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Sans trop d'étonnement, le PDG des librairies Payot, Pascal Vanderberghe, a annoncé qu'il quittait l'organisation de la manifestation suisse, Le livre sur les quais. Avec lui, Vera Michalski et l'éditeur Pierre-Marcel Favre ont dit adieu à la grève, laissant la manifestation orpheline de trois membres essentiels. 

Fermées à l’instar de tous les commerces dits de non-première nécessité, les librairies de Suisse romande rouvrent dès le lundi 11 mai. La plupart d’entre elles n’ont jamais cessé de travailler pendant le confinement, même en effectif extrêmement réduit, déployant toutes sortes d’initiatives originales, sur les réseaux sociaux comme dans leur vitrine, suggérant des auteurs, offrant des lectures, livrant les commandes par la poste ou en vélo. 

Les habitants de Sierre ne seront pas abandonnés : conformément à son habitude, le groupe Payot s’engage à implanter un de ses établissements. Et ce, pour pallier la disparition de la librairie ZAP, que le groupe valaisan animait. 

Le 14 novembre dernier, l'opération « Un livre acheté, un livre d’un auteur valaisan offert » était lancée par les autorités cantonales afin de soutenir les librairies du Valais dans l’après-Covid. Problème, deux grands groupes, Payot et Fnac, n’ont pas été inclus dans la procédure. Après l’annonce d’un recours auprès du Conseil d’État porté par Payot SA, le Grand Conseil du canton a voté, ce vendredi 17 décembre, un « postulat urgent » soutenu par le Parti libéral-radical (PLR). Changement de braquet ?

Si la Suisse est actuellement en plein débat avec un référendum prochain sur l'instauration d'une loi sur le prix unique du livre, le marché numérique, pour sa part est agité de tout autres subresauts.

Les mesures de confinement ne sont pas identiques partout. De l’autre côté des Alpes, en Suisse, les restrictions ont été harmonisées par le gouvernement fédéral. Un état d’urgence national a été décrété, permettant de suspendre les prérogatives souveraines des cantons. Et d’établir une ligne de conduite pour les citoyens. 

De l’autre côté des Alpes, le semi-confinement prendra fin le 27 avril. Avec une réelle inquiétude pour les libraires suisses : le risque que les enseignes alimentaires élargissent le champ des produits vendus… au livre. Chose jusqu’à lors interdite.

Le 19 mars, victimes des circonstances, les librairies Payot annonçaient qu’elles ne prendraient plus de commandes, pas plus qu’elles n’assureraient de vente en ligne. Une mesure provisoire, précise désormais l’enseigne, qui ployait sous une très forte augmentation de trafic, après la fermeture des librairies physiques.

Le Conseil d’État du Canton de Genève vient de présenter un arrêté dans lequel sont détaillées les mesures d’application de l’ordonnance fédérale sur les mesures prises pour lutter contre l’épidémie de Covid 19. Nombre de commerces ferment, mais, fort de l’expérience du précédent semi-confinement, les librairies resteront ouvertes. 

Le 12 juillet dernier, le Syndicat des Libraires Francophones de Belgique (SLFB) et laFédération Wallonie-Bruxelles recevaient Nicolas Moser, responsable des réseaux commerciaux et des projets internes pour l'OLF, une plateforme suisse de distribution de livres, dans le cadre d'un échange d'expériences. Les marchés du livre des deux pays (Suisse et Belgique) présentent des similitudes – marché multilingue, dépendent majoritairement de l'importation, etc. – susceptibles de guider les libraires belges dans leur réflexion sur le livre numérique. Gros plan sur cette coopérative.

Il n'est pas interdit en Suisse de vendre le livre d'Adolf Hitler, l'ouvrage n'étant pas sous le coup d'une interdiction drastique, comme ce peut être le cas ailleurs. Cependant, la Suisse romande est actuellement agitée par une crise de conscience, alors que l'on retrouve dans certaines boutiques, une version française de ce texte.

Le groupe Orell Füssli a jeté son dévolu sur l'éditeur pédagogique Fuchs AG, basé à Rothenburg, dans le canton suisse de Lucerne : avec ce rachat, il entend intensifier son activité en la matière. En effet, outre sa chaîne de librairies qui reste la première chez les Helvètes, le groupe maintient une activité d'éditeur, et notamment de manuels scolaires via sa filiale Scola.

Ce n'est pas sans une certaine fierté que depuis la semaine passée, le libraire suisse Payot annoncé la couleur, en proposant à ses clients de « découvrir la lecture numérique ». Depuis le 16 février, un service de vente de livres numériques est en place avec un catalogue de 20.0000 titres en français annonce le libraire.

Elle devait ouvrir le vendredi 20 mars, mais le confinement a repoussé cet événement. Toute l’équipe de Payot Sierre se réjouit de retrouver le public et les lecteurs dès lundi prochain à 10 h. 

Le directeur général de Payot Librairie, Pascal Vandenberghe, a annoncé mercredi sur RTS que l'enseigne était à présent à vendre. Le groupe de Lagardère, propriétaire de Payot via sa filiale Hachette, a autorisé ce dernier à chercher des actionnaires pour la reprise des librairies.

Reprise en juin 2020 par la Fondation PPUR (Presses Polytechniques et universitaires romandes) avec le soutien de l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne), la librairie La Fontaine, devenue Librairie L’intégrale, n’aura pas résisté au prolongement de la crise sanitaire. Les deux partenaires annoncent ainsi la fermeture de l'établissement, « malgré un plan de relance ambitieux et de nombreux efforts pour redynamiser le lieu ».

Nos voisins helvètes ne sont toujours pas entrés en confinement, bien que le Conseil fédéral ait choisi de durcir les mesures. Désormais, tout rassemblement de plus de 5 personnes est interdit, avec une amende allant de 20 à 50.000 francs en cas de récidive. Dans le même temps, 32 milliards CHF ont été débloqués pour soutenir l’économie.

« Ça allait bien jusqu’à ce matin. » Le PDG des librairies Payot, Pascal Vandenberghe ne cache pas une pointe d'agacement, après les annonces du Conseil fédéral. La Suisse vient d’instaurer une série de mesures contraignant les commerces dits non essentiels à fermer de nouveau. Réaction directe à la hausse du nombre de contaminations du Coronavirus, la Suisse va endurer une chape de plomb à compter du 18 janvier. 

Si la Suisse n’a pas connu de confinement comme ses voisins français ou italiens, le commerce a été mis à rude épreuve. En effet, les enseignes de grande distribution Migros ont empiété sur la vente de livres. Entraînant une concurrence avec les librairies qui a conduit à la plainte déposée par Payot. 

Après avoir été contraintes de fermer, à l’instar de tous les commerces dits de non-première nécessité, les librairies de Suisse romande ont pu rouvrir leurs portes au public le 11 mai dernier. Après un premier mois écoulé, l’occasion de dresser un bilan. Comment les libraires ont-ils maintenu un service de proximité respectueux des règles sanitaires ? Comment ont-ils fait face à l’afflux des nouveautés des maisons d’édition ?

Afin de soutenir les librairies du Valais dans l’après-Covid, les autorités cantonales ont annoncé le 14 novembre dernier une opération, un livre acheté, un livre d’un auteur valaisan offert. Problème, les deux grands groupes Payot et Fnac n’ont pas été inclus dans la procédure. Pascal Vandenberghe, directeur de Payot, ne s’est pas gêné pour exprimer publiquement (et franchement) son mécontentement. Face à cette levée de boucliers, le Valais a suspendu son dispositif dans la partie germanique du Haut-Valais, où se nichent les raisons de la colère.

Ivres de Livres est une librairie spécialisée dans les livres anciens et rares située 29 rue Wimpheling (à côté du 30 rue Geiler) dans la jolie ville de Strasbourg. Si l’enseigne a déjà acquis le prestige des années en plus de celui que les connaisseurs lui attribuent, son fondateur a décidé qu’il fallait en faire un peu plus en 2011.

Désormais, la Suisse s'engouffre elle aussi dans la lecture numérique, avec de notables avantages pour les consommateurs du pays. Législation sur le prix unique oblige...

Mi-novembre, la Fnac a ouvert un nouveau magasin à Neuchâtel. En parallèle, la librairie Mot de passe a tenté de s’opposer à l’arrivée de l’enseigne. Ce 9 décembre, annonce l'agence de presse suisse ATS, le Tribunal fédéral a décidé de rejeter la requête.

Si en France, le modèle de Click & Collect s’impose pour les librairies, comme l’unique moyen de reprendre un peu de commerce, de l’autre côté des Alpes, le Conseil fédéral suisse a présenté ses mesures d’assouplissement progressives. Parmi les boutiques autorisées, cabinets médicaux, fleuristes, tatoueurs… mais les librairies semblent bien absentes.

La librairie du Centre culturel suisse de Paris présentera dès le mois d’octobre les ouvrages récompensés lors du concours des « Plus beaux livres suisses » de 2019. 

Organisé du 21 au 23 septembre par la Médiathèque Valais – Sion et la Fondation pour l’Écrit, le Festival du livre suisse offrira à toutes les générations de lecteurs trois jours de littérature gourmande et curieuse.