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Svetlana Alexievich

Extraits

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Critique littéraire

Svetlana Alexievitch : la littérature au-delà de la littérature

Svetlana Alexievitch est une auteure russophone majeure du XXe siècle, consacrée par le prix Nobel de littérature en 2015, dont l'oeuvre explore les archives subjectives et la mémoire des anciennes républiques soviétiques. Elle a donné un grand nombre d'entretiens, à la presse russe en particulier, pour expliquer sa démarche et présenter la cohérence de son oeuvre ; peu d'entre eux sont traduits. Nous nous proposons dans ce volume de publier un de ces entretiens qui constitue une excellente présentation du travail de Svetlana Alexievitch. Intitulé "Le socialisme a disparu, mais nous sommes toujours là", il est paru en 2013 dans Droujba narodov (entretien avec Natalia Igrounova) et apporte des éléments importants sur la réception de son oeuvre en Russie et ailleurs. Le second texte inédit en français reproduit dans le volume est l'allocution que Svetlana Alexievitch a donnée à l'Université de Genève lors de la réception de son titre de Docteure Honoris Causa en octobre 2017. Dans celui-ci, à teneur plus autobiographique, elle expose l'importance de son milieu d'origine, la valeur déterminante qu'a jouée la Deuxième Guerre mondiale dans son éducation et sa formation et des éléments de sa méthode.

10/2019

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Littérature française

Svetlana

Comme dans ce conte russe, où les paroles d'une femme se changent en tissus et sauvent l'enfant du froid, la narratrice de Svetlana raconte, et espère de cette façon sauver son mari et son fils retenus dans les prisons du Grand Commissariat. Elle adresse une prière à Svetlana, la fille du tyran, aperçue aux actualités. Elle seule peut l'aider. Ses paroles dévident un long fil, de la bouche de l'orante à l'oreille de la petite fille. La narratrice crie le plus doucement possible pour que personne d'autre ne l'entende. La langue que déploie Benoît Reiss a la force et la douceur d'un fil tendu, celui de la peur et du secret. Nous voilà dans la confidence, partageant la folle espérance de cette femme simple, transformée, à force de poésie, en une figure quasi mystique. M.N.

03/2018

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Poches Littérature internation

Derniers témoins

De tous les textes de Svetlana Alexievitch, celui-ci est le plus déchirant. Car qu'y a-t-il de plus terrible que l'enfance dans la guerre, de plus tragique que l'innocence soumise à l'abjection de la violence ? Les personnages de ce livre ont entre trois et douze ans. Garçons et filles, ils ont grandi au coeur des ténèbres du plus inhumain des conflits, cette Seconde Guerre mondiale dont les plaies restent toujours béantes soixante ans après. Il a fallu à Svetlana Alexievitch près d'un quart de siècle pour mettre un point final à ce monument de la littérature, dressé pour commémorer la plus injuste des souffrances. Derniers témoins change notre regard sur l'histoire, sur le monde, sur la guerre, sur l'enfance, sur la vie.

09/2016

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Poches Littérature internation

La fin de l'homme rouge ou le temps du désenchantement. Suivi de A propos d'une bataille perdue

Après soixante-dix ans de marxisme-léninisme, après des millions de morts, après l'implosion de l'URSS, que reste-t-il de l'Homo sovieticus ? Armée d'un magnétophone et d'un stylo, mue par l'attention et la fidélité, Svetlana Alexievitch a rencontré des survivants qui ont vécu la petite histoire d'une grande utopie et témoignent de cette tragédie qu'a été l'Union soviétique. Ce magnifique requiem fait ainsi résonner des centaines de voix brisées : des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures... A la fin subsiste cette interrogation : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible en effet de se départir de l'impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".

09/2016

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Littérature étrangère

Oeuvres. La guerre n'a pas un visage de femme ; Derniers témoins ; La supplication

Au sommaire de ce thesaurus consacré à l’auteur de La Fin de l’homme rouge (Prix Médicis Essai – 2013), trois stupéfiants «romans de voix» qui mêlent les témoignages les plus terribles et les plus intimes de deux tragédies du siècle soviétique : la Seconde Guerre mondiale, racontée du point de vue des femmes qui l’ont vécue (La guerre n’a pas un visage de femme) et de ceux qui n’étaient à l’époque que des enfants (Derniers témoins), et la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (La Supplication). Précédé d’un entretien de l’auteur avec Michel Eltchaninoff (Dans la tête de Vladimir Poutine, Actes Sud, 2015).

10/2015

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Littérature étrangère

La fin de l'homme rouge. Ou le temps du désenchantement

Armée d'un magnétophone et d'un stylo, Svetlana Alexievitch, avec une acuité, une attention et une fidélité uniques, s'acharne à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'URSS, à raconter la petite histoire d'une grande utopie. "Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme ancien le vieil Adam. Et cela a marché. En soixante-dix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l'Homo sovieticus." C'est lui qu'elle a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique qui ne fut suivie d'aucun procès de Nuremberg malgré les millions de morts du régime. Dans ce magnifique requiem, l'auteur de La Supplication réinvente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés. Des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures. Sa méthode : "Je pose des questions non sur le socialisme, mais sur l'amour, la jalousie, l'enfance, la vieillesse. Sur la musique, les danses, les coupes de cheveux. Sur les milliers de détails d'une vie qui a disparu. C'est la seule façon d'insérer la catastrophe dans un cadre familier et d'essayer de raconter quelque chose. De deviner quelque chose... L'histoire ne s'intéresse qu'aux faits, les émotions, elles, restent toujours en marge. Ce n'est pas l'usage de les laisser entrer dans l'histoire. Moi, je regarde le monde avec les yeux d'une littéraire et non d'une historienne." A la fin subsiste cette interrogation lancinante : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible de se départir de cette impression que ce pays a été "l'enfer d'une autre planète".

09/2013

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