Sadya Toure

Saya, la chasseuse de vampires est de retour. Dans ce deuxième tome de Blood+ d'Asuka Katsura, vous pourrez assister à son réveil et les vampires n'auront plus qu'a bien se tenir.

Ce premier tome s'ouvre sur la suite et fin de l'affrontement entre Saya et Charles. Le Combat fait rage mais Saya semble encore manquer de ressources pour pouvoir tenir tête efficacement à Charles. Hagi intervient et met Saya et son frère Kai hors de danger. Helas entre temps, son deuxième frère Riku a été enlevé. Le ravisseur a laissé un mot gravé sur un cadavre donnant rendez-vous à la Chasseuse de vampires au Vietnam. Saya décide de s'y rendre mais il semblerait que de mauvais souvenirs l'y attendent.

Le reveil de Saya

Ce deuxième tome de Blood+ lance plus franchement l'intrigue. Saya décide de ne plus fuir et accepte de renouer avec son passé et de recouvrir la mémoire pour pouvoir protéger sa famille. Ce tome se conclut sur une révélation étonnante qui met un important rouage de l'intrigue en place. Le rythme est plutôt lent mais on sent que quelque chose se trame.

Les dessins sont toujours de bonne facture et on trouve quelques planches intéressantes. Les speedlines sont encore nombreuses mais un peu moins présentes que dans le premier tome. Les transformations en monstres vampires sont assez réussies. Les combats quant à eux sont fluides et bien mis en place.

Un petit problème d'impression

Le gros problème vient de la typographie utilisée pour certains personnages. En effet, à l'impression toutes les lettres ayant un accent ou une cédille ont disparu. On se retrouve donc avec des mots tronqués et des phrases dans lesquelles il manque un élément. Les éditions Glénat assurent avoir récupéré les exemplaires non vendus auprès des librairies pour les remplacer par une version corrigée. Donc pas de panique si vous n'avez pas encore acheté le tome 2 de Blood+. Et pour ceux qui en possèdent un, avec un peu d'imagination, on s'en sort très bien. C'est juste un peu gênant.

Hormis, ce petit problème d'impression, il n'y a rien à reprocher à ce second tome. Il n'est pas exceptionnel non plus, mais l'intrigue est lancée, Le personnage principal Saya s'est réveillé et compte bien se battre ce qui nous promet de prochains tomes plus nerveux. Bref, un second opus tout à fait correct.

Blood+ tome 2 d'Asuka Katsura est édité par Glénat. Vous pourrez vous le procurer pour 6,50€ et il compte 196 pages. Le tome 3 devrait paraître le 10 septembre.

Pour la rentrée les éditeurs BD ne sont pas non plus en reste. En effet, cette année 1 500 titres vont paraître pour la rentrée c'est-à-dire jusqu'à fin octobre. Ce qui représente environ un tiers de la production de BD sur une année.

Parmi toutes ces nouveautés, il y aura bien sûr des incontournables comme le tome 12 de 'Titeuf' de Zep, du 'Lucky Luke', du 'Lanfeust des étoiles' et bien d'autres mais aussi de la Bd d'auteurs à tirage plus limité sur des formats non conventionnels.

Nos confrères du Monde, vous proposent de faire un petit point sur cette rentrée très BD. Alors pour retrouver cet article, vous connaissez la marche à suivre, il suffit de suivre notre lien.

1er tour du rendez-vous incontournable de la fin du mois de Mai 2013, la sélection pour le Prix Imaginales des Collégiens est la suivante:

- Manon FARGETTON - (Mango)

- Johan HELIOT - Dans la peau d'une autre (Rageot)

- Florence HINCKEL - Théa pour l'éternité (Syros)

- Jean-Luc MARCASTEL - La Geste d'Alban, L'Enfant-monstre (Nouvel angle)

- Frédéric MARS - Les Ecriveurs 1, La Cité lumineuse (Baam !)

- Carole TREBOR - Nina Volkovitch 1, La Lignée (Gulf stream)

Nous souhaitons bien entendu une bonne chance aux auteurs ci-dessus ainsi que de bonnes lectures à tous les collégiens qui vont se régaler!

Fred Ricou

Inscrit dans le cycle littéraire ce roman est le quatrième de la série et peut s'apprécier même sans avoir lu les précédents. Achevé, il est probable que l'envie de découvrir les autres naisse alors. Pas d'inquiétude, les histoires de l'agent immobilier sont toutes disponibles en poche ou chez le même éditeur.

Découpé en quatre parties presque indépendantes les unes des autres s'il n'y avait des indices de lieux et de temps semblables, et en même temps intimement liées,  le roman de Richard Ford raconte quatre histoires particulières survenues à Frank Bascombe, aujourd'hui retraité, peu après l'ouragan Sandy, dévastateur d'une partie de la côte Est des Etats-Unis en 2012.

"Je ne suis pas qu'un petit vieux occupé à des tâches de petits vieux".

A 68 ans, Frank est un homme pragmatique, ordinaire, parfois aigri, désabusé mais encore drôle et  terriblement lucide sur son âge qui avance et la déchéance qui pointe, irréversible et cruelle. "Quand on prend de l'âge on a peur de puer du bec comme une cage à singes".

Libéré de contraintes professionnelles ("j'émarge à la rubrique Agenda vierge") et du devoir de sociabilité, il  a décidé de s'alléger des mots pour atteindre une pensée plus claire, mange des All-Bran chaque matin, lutte contre des douleurs cervicales, des vertiges et offre au lecteur une image sans concession du vieillissement. Tranchée à vif mais tellement sincère.

"Il n'est pas vrai qu'à mesure qu'on vieillit les choses se mettent à glisser comme un pet sur une toile cirée."

Image qu'il véhicule et sur laquelle il s'épanche en se rendant sur les décombres de son ancienne propriété balnéaire revendue à Arnie Urquhart, ancien Michigan Wolverine comme lui. Une petite expédition au départ d'une  banlieue résidentielle et tranquille ("un territoire factice, surhabité qui s'assoupit dans son inertie") de la ville de Haddam, jusqu'à Toms River, prétexte à  une introspection tantôt acide et féroce, mais souvent juste et alors touchante qu'il perpétue au fil des chapitres, des rencontres  et des événements qui surgissent, avec en toile de fond le dérèglement climatique.

"Le train fou du changement climatique déraille chez nous avec sa cargaison de merde".

A partir de situations pourtant  assez banales, issues même d'un quotidien terne et routinier, Richard Ford, avec son personnage (qui n'est pas un homme méchant), crée l'inattendu, passe, sans prévenir du tragique au cocasse, offre un regain de vitalité là où on ne l'attend plus, dérange autant qu'il amuse, crû et cruel, noir et drôle,  mais absolument réaliste (précision subtile des détails)  et convaincant.

Des résidences de luxe pour seniors, de la culpabilité "hors-sol" tenace à l'heure du bilan existentiel, de l'engagement solidaire et du don de soi, de la mort d'un enfant et de la désintégration d'un couple, de l'intégration des Noirs au sein d'une société blanche, de la maladie dégénérescente, des amis devenus rares, tout  semble désespoir et échec, et laisse à penser que la société vacille, absurde et dérisoire, que l'Amérique d'Obama a failli elle aussi et déçu la classe moyenne. " Me voici devenu… une cible. Celle de la perte. De la tristesse."

Heureusement l'humour sauve. La sagesse de l'homme mûr, aussi peut-être ?

Quoi qu'il en soit, ce récit dense (testamentaire ?) et d'une grande fluidité (merci à la traductrice Josée Kamoun), d'une tonalité caustique, d'un rythme sans temps mort  (sauf peut-être la dernière partie, comme plus distante) reste, au-delà de la leçon de vie,  une œuvre littéraire enthousiasmante. En toute franchise, vraiment.

Dans son projet d’urbanisme pour la ville de Paris, le maire socialiste avait dit voir en grand il y a sept ans déjà. Le premier projet est désormais lancé. Installée sur les terrains du parc des expositions de la porte de Versailles, une tour verra le jour dans quatre ans. Mais en fait de tour, il s’agit plus précisément…d’un triangle.

Ce sont les célèbres architectes suisses, Jacques Herzog (né en 1950) et Pierre de Meuron (né la même année) qui viennent ainsi remettre au goût du jour dans le XVème arrondissement de Paris les formes millénaires des pyramides égyptiennes… Ce cabinet d’achitectes, Herzog & de Meuron, a notamment signé le stade olympique de Pékin, (surnommé le « nid d'oiseau ») et la Tate Modern à Londres

Toutefois cette prochaine réalisation n’a que peu de chose à voir avec celle du Louvre. Comptant près de 70.000 m2, elle s’élèvera à 200 mètres au-dessus du sol, un peu plus basse que la Tour Montparnasse (210 mètres). Pour les Parisiens, une perspective de 5.000 créations d’emplois est esquissée. La mairie cède le terrain mais la réalisation sera entièrement prise en charge par l'investisseur Unibail-Rodamco.

Unibail-Rodamco est le premier investisseur et développeur européen d’immobilier commercial. Détenteur d’un patrimoine évalué à 23.9 milliards d’euros, Unibail-Rodamco opère sur trois segments majeurs : les centres commerciaux, les bureaux et les centres de congrès-expositions.

Un projet qui sortira de terre dans quatre ans :

Voici donc le premier projet clairement défini pour la remise à l’honneur d’un Paris en hauteur. Cinq sites restent encore disponibles pour accueillir des projets pharaoniques pouvant dépasser le plafond auparavant fixé à 37 mètres…

Le projet de la "tour triangle" comme on l’appelle déjà mettra cependant du temps à se mettre en route. Guillaume Poitrinal, président du directoire d’Unibail-Rodamco, a parlé d’«un premier coup de pioche dans 18 mois». Il faudrait ensuite un minimum de deux ans de travaux pour monter la tour. Les riverains ne devraient donc pas voir la tour terminée avant quatre ans. Les consultations publiques vont commencer à partir du 15 octobre prochain.