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Seymour Hoffman

Extraits

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Photographie

David Seymour

S’il est souvent mentionné que David Seymour, dit Chim, fut, en 1947, l’un des quatre fondateurs de la célèbre agence Magnum, l’importance de sa contribution à l’émergence du photoreportage moderne reste en partie méconnue. On se souvient que Robert Capa, son confrère et ami, aimait pourtant à dire : “C’est lui le vrai photographe”, exprimant ainsi son admiration pour cette grande figure du photojournalisme avec lequel il partagea convictions et champs de bataille. Né en 1911 en Pologne, David Seymour, de son vrai nom Dawid Szymin, a connu très jeune le destin éprouvant d’un juif polonais condamné à fuir la montée puis le triomphe de la barbarie nazie en Europe. Cette existence marquée à jamais par l’exode, le déracinement puis l’exil définitif aux Etats-Unis a fait de David Seymour un homme et un photographe très tôt et très profondément engagé dans les conflits et les luttes qu’il choisissait de documenter. Après des études de graphisme à Leipzig, il s’installe à Paris en 1931, envisage une carrière d’éditeur, et commence à photographier pour des agences et des magazines. Proche du Front populaire, il rencontre Robert Capa et Gerda Taro, avec lesquels il rejoint les fronts républicains de la guerre civile espagnole afin de faire connaître au monde l’écrasement de la démocratie, dont il ressent qu’il préfigure l’avènement inéluctable du fascisme. Réfugié aux Etats-Unis en 1939, il s’engage en 1942 dans les services de renseignements de l’armée américaine. En 1947, il réalise pour l’unicef un reportage de plusieurs mois où il révèle, de manière exemplaire, les multiples traumatismes subis par les enfants de la guerre dans une Europe dévastée. “Restituer à ces enfants leur monde - les aider à comprendre et à cicatriser, dans le corps et dans l’âme, les traumatismes qu’ils ont vécus - représente un défi inédit à relever”, écrit-il dans son journal. Ce travail, symptomatique du style, de l’approche, du regard profondément humaniste et compassionnel de David Seymour, demeure à ce jour une référence du photojournalisme. Tout en veillant attentivement à la construction et au développement de Magnum, David Seymour ne cesse de voyager, notamment en Grèce et en Italie, et reste très attaché à documenter les premiers pas de l’Etat d’Israël, qu’il accompagne avec empathie. Il meurt à quarante-cinq ans, sous les balles d’une mitrailleuse égyptienne, dans les derniers jours de la crise du canal de Suez.

12/2011

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Littérature étrangère

Signor Hoffman

Un écrivain guatémaltèque se rend en Italie, invité à évoquer la mémoire de son grand-père, rescapé d'Auschwitz. Là, il découvre que le camp de concentration mussolinien n'est pas le vrai camp mais une copie et se rend compte que tout est mascarade et dénaturation, à commencer par son nom, fallacieusement germanisé en Hoffman. L'univers romanesque bascule dans le vertige, que sous-tend l'humour sardonique du narrateur. Puis le voilà sur le chemin d'une plage du Pacifique ; au milieu d'une mare de requins débités en morceaux, une cage en bambou où s'agite un garçon mongolien et épileptique : là aussi, l'enfermement, la souffrance, et la peine coupable du narrateur. Ou encore sur le haut-plateau guatémaltèque, lorsqu'une enquête l'amène à découvrir une plantation de caféiers qui a survécu à l'exploitation capitaliste et au leurre du commerce équitable : dans l'équilibre naturel retrouvé, les oiseaux sont revenus, et le monde est à nouveau rassurant et beau. Seulement les frontières persistent à l'intérieur d'un même pays - le Guatemala des origines amputé du Belize aux sables blancs - et ses barrières policières. Chacune des nouvelles de ce recueil se déroule en somme entre deux pôles ou deux faces, de Senor Halfon à Signor Hoffman. Dans une tonalité mélancolique, douce-amère, et la sonorité d'un air de jazz entendu un soir, à Harlem, la musique des mots apparaît finalement comme la seule voix d'espérance, avec en écho la dérision d'un chant de déportés, "Oh ghetto mon amour", célébrant tout à la fois la grande misère des hommes et leur folle aptitude à survivre.

03/2015

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Littérature française

Le complexe d'Hoffman

"Le petit Hoffman, il vous dira rien de sa maman. Il dit qu'elle est morte mais quand tu vas chez elle, tu vois bien qu'elle est vivante. Il m'a choisi pour me raconter son histoire. Elle n'est franchement pas triste. Je suis Lakhdar CM1, et certains disent que je suis dixlexique. Le petit Hoffman, il a reçu une lettre dans son école. Des lois anti-alsaciennes, qu'il n'a pas le droit de faire du sport, d'aller au square ou même aux toilettes. Le petit Hoffman, quand il chasse pas les nazis de son école ou qu'il fait l'assistant respiratoire pour sa maman dépressionnaire, il écrit un livre : 83 ans. C'est l'histoire d'un type qui ne peut pas mourir avant cet âge fatal, mais ce n'est pas du tout une histoire pour enfants, parce que de l'enfance, Simon Hoffman, il n'en a jamais eu."

08/2018

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Photographie

David Seymour, vies de Chim

David Seymour dit Chim fut, avec Henri Cartier-Bresson, Robert Capa et George Rodger, l'un des fondateurs de la prestigieuse agence Magnum en 1947. Ce livre est la première monographie et biographie consacrée à ce photojournaliste hors du commun que l'auteur porte enfin à la lumière en dévoilant certains aspects de sa vie privée qui n'étaient pas connus jusqu'à la découverte récente de plus de six cents documents dans l'appartement de son neveu Ben Shneiderman. Le texte met en avant [itinéraire d'un intellectuel exilé et son engagement politique à gauche durant les débuts du Front populaire puis la guerre d'Espagne où il s'engagea pour les républicains aux côtés de Robert Capa, de Gerda Taro et de nombreux correspondants européens et espagnols en publiant ses images dans les grands magazines de l'époque comme Regards, Life ou Vu, en portant son attention sur les plus vulnérables. Après 1949, Chim travailla à une vitesse folle, évitant le terrain de la Shoah où il avait perdu tous ses parents et amis pour passer de plus en plus de temps en Grèce et en Italie, notamment à Rome où il couvrit le milieu des arts, des lettres et du cinéma, avec ses multiples portraits de personnalités. En 1956, Chim et son collègue Jean Roy furent fauchés par une rafale de mitraillettes égyptiennes.

05/2014

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Sociologie

D'Erving à Goffman

"Erving Goffman est un des sociologues les plus marquants du XXe siècle. Spécialiste des interactions humaines, il a connu une carrière importante, influençant nombre de ses contemporains et ayant une descendance intellectuelle d'envergure. Il a particulièrement marqué le monde universitaire français à la faveur de la publication de plusieurs de ses textes par Pierre Bourdieu. Cependant, chose étonnante, on ne connaît rien ou presque de sa vie. A l'occasion du centenaire de sa naissance et des 40 ans de sa disparition, la première biographie du sociologue paraît, écrite par un de ses plus éminents spécialistes".

10/2022

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Poches Littérature internation

Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers. Seymour, une introduction

Dressez haut la poutre maîtresse, charpentiers et Seymour, une introduction sont deux nouvelles parues dans le New York Times, respectivement en 1955 et en 1959. L'histoire prend place en 1942, alors que Seymour Glass s'apprête à épouser Muriel. Buddy, son frère, narrateur, vient y assister. Mais le marié ne se présente pas... " Quels que soient leurs différences d'esprit ou leur effet sur le lecteur, ils ont tous deux pour centre Seymour Glass, qui est le héros de ma fresque encore inachevée sur la famille Glass. J'ai pensé qu'il valait mieux les grouper, pour ne pas dire : les accoler volontairement, à la hâte, si du moins je tenais à leur éviter un contact bien trop proche ou anormal avec la suite de la fresque. [... ] Chose étrange, les joies et les satisfactions que m'apporte mon travail sur la famille Glass augmentent et s'approfondissent singulièrement avec les années. Cependant, je ne saurais proposer à cela d'explication raisonnée. Aucune, en tout cas, hors du cercle enchante de ma propre fiction". J. D. Salinger

02/2016

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