamil n'aime que les hommes en pleine maturité. Il en rencontre beaucoup, tous des " gwères " cultivés et influents, dans la force de l'âge. Une inclination pour les amours masculines qu'il est impossible d'avouer dans le contexte de la cité. Et surtout pas à sa famille. Latifa arriva très en retard dans le salon de thé. Elle, toisa l'intrus, visiblement venu directement des cités françaises dont il portait l'uniforme. Elle jeta un regard méprisant à la casquette posée sur la banquette et prit place avec un sourire contraint. D'entrée, elle doucha ses espoirs : nous appartenons à deux mondes différents. Tu n'es pas le bienvenu ! Jamil était dévasté. Deux mondes différents, certes. Il réalisa que l'un d'eux était celui de la dissimulation, de l'hypocrisie, du renoncement de soi par peur du regard des autres. Il n'en voulait plus. Bientôt, il rencontrerait Bertram, l'homme de sa vie, son Pygmalion. Ensemble, ils feront le voyage en Californie où naîtront leurs deux adorables bambins, les enfants de l'amour.

02/2022

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Histoire internationale

Les hirondelles du printemps africain. Ma rencontre avec Ely Ould Mohamed Vall, le père de la démocratie mauritanienne

Avec sa verve et sa pertinence habituelles, Gaston Kelman nous propose un essai inédit sur le devenir des nations africaines. Le salut de l'Afrique viendra de la capacité de ses nations à abandonner le mythe de l'esclavage et de la colonisation comme causes essentielles du sous-développement et à sortir d'une vision romantique qui proclame la fraternité de tous les pays africains. Gaston Kelman ne croit pas en une unité africaine originelle, fantasmée, mais en des nations africaines qui se rassembleront, sur le modèle de l'Union européenne, à partir de critères objectifs, et seront portées par des hommes providentiels, de nouvelles élites. Ely Ould Mohamed Vall est l'un d'entre eux. Le changement de régime qu'il a conduit, l'instauration des fondements d'une vraie démocratie, l'organisation d'élections auxquelles il ne prend pas part, ses réflexions sur les chances de l'Afrique sont pour Gaston Kelman autant de signes d'une nouvelle histoire africaine, convaincu que les hirondelles sont en train d'annoncer le printemps après la nuit des désillusions. Un dialogue inédit s'établit alors entre un homme d'action et un intellectuel africains, dialogue riche d'idées, de propositions, d'éclairages sur le passé, les drames récents, les potentialités des pays, loin de tout déterminisme négatif ou exaltation béate

03/2008

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Littérature française

Du sable dans l'œil. Les tragédies à travers le monde

Dans la vie chaque individu cherche souvent quelqu'un de bonne foie et discret pour le tutoyer mais lorsque l'angoisse et la haine des autres le surpassent celui-ci devient passif et n'atteindra jamais son objectif, parfois c'est tout à fait le contraire et cela grâce au courage et la vraie patience. Ce livre parle de divers sujets spécifiques que le lecteur peut découvrir dans chaque nouvelle. L'autrice a écrit universellement et décrit des évènements qui se produisent à travers le monde et en particulier en kabylie.

10/2020

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Actualité et médias

Mauritanides. Chroniques du temps qui ne passe pas

Cet ouvrage reprend une centaine de chroniques publiées par l'intellectuel et journaliste mauritanien Habib Ould Mahfoudh (1960-2001). Lesdites chroniques sont parues dans les colonnes de divers organes de presse locaux, parmi lesquels celui qu'il a fondé lui-même (Le Calame), entre 1991 et la date de sa disparition prématurée. L'ironie mordante qui parcourt la plupart de ces textes et leur indéniable qualité d'écriture témoignent d'un mariage particulièrement réussi des traditions littéraires orales et écrites de Mauritanie avec des apports culturels francophones, aussi éclectiques que judicieusement arrangés et choisis par cet ancien professeur de français des établissements secondaires mauritaniens. Ces textes constituent une somme unique de témoignages au jour le jour sur une décennie (1991-2001) d'évolution politique de la Mauritanie. Ils regorgent de notations, de références, de citations et parfois de longs développements, qui attestent de l'étendue des connaissances de leur auteur sur l'histoire, la société et la culture de son pays. Ils offrent une sorte de manuel de sociologie sauvage appliquée en particulier aux traits grotesques ou affligeants d'un petit despotisme rural, qui s'est parfois montré capable des pires exactions, comme celles dont ont été victimes les communautés noires de Mauritanie en 1989-91. Esprit rebelle, confronté aux tracasseries d'une administration ubuesque, Habib a régulièrement fustigé dans ses chroniques la bêtise communautaire et la xénophobie, l'arbitraire, la bigoterie, la flagornerie courtisane et la langue de bois. Il excelle à subvertir les formules toutes faites, les syntagmes figés, où somnole la sottise ordinaire. Ce recueil est tout en même temps une ardente défense de la liberté de la presse sous des cieux tropicaux où elle est souvent mise à mal, un diagnostic des dérives autoritaires observées en Afrique et ailleurs sous la houlette des militaires putschistes, et un objet littéraire non identifié où se côtoient avec humour les classiques de la littérature arabe et européenne, les poètes populaires maures et les chansonniers français, Baudelaire et San Antonio, Emmanuel Kant et Pierre Dac.

11/2012

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Littérature française

Plutôt mourir que faillir

Quels choix pour gouverner, sur des chemins non encore balisés, pour les jeunes Etats de l'Afrique postcoloniale confrontés à des priorités multiples et concurrentes ? Pragmatisme et accusations immédiates de néocolonialisme ou fuites en avant, aussitôt qualifiées de progressistes ? Plus de cinquante ans après les indépendances, certains posent encore ces questions. Le livre retrace le parcours d'un Maure pétri des meilleures traditions et valeurs de sa société. Un long voyage qui le mène, à travers une vie professionnelle intense, aux antipodes des "plans de carrière" prévus par sa famille.

11/2017

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Romans historiques

Dans l'attente de la lumière. Le dernier regard

Il s'agit, dans ce texte, de deux frères issus d'une famille Kabyle pauvre ayant vécu la période la plus difficile et la plus désastreuse pendant l'invasion coloniale de la Kabylie. Mokrane, le plus résistant, pris face à l'ennemi, a donné courageusement son sang pour son pays. Larbi, son frère, qui avait souffert d'une longue maladie pendant son enfance, a reçu son châtiment à la place de son frère Mokrane qui était recherché par l'armée française. Déporté en Nouvelle-Calédonie comme de nombreux Algériens.

10/2023

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