Point Barre

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Je vous proposer aujourd’hui de redécouvrir quelques vers de Théophile Gautier (1811-1872). Il s’agit de « Point de vue », extrait de ses Poésies.

Le poète s’est toujours souvenu qu’il fit un séjour dans l’atelier d’un peintre : il en a gardé l’habitude de voir et de rendre avec les mots les spectacles qu’un artiste peintre prendrait pour sujet d’une toile. Ce petit poème est un « paysage » ; on notera la composition qui est nettement marquée par la succession des plans et qui nous amène de la campagne - elle était alors très proche de Paris - à la vue, dans le fond, de la masse de la ville.

Pour faire une série humoristique en BD, il ne suffit pas d'avoir bonnes idées. Il vaut mieux en avoir une seule, très mauvaise, mais oser la creuser longtemps. C'est en effet à partir d'un postulat de départ assez débile – la France tente de lancer une fusée en direction de Mars – que Fabcaro et Fabrice Erre nous offrent un des albums les plus drôles de l'automne. Tout est foireux, bien entendu : le moteur de l'engin basé sur celui de la Twingo, le système de communication défectueux, les équipes de scientifiques aussi mal embouchés que les militaires qui les encadrent, des politiques qui réagissent les yeux rivés sur les sondages, des mécaniciens obtus et de mauvaise foi... toute ressemblance avec la France contemporaine serait évidemment purement fortuite.

Il faut deux pages au lecteur pour subodorer que la fusée française ne quittera pas le tarmac et que la mission pour Mars sera un flop intégral avant même d'avoir été lancée. L'imagination délirante du scénariste peut alors s'en donner à cœur joie, sans être bridée ni par des soucis de réalisme ni par la vraisemblance. Au contraire, c'est la surenchère, l'entêtement et l'accumulation à l'infini des bourdes qui rend les gags de plus en plus poilants. La répétition accompagnée de variations infimes fait merveille. La question n'est bientôt plus de savoir comment faire décoller la fusée, mais comment faire pour que personne ne se rende compte du plantage complet de la mission.

L'histoire se déroule au rythme régulier de deux strips de trois cases par planche, soit au moins deux gags par page, dans un joli format carré qui fera enrager les pires collectionneurs de BD (« Eh merde, ça ne rentre pas dans l'étagère avec mes Buck Danny ».) Tant pis pour eux, ils auraient bien tort de se priver du voyage.

Tandem de choc

S'il y a trois astronautes dans la fusée, il n'y a que deux complices à la conception du projet : l'un au scénario et l'autre au dessin.

Avec ce titre, Fabcaro confirme qu'il est un des scénaristes d'humour les plus en forme et, mieux encore, un des plus soigneusement décalés de la jeune génération, de celle qui se bat sur tous les fronts pour accoucher de projets novateurs. J'avais adoré ses carnets du Pérou et ce nouveau livre chez un éditeur plus traditionnel démontre qu'en rejoignant une grande écurie, celle de Fluide Glacial, en l'occurrence, un auteur n'est pas obligé d'abandonner la folie douce qui épiçait son œuvre jusque là. Bien au contraire : il peut se permettre de la laisser filer au galop et de trouver, espérons-le, un public plus large. Qui retournera ire, qui sait, ses précédents exploits narratifs, parfois moins bien placés en librairie...

Au dessin, on retrouve Fabrice Erre, venu lui aussi des terres indépendantes (il publiait chez 6 pieds sous Terre), et qui a déjà servi de complice au même scénariste pour les deux tomes de « Z comme Don Diego », chez Dargaud. Contraint par le format systématique du strip en trois cases, il ne s'encombre pas de détails inutiles, fait la place belle aux visages d'ahuris, aux yeux ronds comme des œufs durs et aux sourires grimaçants. Son trait oscille entre une version très épurée, proche du dessin de presse à la Charb, et une tendance plus léchée, avec quelques effets d'ombre en hachures, qui rappellent les standards du comic strip américain. Sans verser dans le même délire que le scénariste, le dessinateur s'amuse tout de même à reprendre les costumes orange de cosmonautes imaginés par Hergé pour les aventures de Tintin.

En conclusion, même si la fusée ne se posera jamais sur la planète rouge, la mission initiale, celle de faire rire le lecteur, est largement accomplie.

Pour Mike Shatzkin, un ralentissement de la croissance des livres numériques est impensable. Au contraire M. Shatzkin prévoit même que les ventes d'ebooks pourraient grimper jusqu'à 15-20% des ventes de nouveaux titres à Noël prochain. Il prévoit un ralentissement de cette croissance lorsque 20-25% des livres vendus seront des ebooks.

Si les perturbations qu'occasionnerait une telle explosion des ebooks sont difficiles à avancer, la perspective d'un livre sur 4 vendu au format numérique serait atteinte aux alentours de la ré-élection d'Obama, en 2012... (selon M. Shatzkin)

Comme l'indique l'image, le code-barre est lu à l'envers par la webcam, ce qui fausse la donne dans sa lecture. Il semblerait que ce problème  puisse se retrouver sur différents modèles. Il s'agit d'une option à modifier dans les paramètres de sa webcam, en s'assurant que l'image n'est ni Inversée et ni Symétrique. Les résultats sont alors sans appel :

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Babelio est devenu une sorte d'incontournable dans le domaine de la gestion de sa propre bibliothèque. Toujours dans l'optique de « créer et d'organiser sa bibliothèque en ligne, d'obtenir des informations sur des œuvres, de partager et d'échanger ses goûts et impressions littéraires avec d'autres lecteurs », Babelio innove et invente la webcam qui sert de lecteur de code-barre...

Réservé comme il se doit aux inscrits, tout se passe le plus simplement du monde : on active un compte, puis il faut se rendre dans la section Ajouter un livre, sélectionner l'option Par Webcam. Avec l'engin, on pointe le code-barre, on attend quelques instants que la mise au point se fasse et logiquement, on entend le "bip" de supermarché qui indique que le livre et son ISBN sont reconnus.

Sauf que la fonctionnalité est bel et bien encore en bêta test et que nos différentes tentatives se sont montrées assez infructueuses. La faute à notre modèle de webcam Logitech Carl Zeiss QuickCam® Pro 9000 qui n'est pas compatible ? Nous ne le saurons jamais. Reste que le service est une excellente idée qui fait rudement plaisir.

A quand la numérisation des livres pour les sauvegarder, façon Google en Suisse et en Belgique, sur son disque dur ?

Cette année la maison d'édition Point va fêter ses 40 ans. Et d'ores et déjà, on nous annonce un printemps à l'actualité dense pour fêter dignement cet anniversaire.

Tout d'abord un petit retour sur les publications précédentes s'impose. Et pour faire un point sur les livres essentiels de son catalogue l'éditeur proposera 4 guides thématiques recensant chacun 40 livres. On pourra donc se fier aux guides Pensez lisez (40 livres pour rester intelligent), Bon pour le moral (40 livres pour se faire du bien), Le guide du polar (40 livres pour se faire peur) et The guide (Les 40 livres de chevet des stars).

Point va aussi lancer un théma Nouveau western avec 6 romans, va relancer les Grands discours avec ceux de Malraux, Mandela, Aung San Suu Kyi, Ytsak Rabin et Yasser Arafat. Pour 2010, la Comédie Française va jouer Desproges. À cette occasion, Point proposera de (re)découvrir le texte du spectacle avec Le doute m'habite. Un autre auteur sera aussi à l'honneur, il s'agit de Edgar Hilsenrath dont les oeuvres seront éditées en poche.

Enfin, on pourra aussi découvrir une toute nouvelle collection « mots pour mots » dirigée par les frères Poivre d'Arvor qui mettra en exergue des textes se répondant, qu'ils soient philosophiques, scientifiques, qu'il s'agisse de plaidoiries, de joutes dialectiques ou de correspondance amoureuse. un communiqué précise : « Mots pour mots se propose de mettre côte à côte ces textes, parce que la vérité est souvent dans la confrontation ».