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Schneiderman

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Histoire internationale

Berlin, 1933. La presse internationale face à Hitler

Quand Hitler arrive au pouvoir en janvier 1933, ils sont quelque 200 journalistes occidentaux en poste à Berlin. Très peu d'entre eux seront expulsés. La plupart vont rester dans la capitale du Reich. Américains, britanniques, français, tous bons connaisseurs de l'Allemagne et souvent germanophiles, ils travaillent selon les standards démocratiques de la liberté de la presse. Mais leurs interlocuteurs quotidiens s'appellent Goering ou Goebbels. Alors qu'autour d'eux s'abattent bientôt les persécutions sur les Juifs et les opposants, ils se battent pour décrocher une confidence off the record ou la faveur d'une interview du dictateur. Pourquoi n'ont-ils pas alerté le monde sur la folie et la barbarie de l'hitlérisme, pourtant perceptibles dès le début ? L'anticommunisme viscéral de leurs employeurs, un air du temps qui banalise les dictatures, la sidération devant l'énormité sans précédent de ce que voient leurs yeux, et mille autres causes encore : tout se conjugue pour produire un aveuglement médiatique collectif qui ouvrira la voie, à partir de 1941, au déni planétaire de la Shoah. Voici, fondé sur un travail de sources considérable, la chronique passionnante de la vie quotidienne des journalistes occidentaux à Berlin de 1933 à 1941. Un récit hanté de bout en bout par cette question : sommes-nous certains d'être mieux armés aujourd'hui pour rendre compte des catastrophes hors normes, pour nommer le Mal ?

10/2018

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Sociologie

Du journalisme après Bourdieu

Oui, vous m'avez bien culpabilisé, Pierre Bourdieu, comme vous avez culpabilisé tous mes confrères journalistes. Cela fut sans doute salutaire, mais il est temps aujourd'hui de relever la tête. Même le journalisme a droit à un traitement médiatique équitable !

05/1999

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Littérature française

Sofia

Quand Etienne, rongé par son célibat, apprend lors d'un repas de famille que sa soeur attend un enfant et que son frère s'apprête à emménager avec sa copine, il est à deux doigts de sombrer dans la folie. Pour s'affranchir de son image d'attardé sentimental, il improvise un mensonge audacieux : une femme habite enfin son quoti¬dien ! Elle s'appelle Sofia, elle est bulgare et il n'a qu'une hâte, la présenter à tout le monde. Etienne ignore encore que cette Sofia imaginaire va bouleverser son quotidien. Mi-sombre mi-romantique, cette comédie sur le célibat déclenche un questionnement vertigineux : au fond, sommes-nous en couple pour faire comme tout le monde ?

06/2023

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Empire colonial

Cinq têtes coupées. Massacres coloniaux : enquête sur la fabrication de l'oubli

Un jour de 2022, Daniel Schneidermann découvre, au musée de l'Armée, une photo d'atrocité coloniale, publiée dans L'Illustration : cinq têtes "indigènes" coupées. Cette image qui date de la conquête en 1891 du Mali et du Niger, alors dénommés le "Soudan français" , marque un tournant : pour la première fois, grâce aux progrès de la photo, l'opinion peut visualiser la violence de la conquête. Auparavant, il n'était question que de faits glorieux, et de la mission civilisatrice de la France. Période de construction de la Tour Eiffel, la "Belle Epoque" fut aussi une étape décisive dans les conquêtes coloniales et leur cortège de massacres, à l'abri des regards du gouvernement et de la presse. Nombre de militaires et d'officiers y perdirent la raison, jusqu'au crime contre l'humanité. Ce livre est une enquête sur la fabrique du déni à grande échelle, de cette époque à nos jours. Partant de cette image, l'auteur plonge dans la propagande coloniale de l'époque, en s'interrogeant sur sa propre ignorance, et sur la persistance actuelle d'une certaine indifférence blanche. Cinq têtes coupées brosse la fresque d'une période refoulée, et le portrait de ces "héros" de la colonisation dont la popularité est aujourd'hui difficilement imaginable. Il analyse comment se construit l'occultation d'un événement historique. A l'heure où les ex-colonies s'émancipent vigoureusement de la Françafrique, n'est-il pas enfin temps de regarder ensemble cette histoire en face ?

10/2023

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Sociologie

L'Etrange procès

Pour que vous puissiez traverser sans encombre, Maurice Papon, deux Républiques, cinq présidents, trois décennies et demie de vie publique, il en a fallu des complices ! Il en a fallu des solidarités politiques efficaces, des adversaires complaisants, des historiens dupés, des journalistes incurieux, des magistrats ligotés, des aveugles volontaires ! Ces mensonges, qui les a gobés ? Qui les a partagés ? Qui y a cru ? Qui vous a aidé à les protéger ? Je vais à présent chercher vos complices. Je ne prétends pas les débusquer tous : ils sont trop nombreux. Sans acharnement mais sans pusillanimité, je voudrais simplement m'adresser à tous ces aveugles, volontaires ou non, qui à eux tous forment la France. J'ai choisi de le faire à travers plusieurs figures. D'abord celles de Simone Veil et Philippe Séguin, parce que ce sont les deux seuls responsables politiques d'envergure à avoir exprimé, dès avant le début de votre procès, leur malaise. Tous deux sont irréprochables, insoupçonnables de complaisance à votre égard, tous deux ont été frappés dans leur chair par la Seconde Guerre mondiale. Comment pouvais-je éviter de revenir sur François Mitterrand ? La photo sur laquelle on le voit serrer la main de Pétain m'a donné voici trois ans déjà l'envie confuse d'écrire ces lettres ouvertes, dont votre procès fut le déclencheur. Celle que je lui adresse sera aussi l'occasion de me tourner vers mes confrères journalistes, et d'analyser... l'aveuglement des autres. Au dernier moment, après le coup de théâtre de la révélation par Me Arno Klarsfeld de son histoire familiale, j'ai complété ce recueil par une lettre au président de la cour d'assises de Bordeaux, Jean-Louis Castagnède. Cet épisode, en effet, m'a paru particulièrement éclairant de l'inadaptation de la justice à traiter un procès comme le vôtre. J'offrirai mes conclusions à l'historien Marc Bloch, auteur de l'Etrange défaite, immortelle chronique de la défaite de 40, puisque aussi bien ce livre pourrait se lire comme la chronique d'un étrange procès.

03/1998

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Actualité et médias

Le pouvoir de dire non

Mais pourquoi Emmanuel Macron veut-il vendre les aéroports de Paris ? Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de privatiser une entreprise qui est le numéro 1 mondial du secteur ? J'en avais assez d'entendre que c'était une question trop compliquée. Que les élus doivent décider pour nous. Alors je suis allé voir tous les camps. Celui des opposants, celui du gouvernement. En fait, le sujet est passionnant. Il touche aux services publics, au réchauffement climatique. Et à la démocratie : d'ici mars 2020, si 10 % du corps électoral le décide, la privatisation d'Aéroports de Paris (Orly, Roissy-Charles-de-Gaulle et une dizaine d'autres aéroports) sera soumise à référendum. Sinon la vente sera lancée. Encore faudrait-il que les électeurs soient au courant. Ces derniers mois, j'ai croisé des pelletées d'opposants à la privatisation d'ADP qui en avaient à peine entendu parler. Pour la première fois, les Français peuvent dire STOP à la vente des bijoux de famille, payés avec les impôts de plusieurs générations. STOP à l'inflation folle du trafic aérien qui abîme la planète : des actionnaires privés n'auront comme seule boussole que le profit, quel que soit l'impact du kérosène sur le climat. STOP à ceux qui décident à notre place : lire ce livre, s'informer, le faire circuler, c'est une arme démocratique.

09/2019

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