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Valéry Molet

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Littérature française

Au fond de la rade

A cinquante ans, on est forcément cadastré et clos. Comme il avait un peu d'épargne, comme ses enfants étaient grands, comme sa femme ne l'aimait plus, il avait eu l'idée pathétique de bouleverser sa vie : une autre manière de s'ouvrir les veines. Il avait toujours été fasciné par la mer et les sous-marins... Il s'était donc décidé à en acheter un et à partir pour Douarnenez, le seul lieu côtier capable -selon lui- de recevoir un désespéré, un sous-marin et la somme d'ennui que les deux vocables apposés ne manquaient pas d'inaugurer. Au fond de la rade pose la question simple : y-a-t-il une vie avant la mort ?

02/2019

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Littérature française

Le noeud du pendu

"A mon âge, seul l'amour a encore de l'attrait. Le reste ne compte plus. Pourtant, Dieu sait si parler d'amour est ridicule. C'est le contraire de presque tous les autres actes de la vie. Etre amoureux magnifie. En disserter confine au grotesque. Les amis, la réussite sociale, les voyages, la décoration de la maison, les idées n'ont plus de saveur, cependant nous en parlons volontiers sans être moqué. L'amour est une autre manière de se pendre. Le néant s'insinue partout comme une jeune taupe. Vos veines se gonflent."

02/2018

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Littérature française

Le sort de l'animal

La folie est à l'origine du monde. Beckett fait dire à un de ses héros : "nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent". Si les serviteurs de la loi sont aussi des hommes, alors aucun n'est à l'abri de cette extravagance sournoise. Les dérives nous guettent tous. Etre au service de l'Etat, lorsqu'on est fou, est donc tout à fait concevable. C'est d'ailleurs le cas de l'histoire de ce sous-préfet qui arpente les couloirs de la sous-préfecture avec des ambitions de dément, des rêves de chenil et des fantasmes de jeune érotomane échoué. C'est le récit de la lente et prodigieuse descente vers la vérité de soi-même de quelqu'un qui croyait naïvement avoir réussi sa vie. C'est enfin le roman d'un monde qui s'écroule dans un aboiement et pourrait renaître dans une version différente de l'égarement. Valery Molet

02/2018

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Littérature française

Dénouements

Valéry Molet a publié des romans, nouvelles, essais et poésies. Editeur, il préside les éditions www. sansescale. com. Dénouement est son second recueil de nouvelles. Il est la suite du Noeud du pendu, publié également aux éditions de l'Echappée Belle. Dénouement est la seconde saison des amours d'un quinquagénaire. Après Le noeud du pendu, tragique, grotesque et noir, cette longue nouvelle rappelle que l'espoir n'est pas qu'une entame de saucisson. L'amour, beau, frais et sodomite, existe comme les coiffeurs pour chiens. Ce texte est l'occasion de desserrer le noeud du suicidé par une langue bien pendue et d'un hommage à une fiction si vieillotte et si splendide : l'éternel féminin.

11/2020

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Contes et nouvelles

L'aménagement des crevasses

Avec ce nouveau livre, l'auteur mêle à merveille dérision, pessimisme et humour décapant. De chaque personnage ressort une image décalée qui ne campe jamais sur des positions prévisibles, ou alors c'est volontairement comme pour conjurer l'innommable ou l'abject sous-jacent. Voilà un recueil de nouvelles qui met en relief des personnages qui, quoi qu'on dise, nous ressemblent ou nous fascinent par leur drôlerie quant à leurs capacités de déni (pour notre plus grand plaisir). De ces "héros" nous avons une part tapie en nous, et c'est la raison pour laquelle nous rions du pire comme du meilleur. Les nouvelles sont écrites avec un style éblouissant qui, avec justesse, rend compte de notre "inhumanité" . Valéry Molet nous dérange ou nous met mal à l'aise avec talent. Il nous ouvre des portes et des faces cachées. Il nous incombe le choix d'y entrer avec délice ou pas...

05/2022

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Poésie

Et moi, je rirai de votre épouvante

C'est comme s'il y avait ici des mots sculptés dans la pierre. Les phrases décoffrée s d'un granit rose et noir dégommé par le vent. C'est comme s'il y avait là un cendrier vomissant sur la plage, une femme qui part et ne reviendra pas. Comme s'il y avait ici des parcours, des chemins parsemés de bouse, peut être des synagogues, sans doute des anachorètes de la littérature. Dans littérature, il y a rature. Comment saurions nous l'ignorer ? Comment pourrions nous ne pas entendre ce silence entre chaque mot, percevoir cet espace entre chaque phrase et ces blancs entre les lignes de l'écriture de l'horizon C'est comme s'il y avait là des mots comme un chemin de pierres décoiffées par le temps, où l'on viendrait trébucher sur les cailloux pointus d'un réel inassouvi. C'est comme s'il y avait i ci des parcours jonchés de " Victor Hugo et les muses " cachés dans les bronzes d'un Auguste Rodin toujours inachevés , à la terrasse de la brasserie des jardins de l'hôtel Byron, un dimanche après midi de novembre après dix huit heures trente, saoul ou bien avant la pluie...

03/2021

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