Pola Oloixarac

Continuons la semaine avec un nouvel extrait de l’œuvre d’Emile Zola (1840-1902). Je vous propose aujourd’hui de relire l’incipit du roman L’Assommoir.

Dans les premières lignes de l’ouvrage, l’auteur naturaliste nous plonge au sein du milieu ouvrier parisien. Gervaise, penchée à sa fenêtre, attend désespérément le retour de son mari, Lantier. Ce dernier ne rentrera pas de la nuit. Zola en profite pour nous décrire avec précision le taudis dans lequel vivent Gervaise et ses enfants.

Laissons de côté la poésie pour retrouver le réalisme d’Emile Zola (1840-1902). Hier, nous avons eu l’occasion d’aborder la question de la nouvelle campagne mise en place par le gouvernement pour lutter contre les abus d’alcool chez les jeunes.

Zola nous propose ici une fresque de la déchéance de l’alcoolique. A l’époque de ce Paris industriel où des milliers de petites fourmis vivaient autour de la capitale, l’alcool était la boisson de l’ouvrier, la drogue qui le faisait tenir malgré des conditions de travail très dures. Je vous propose de relire la Préface de l’Assommoir où Zola nous présente son œuvre.

, le petit personnage sans paroles de va vivre une nouvelle jeunesse, mais cette fois-ci en dessin animé et c'est Piwi+, chaine jeunesse du groupe Canal+, qui va l'accueillir. 

Polo est né dans le magazine Les Belles Histoires (Editions Bayard) puis par la suite en album dés 2002. Sa série est coproduite par La Fabrique d'Images et Bayard Jeunesse Animation.Il rejoint ainsi dans la famille Bayard les adaptations de Petit Ours brun, Sam Sam et Tom Tomet Nana.

Dés le 1er décembre et après l'application iPad « Les Mondes de Polo », les enfants pourront donc découvrir le petit personnage à travers 52 épisodes de 6 minutes chacun.

La série d'animation ne fera pas le plaisir que des petits Français puisque la série sera également diffusée en Amérique latine, en Allemagne et en Norvège.

Eh ben, bravo Polo !

Lectures - Mercredi 23 janvier 2013 à 20h00 - A la librairie

La librairie Le Genre urbain en association avec les éditions et vous propose une soirée Poésie et Polar en Haïti.

Au programme :

Dédicaces - Jeudi 15 novembre 2012 à 20h00 - A la librairie

Roman noir du couple, histoire d’amour frappée du sceau de la fatalité, Le Deuxième homme a la force sombre d’une tragédie classique, enveloppée dans la forme moderne du polar.

Nous avons largement soutenu les deux premiers romans d’Hervé Commère, notamment les magnifiques Ronds dans l’eau (éd. Fleuve Noir).
Nous sommes donc spécialement heureux de le recevoir et de défendre avec vous son troisième opus !

Commençons la semaine en nous immergeant dans le réalisme de la fin du XIX° siècle. Je vous propose de redécouvrir aujourd’hui un extrait du chapitre X de L’Argent (1891) d’Emile Zola (1840-1902).

Comme le titre du roman le laisse entendre, l’intrigue se déroule dans le milieu de la finance. Saccard, frère du ministre Rougon, apprend l’existence d’une mine d’argent au Carmel. Aussitôt, il oublie qu’il est ruiné ; la fièvre du jeu le ressaisit ; il rêve d’ouvrir des mines, d’organiser des transports, de remuer de l’or.

Il finit par trouver quelques capitaux pour son projet de Banque universelle ; la spéculation s’en mêle, les actions atteignent des sommets. Mais ses adversaires veillent, ainsi du puissant banquier Gundermann. Et, brusquement les cours s’effondrent. Saccard, condamné, devra fuir en Belgique. On retrouve ici le dernier triomphe de Saccord avant le début de sa chute.

Enrichissons la galerie de textes d’ActuaLitté par un nouvel extrait d’un grand roman de la saga des Rougon-Macquart d’Emile Zola (1840-1902), L’Assommoir (1877). Nous vous avions déjà donné à lire la Préface de ce roman traitant de la déchéance par l’alcoolisme

Voici qu’aujourd’hui je vous propose de retrouver un passage qui nous en dit bien plus sur le personnage central de Coupeau. Je vous laisse redécouvrir le célèbre zingueur.

Revenons à Emile Zola (1840-1902) avec, cette fois, un extrait du chapitre VIII de son roman L’œuvre (1886). On y retrouve Claude Lantier, le frère d’Etienne (le mineur héros de Germinal). Au sein de cet ouvrage, Claude consacre toutes ses énergies à l’art qu’il pratique : la peinture.

Obsédé à la fois par la reconnaissance de son talent et une perfection esthétique qu’il pressent impossible à conquérir, ce personnage fut inspiré à Zola par son ami le peintre Paul Cézanne. Zola connaissait bien les milieux des « damnés de l’art » qu’il avait fréquentés durablement, comme journaliste et critique.

Le désespoir du héros, devant la toile toujours à reprendre, peut sans doute être lu aussi comme une métaphore des tourments du romancier également attaché à l’étrange besogne de « faire de la vie ».

Pour continuer la semaine, en association avec l’entretien plutôt surréaliste que vous propose Dominique Jamet sur Marianne2, je vous propose de retrouver un extrait de l’œuvre d’Emile Zola (1840-1902). J’ai choisi en l’occurrence son roman le plus célèbre, Germinal (1885). Déjà, un premier extrait de cet ouvrage était disponible dans la bibliothèque d’ActuaLitté.

Toutefois, les premières pages du roman étaient encore manquantes. Ce manque n’est plus. Vous pourrez ainsi retrouver la scène initiale du roman : l’arrivée d’Etienne Lantier au sein d’un paysage triste, marqué par le froid et des couleurs hivernales. Je vous propose de relire l’incipit de Germinal et la discussion qui s’ouvre entre Lantier et les mineurs de Montsou.

On aura eu beau passer des heures et des heures à l'écouter raconter sa terrible histoire, on ne saura jamais qui est vraiment ce , héros des quatre « Blast » de Manu Larcenet. Physiquement, il prend de la place, bien sûr, avec son corps d'ogre et ses paluches de tueur en série ; mentalement, il accumule les tares : violent, naïf à outrance, accro aux drogues dures, misanthrope en diable, tour à tour affabulateur puis amnésique, il est parvenu à nous amadouer, à cacher ses travers et ses débordements derrière ses faiblesses et ses peurs. Il est humain, ce monstre, tellement humain qu'il en devient terrifiant.

On ne saura jamais qui est vraiment ce Polza Mancini, mais on comprendra au moins d'où ont jailli ces géants venus de l'île de Pâques, d'où surgissent les jets de couleur qui bousculent les cases depuis le premier tome. On pourra retracer son parcours et les errances qui l'ont mené jusqu'à ce commissariat où deux flics écoutent son récit. C'est déjà beaucoup.

Dans ce dernier tome, Manu Larcenet souligne encore la ligne graphique très noire qu'il a choisi d'emprunter pour mettre en images ce polar qui flirte avec les limites du supportable (viol, défonce et hyperviolence). Les rares cases dans les tons rouges sont celles où la violence se déchaîne, les images polychromes enfantines, ici traversées de visages de femmes découpés dans des magazines, sont l'écho des montées du Blast ou des viols commis par Roland.

Il y a un an, on prévoyait que la fin de la quadrilogie serait éprouvante, ce n'était pas faux. Une éclaircie, tout de même, dans ce dernier tome : l'album intègre quelques planches lues par Polza dans des magazines BD, signées par un certain Milton Ferri, faussement vintage, qui exposent les dialogues sur la banquise entre un pingouin et Jasper, un ours bipolaire (blanc, polaire et souffrant de bipolarité). Les gags font marrer les deux monstres que sont Mancini et Roland, mais ils dévoilent surtout un des ressorts profonds de cette dernière œuvre de Larcenet : un balancement permanent entre une noirceur terrible, lourde et oppressante, et des pages d'un optimisme radieux, tantôt paisibles et nées de la contemplation de la nature, tantôt chaotique et multicolore, causées par une montée de Blast, un trip à l'héro, qui explose dans la tête de Mancini.

De ces quatre albums, on retiendra bien sûr le voyage à travers la campagne et les bois, les scènes horribles de meurtres et de viols, mais on gardera sans doute surtout en tête la cohabitation permanente dans ce personnage complexe qu'est Mancini, de l'enthousiasme le plus naïf - proche de l'enfance - et de la noirceur la plus intégrale - l'omniprésence de la mort, du sexe subi et du mal. Au final, le Blast, qui donne son titre aux quatre livres, n'est pas une lueur d'espoir - Larcenet semble n'en laisser aucun à ses lecteurs et à ses personnages - mais l'aveuglement temporaire qu'encaisse Polza Mancini sous l'effet de l'euphorie chimique. Les seuls moments de tranquillité d'esprit, au fond, sont ceux où le géant gambade perdu - noyé - dans la nature. Loin des hommes, loin de la police, loin de lui-même. Les moments où il n'est plus qu'un œil qui regarde, un corps qui respire, un crayon qui dessine.