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Péguy

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Sciences politiques

Péguy

Charles Péguy, pour qui "tout commence par la mystique et finit en politique" , auteur de plusieurs "Jeanne d'Arc" et infatiguable éditeur des "Cahiers de la Quinzaine", rejoint avec allégresse son affectation de lieutenant d'infanterie aux premiers jours de la Grande Guerre. Un mois plus tard, le samedi 5 septembre 1914, veille de la bataille de la Marne, il meurt à Villeroy, tué d'une balle au front à l'âge de 41 ans. En dressant son portrait, c'est à ce Péguy mort au champ d'honneur, représentant emblématique d'une certaine mystique républicaine et patriotique française, que son ami André Suarès rend ici un vibrant hommage. "C'est vers Péguy que je me tourne. C'est lui que je visite. Entre les saints de la Marne, c'est lui que j'ai le mieux connu et que je vis le dernier. Et en célébrant la plus grande victoire de tous les temps, la plus pure et la plus belle, c'est Péguy que je célèbre". Le texte est suivi des biographies de Charles Péguy et André Suarès.

12/2023

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Critique littéraire

Péguy

À la fin de sa vie, en pleine désillusion sur l'URSS de Staline, Romain Rolland ressent le besoin de revenir sur Péguy, son vieux compagnon de combat mort trente ans plus tôt, pour nous livrer une biographie qu'il était le seul à pouvoir faire, et qui reste inégalée. C'est une œuvre péguyste sur Péguy : seuls comptent la mémoire et le travail de remémoration, et non la froide histoire impersonnelle des « historiens » et des « sociologues », que Péguy détestait. Le romancier reconstitue le parcours du poète philosophe, raconte la genèse et le contenu de son œuvre gigantesque, tout en dressant un portrait saisissant des fabuleuses années 1900, durant lesquelles Einstein formule sa première théorie, ou les papes condamnent le relativisme et mettent Bergson à l'index, où Maurras tente de rallier les intellectuels à son combat antisémite et antirépublicain. Mais il ne cache pas non plus l'exaltation nationaliste de Péguy avant la guerre de 1914, sa haine de Jaurès. On est frappé par la profondeur du travail et le style de cette véritable œuvre littéraire : le texte le plus contemporain que nous ait laissé Romain Rolland. En rendant compte de l'ensemble de la vie, mais surtout de l'œuvre de Péguy,  Romain Rolland nous entraine dans ce fleuve qui le (et nous) déborde de toute part.   Le sens des engagements de Péguy – que l'ami Rolland n'a pas toujours partagés, loin s'en faut – fait l'objet d'un décryptage minutieux. Son dreyfusisme « mystique », son socialisme irréductible, sa détestation de la Sorbonne et du « parti intellectuel », son bergsonisme jamais pris en défaut et son appel à la révolution dans l'Église deviennent enfin compréhensibles dans leur surprenante complémentarité. Romain Rolland montre le caractère irrécupérable par l'extrême droite (« Moi seul ai la plume assez dure pour réduire un Maurras », écrivait Péguy à Bergson en 1914) de cette œuvre gigantesque, dont tous ceux qui ne se résignent pas au pouvoir de l'argent n'ont pas fini de découvrir l'importance.      Après une première édition en deux volumes (Albin-Michel, 1944), ce livre était devenu introuvable. Quand il créait la collection Cahiers libres, François Maspero citait Charles Péguy : « Ces cahiers auront contre eux tous les salauds de tous les partis ».

01/2015

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Critique littéraire

Parking Péguy

"Tout a commencé par une erreur d'aiguillage sur internet. Alors que je cherchais Clio de Charles Péguy, je suis tombé sur une image et sa légende : Parking Péguy, " Stains (93) ". Je savais que celui que je considère comme le plus grand écrivain français du XXe siècle souffrait d'un statut marginal. Mais qu'on associe son nom à un parking, c'était une autre affaire. Après de nouvelles investigations, j'ai découvert des centaines de rues Péguy éparpillées en France, plutôt tristes, principalement à la périphérie de l'espace urbain. Or rien n'importait plus à l'écrivain que ce territoire et le changement qu'il subit. Guidés par la seule toponymie, le photographe Léo Lepage et moi sommes partis sur les routes. Lors du voyage, j'ai écrit un journal, chacun des lieux me ramenant à des extraits de l'oeuvre de Péguy. Léo a pris des photos qui ouvrent des parallèles, suggèrent des contrastes ou des associations avec ces mêmes textes. Surtout, contre une vision commémorative du patrimoine littéraire, nous avons souhaité faire lire Péguy aujourd'hui."

08/2019

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Religion

Charles Péguy

Peu d'écrivains auront souffert autant que Péguy (1873-1914) des caricatures récupératrices et des idées reçues. Honni par l'Action française pour son dreyfusisme et récusé par les autorités romaines pour son christianisme " au porche de l'Eglise ", socialiste militant mais opposé à tout " esprit de système ", Charles Péguy ne cesse de nous interpeller alors même que nous l'interprétons sans cesse. Il fut tout à la fois écrivain, philosophe du temps et de la mémoire, théologien de la communion des saints. Ce " mécontemporain ", toujours aussi indigné qu'apaisé, s'est engagé, par les Cahiers de la Quinzaine, à dire " toute la vérité, bêtement la vérité bête... ". Mais il savait, avec ses amis Juifs, que " la mystique est la force invincible des faibles ", et il croyait, comme tous les hommes de la Bible, que " l'Espérance, cette petite fille pourtant, traversera les mondes ".

09/1998

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Littérature française

Colère de Péguy

La démarche provocante de Péguy défie la sensibilité moderne. En ce sens, il est un auteur scandaleux. A la fois catholique et anticlérical, d'une vigilance exemplaire pendant l'affaire Dreyfus, Péguy est un paradoxe vivant, lui qui toujours s'oppose aux forces diverses que peut revêtir le progrès. Il se bat contre les institutions : la Caisse d'Epargne, l'Eglise, les historiens positivistes et tous ceux qui font de la science une nouvelle religion. Ses ennemis sont autant les "curés laïcs" que les "curés ecclésiastiques". Sa hantise : la question de la culpabilité. Alors Péguy, un écrivain catholique ? un apôtre du nationalisme ? L'affaire n'est pas classée. Au terme d'une lecture attentive de son oeuvre, Jean-Michel Rey découvre, dans cette Colère de Péguy, une des grandes figures de la mystique chrétienne. Un écrivain célèbre et mal connu.

09/2014

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Critique littéraire

Péguy point final

1914, commencement de la guerre, mort de Charles Péguy, le 5 septembre, au début de la bataille de la Marne. Mais l'histoire continue, et tente de le reprendre. De Gaulle voulut le "panthéoniser". Péguy reste enterré près de Meaux au côté de ses hommes. Reste à l'arracher à sa légende, à déboutonner l'uniforme pour faire apparaître l'énergie d'une langue et l'acuité d'une pensée. Point final aux contresens qui ont entouré l'homme et l'oeuvre. Point final, mais aussi point de fuite : Péguy échappe à l'histoire. Son oeuvre ne s'y inscrit qu'en la dépassant. La mort héroïque n'est pas évacuée, mais n'est pas non plus une fin en soi. Elle est l'horizon différé de son écriture, l'événement répété dans des proses souvent posthumes, où Péguy pense l'histoire et défait l'héroïsme napoléonien. On découvre comment il voulut se sauver de et dans l'histoire. Pas de fin, donc : ouverture, où tout reprend. Point d'origine, alors : Péguy prit les histoires à rebours pour atteindre le moment où l'éternel soudain s'incarne dans le temporel. Ainsi l'affaire Dreyfus n'est pas ce qu'en ont fait les politiques : remonter à son commencement, c'est entendre la révolution morale dont elle était porteuse. De même pour l'histoire de France, du peuple juif ou du christianisme. Revenir en amont de toutes les fondations, c'est relancer les possibles, ici et maintenant.

01/2014

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