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Sirjacq

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Théâtre

Madame, on meurt ici

Qui se souvient encore du drame qui faisait, à la fin des années 1960, la une des journaux : Joe Orton, auteur à succès britannique, avait été tué à coups de marteau par son ami et compagnon de vie, Kenneth Halliwell, qui s'était suicidé après ? Le sentiment de jalousie que Halliwell éprouvait pour les premiers succès publics d'Orton avait pris le dessus. A l'origine de la pièce, un fait divers donc qui sent fort le sensationnalisme. Mais on aurait tort de penser que l'auteur l'a recherché en montrant sur scène des personnages sulfureux. Au contraire, la pièce décortique la banalité d'une relation entre deux hommes très différents, à un moment de leur vie attirés l'un par l'autre. Qui cherchent tous les deux leur petite part de bonheur. Mais leurs chemins commencent à bifurquer et un mobile assez ordinaire s'insinue : la jalousie dans tous ses états.

12/2002

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Essais

Le corps en séance

En partant de l'idée que l'on ne peut pas penser sans le corps, il s'agit pour chacun des auteurs de réfléchir à l'imbrication du corporel et du psychique au cours de cures de patients adulte, adolescent ou enfant. La rencontre analytique engage la présence réelle des deux protagonistes. Cette rencontre comporte le risque de la séduction, du corps à corps et est régie par la règle d'abstinence et l'interdit du toucher. Quand le corps du patient sue, gratte, rougit, dégage une odeur, respire fort, devient menaçant ou s'agite, que dit le corps que les mots ne disent pas ? Y aurait-il des désirs, des fantasmes qui ne pourraient pas se traduire en mots ? Et du côté de l'analyste, il est parfois difficile de supporter un patient au corps abîmé, douloureux, dévoré par l'angoisse. Il peut alors se sentir " pris au corps ", immobilisé, respiration retenue, écoute suspendue... Au cours du traitement, le corps du patient et celui de l'analyste peuvent subir des transformations visibles et durables, un enfant devient pubère, un adulte vieillit et tombe malade, une patiente ou une analyste tombe enceinte. Le corps sera pris en compte sous diverses occurrences dans la séance, afin de pouvoir le penser, le parler, voire l'interpréter, et ainsi être plus à même d'élaborer le transfert et le contre-transfert corporels inconscients. Au moment où la circulation du coronavirus a obligé les psychanalystes à maintenir les séances à distance où à les faire masqués, ces questions reprennent de la vigueur.

10/2022

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