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Poésie

Stèles

"Lorsqu'en 1909 Victor Segalen a l'idée de Stèles, il "cherche délibérément en Chine non pas des idées, non pas des sujets, mais des formes qui sont peu connues, variées et hautaines". Il va ainsi se servir de ce qu'il trouve pour traduire ce qu'il sent, et ce qu'il trouve, c'est la forme de la Stèle. Forme : dans tous les sens du mot, la masse dressée et ce qu'elle porte. Un rectangle allongé qui s'élève dans la campagne, dans un temple, à l'entrée d'une ville, sur le bord d'un chemin -, et un dict lapidaire, une épigraphe tracée au burin dans la pierre, qui vante les victoires d'un général ou la beauté d'une favorite. Ce sont ces deux définitions de la forme de la stèle que Segalen utilisera. Elles sont à lui : elles sont en Chine, au milieu du monde. [...] Voilà pourquoi la Chine n'est finalement ici qu'un alibi, qu'un prête-nom : l'exil le plus total, donc, qui se puisse concevoir. Et les Stèles elles-mêmes... A son ami Henry Manceron, Segalen écrit précisément : "Un pas de plus et la 'Stèle' se dépouillerait entièrement pour moi de son origine chinoise pour représenter strictement : un genre littéraire nouveau, - comme le roman, jadis, issu ou non d'une certaine Princesse de Clèves, ou de plus haut, en est venu à Salammbô, puis à tout, puis à rien du tout. Il est possible que plus tard, dans très longtemps, je donne un nouveau recueil de 'stèles' et qu'elles n'aient de la Chine même pas le papier". Et les Stèles elles-mêmes sont la forme rigoureuse que s'est taillée Segalen dans son habit de Chine, simplement pour dire. L'habit de Chine demeure, coloré, apparent, mais ce qui compte en filigrane du poème et ce qui nous occupe ici, c'est moins l'habit que le "patron". Et le "patron", la découpe, c'est la langue même de Segalen, neuve s'il en est. " Pierre-Jean Remy.

12/2015

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Poésie

Stèles

Stèles est un des quelques recueils laissés inédits par François Jacqmin. Datant du milieu des années quatre-vingts, il est l'aboutissement d'un processus d'écriture qui plonge ses racines dans la réflexion et le travail que le poète a longtemps consacrés à la question de l'Etre. La récurrence des thèmes obsessionnels de Jacqmin - l'être, le néant, la vérité, le verbe, l'évidence, l'unité, l'existence, la logique ou la pensée - montre une tension avec la démarche philosophique qui relève surtout d'une défiance à l'égard de toute démarche intellectuelle. Chaque poème est une énigme, une impasse, une nécessité qui ne dissimule que partiellement la douleur de l'homme et sa présence intime, mais qui redit la tâche fondamentale du poète : se rendre solidaire de l'univers en en prolongeant la beauté. Dans Stèles, la nature aphoristique du poème chez François Jacqmin atteint une limite rarement dépassée : chaque texte s'ouvre sur un abîme d'évidence.

06/2019

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Littérature française

Sèves

Ravissant petit texte sur la mémoire, les secrets de famille et les arbres, écrit dans une langue pleine de poésie, simple et fluide qui charme l'esprit et les yeux, avec un va-et-vient captivant entre les confidences de l'arbre et le récit d'une jeune femme à la recherche du secret de sa grand-mère disparue.

04/2015

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Policiers

Sales blancs

Ils sont trois à s'évader d'un pénitencier de l'Oklahoma. Lamar Pye, une brute à la force sauvage, son cousin, Odell, un colosse doté d'un cerveau d'enfant, et enfin Richard Peed, un jeune artiste blond et délicat qui a crevé les yeux de sa mère. Les détenus noirs du pénitencier les ont surnommés les " sales Blancs " ! C'est au cours d'une cavale sanglante au cœur du Texas qu'ils vont justifier leur réputation. Le sergent Bud Pewtie, blessé par Lamar lors d'un premier affrontement, montre un zèle tout particulier pour retrouver les trois hommes. Une lutte à mort entre un flic implacable et un voyou déchaîné.

11/2001

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Poésie

Les Seules

Que font les seules, prisonnières d'un paysage d'hiver, entre les baraquements, les barbelés, les coups ? Des voix d'enfants, la neige, le marais gelé, les arbres. Les corps coupés tombés des wagons. Elles disparaissent, entre les cris des hommes, les fusils qui résonnent à l'autre bout de la forêt, les chiens. Ces femmes privées de mère, seules sous les feuilles, laissées là au centre d'une angoisse plus grande, dans le poing fermé de l'histoire et de la violence. A la fois violentées et oubliées, prises dans la lenteur d'un labeur quotidien, la répétition, un cercle autour des âmes, des numéros tatoués sur les bras, et les "coeurs un peu courts" . Elles sont sous une menace permanente, obscure, on ne voit pas bien, c'est toujours comme un poids, une blessure, une brume, dans le dos. Où sommes-nous ? Est-ce l'hiver, la mémoire, les planches ? Entre la forêt et le lac. Les rails. La maison. Claire Genoux étend une brume tout en évocations de corps brisés, solitaires, en passages furtifs sur la terre froide, le brouillard sur la rivière, les chambres vides - des échos - des fantômes passent. Toujours très silencieusement. Les seules sont des victimes muettes, encore à demi enfoncées dans l'enfance, aux existences traquées, de pierres et de plomb. Elles habitent encore la grande maison, elles ne partiront pas. Elles cherchent, à force de persévérance, à frotter la porosité des mondes. Elles gardent la disparue et les souvenirs, et tout s'efface autour, c'est leur résistance, car les hommes "ne viennent jamais rechercher ce qui reste" . On voudrait les arracher à la mémoire, à l'enfance. Forcer leur passage, franchir leurs sexes et leurs langues. Déposer des enfants entre leurs cuisses. Entre suture et expulsion. Chassées par le pas lourd des hommes, qui pénètrent les espaces intimes, saccagent les chambres et écrasent en passant l'herbe et les corps au fond desquels elles ont caché leur solitude. Leurs corps en forme de vêtements abandonnés dans le hall délabré. Alors elles font les absentes, prennent le visage des spectres. Elles laissent les hommes les traverser sans rien dire, et les écraser d'enfants à naître, qui seront emportés. Tas de pierres, berceaux vides, sans un nom. Les seules restent là, à ne peser plus rien que le poids des âmes oubliées entre les arbres.

02/2021

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Livres-jeux

Mots mêlés

Un bloc de plus de 50 grilles de mots mêlés, avec des grilles de mots mystère à trouver ! Dans chaque grille, 11 mots à trouver sur une thématique adaptée : les animaux, les Romains, les prénoms, les fêtes dans le monde, les métiers, la préhistoire, les vacances, à la bibliothèque... Des mots à chercher et à trouver dans tous les sens : à l'horizontale, à la verticale et en diagonale.

02/2021

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