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Platon Protagoras

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Platon

Lecture du "Protagoras" de Platon

La méthode proposée ici pour lire le Protagoras part d'une idée simple. Celle que le Socrate de Platon met en pratique et qui entre dans la définition de l'éros philosophique : voir l'aporie comme une ressource, voir l'impasse avant le passage. Suivant cette idée, Platon pose des questions à son lecteur, ou il les lui laisse à poser, face à des apories ; ce qui revient à tenir de telles questions pour de premiers pas — vers une issue. Il s'ensuit par méthode que le questionnement doit progresser là où des indices sont déposés à cet effet. L'expliquent les contraintes propres à un enseignement de la philosophie (Lettre VII) et les critiques que cela fait porter sur l'écrit (Phèdre). Platon invente la philosophie comme une discipline intellectuelle vouée à l'examen des problèmes, à l'épreuve des apories ; il invente (ou réinvente) à cet effet le dialogue, au sens où Schleiermacher et Koyré le font entendre, une écriture destinée à imposer la lecture comme exercice philosophique : le dialogue ne dispense pas d'enseignement sans d'abord donner une épreuve. Au lecteur de s'instruire de son travail sur le texte. Cette méthode part donc du souci de refaire le compte des multiples apories qu'un écrit de Platon peut présenter, et elle veut se donner les moyens de les traverser intégralement, dans l'idée que l'écriture ne laisse rien au hasard ou la fantaisie. Ni Schleiermacher ni Koyré n'accordent d'importance ou même d'intérêt au mythe dans le Protagoras ; au moins aura-t-on aidé à en voir la centralité. Le renversement final n'est pas la seule chose à expliquer entre Prométhée et Epiméthée, l'évolution toute entière du jeu entre Socrate et Protagoras y est impliquée et s'en trouve éclairée.

05/2021

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Philosophie

Protagoras

La culture grecque des sophistes avait pris naissance dans tous les instincts grecs ; elle faisait partie de la culture de l'époque de Périclès aussi nécessairement que Platon n'en faisait pas partie : elle a ses précurseurs en Héraclite, en Démocrite, dans les types scientifiques de l'ancienne philosophie [...]. Elle a fini par avoir raison : tout progrès de la connaissance psychologique ou morale a restitué les sophistes... Notre esprit d'aujourd'hui est au plus haut point celui d'Héraclite, de Démocrite et de Protagoras... Il suffit même de dire qu'elle est protagorique, parce que Protagoras résuma en lui les deux hommes, Héraclite et Démocrite. Friedrich Nietzsche. Le Protagoras est l'un des premiers dialogues socratiques. Tableau théâtral de la vie intellectuelle athénienne, il développe aussi une réflexion approfondie sur la vertu politique. Deux méthodes et deux conceptions s'affrontent. Celle des sophistes d'abord, représentée par Protagoras, où le brio, le lustre et la séduction du langage dominent, et dont les thèses épousent la pensée de l'époque. La dialectique ensuite, avec Socrate, où la rigueur du raisonnement et du questionnement enserre l'interlocuteur dans un épais réseau de contradictions, et qui suscite la quête d'un morale nouvelle fondée dans la connaissance. En annexe, un dossier reprend les fragments de l'œuvre de Protagoras et les témoignages qui s'y rapportent, également proposés dans une traduction nouvelle.

06/2006

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Critique littéraire

PROTAGORAS. Bilingue

Lorsque la jeunesse d'Athènes accourt pour recevoir les leçons de l'illustre sophiste Protagoras, sait-elle bien ce qu'elle vient chercher ? Sait-elle qu'elle expose son âme et avec elle la cité tout entière aux effets d'un enseignement dont elle ne connaît pas la nature ? En soulevant ces questions au début du Protagoras, Socrate introduit l'un des plus subtils et des plus riches dialogues de Platon. A l'occasion de la confrontation entre Socrate et Protagoras, ce sont en effet les grands thèmes du platonisme qui sont abordés : la question de l'enseignement de la vertu, celle de la nature véritable de la sagesse, les conditions d'un bon usage des plaisirs, la fascination qu'exercent le discours et les apparences, mais aussi, et peut-être surtout, le problème du lien social et de l'unité de la cité.

09/1997

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Philosophie

Protagoras. Gorgias. Ménon

Lire Platon est un grand plaisir. C'est même une grande joie. Les textes admirables où une perfection unique de la forme se marie avec une profondeur unique de la pensée ont résisté à l'usure du temps. Ils n'ont pas vieilli. Ils sont toujours vivants. Vivants comme aux jours lointains où ils furent écrits. Les questions indiscrètes et gênantes - qu'est-ce que la vertu ? Le courage ? La piété ? Qu'est-ce que ces termes veulent dire ? - Questions par lesquelles Socrate ennuyait et exaspérait ses concitoyens, sont aussi actuelles - et, d'ailleurs, aussi embarrassantes et aussi gênantes - que jadis. Alexandre Koyré

10/1991

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 3, 1e partie, Protagoras, Edition bilingue français-grec ancien

"Protagoras est arrivé" : c'est par cette "bonne" nouvelle que le jeune Hippocrate tambourine à la porte de Socrate, que débute l'un des plus fameux dialogue de Platon. Il n'en faut pas plus à Socrate pour conduire son disciple à la rencontre du sophiste, il n'en faut pas davantage à Platon pour introduire son lecteur dans un tableau pittoresque de l'Athènes intellectuelle de son époque. Chez Callias se retrouvent, et s'opposent, les "philosophes", groupés derrière Socrate et les "sophistes" réunis autour du célèbre Protagoras. C'est l'occasion pour Platon de réaliser une truculente galerie de portraits et de laisser libre cours à sa verve comique. Entre les distinctions subtiles d'un Prodicos et l'emphase ridicule de Hippias, les sophistes sont les proies de l'ironie socratique, à l'exception de Protagoras : derrière la parodie du milieu des sophistes se cache une opposition de fond entre l'idéalisme platonicien et le relativisme de Protagoras. Notre édition des Oeuvres Complètes de Platon a choisi d'isoler ce chef d'oeuvre qu'est le Protagoras. A la fois léger et profond, Platon fait ici culminer l'art du dialogue. L'introduction présente les sophistes, dont nous ne savons malheureusement que peu de choses, en insistant sur Protagoras. Les informations historiques concernant le sophiste d'Abdère sont relatées brièvement et complétées par quelques points de repères théoriques des plus précieux. Le mythe de Prométhée, raconté par Protagoras fait l'objet d'un commentaire rigoureux, tandis que l'histoire de la tradition manuscrite est relatée de manière succincte. L'ouvrage est en outre assorti de notes qui accompagnent et éclairent la lecture.

10/1984

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Philosophie

Platon

" Qui se tourne vers le fondateur de l'Académie rencontre bientôt une résistance surprenante et se voit contraint d'entrer en dialogue. Platon ne saurait être constitué ni en " curiosité archéologique ", ni en écrivain prétexte. C'est de nous qu'il parle, de l'homme en proie à la triple problématique caractéristique de son destin, de l'individu qui cherche la satisfaction, du citoyen qui veut la justice, de l'esprit qui réclame le savoir ; et sa parole retentit singulièrement parce qu'elle émane d'un temps et d'un lieu d'origine où furent prises, dans des circonstances exceptionnelles, des décisions qui, désormais et quelques inventions qui furent faites depuis, déterminent notre culture. " F.C.

01/1989

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