bibliothèque prêt public

Les auteurs défendent le prêt public de livres en bibliothèque

« Quand un éditeur multiplie ses gains au détriment du public, l’État a un intérêt légitime à encadrer la situation. » Cette déclaration du procureur général de l’État du Maryland n’avait clairement pas plu aux éditeurs américains. Revendiquant la nécessité d’une lutte contre des « pratiques injustes » en matière de prêt numérique, ce dernier s’oppose à l’Association of American Publishers. 

Toujours prêt à valoriser ses services pour mieux convaincre ses partenaires professionnels, Amazon vient de dévoiler quelques chiffres sur l'état de sa bibliothèque de prêt d'ebooks. À prendre avec les pincettes qui s'imposent, comme toujours.

L'industrie de l'édition au Royaume-Uni est en pleine révolution numérique. Son impacte aura certainement des effets en termes de bouleversements par rapport aux structures de l'édition, au regard des auteurs, ou à la notion juridique du « droit de prêt public » de livres numériques : le « e-lending » par les bibliothèques britanniques. D'ailleurs, en ce qui concerne le prêt numérique, William Seighart préconise certaines recommandations 

Les bibliothèques et la disponibilité de contenu numérique au sein de ces établissements a déjà pu soulever de nombreux débats. En particulier autour des grands éditeurs qui refusent la plupart du temps d'offrir leurs titres aux bibliothèques et qui, en plus, ont considérablement augmenté les prix ou alors ont introduit de nouvelles restrictions. Le groupe ALA (American Library Association) a décidé de mettre l'accent sur le prêt d'ebook et vient de lancer E-Book Media and Communication Toolkit afin d'aider les bibliothèques à faire campagne sur l'accès aux livres numériques.

La CISAC, Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs, a publié un rapport 2020 particulièrement attendu, car rendant compte de la première année de la crise sanitaire mondiale. Si les collectes mondiales accusent le coup des confinements et annulations de représentations publiques, la littérature se distingue avec un montant en hausse (208 millions €, + 5,3 %).

Ce qui ressemblait à des bruits de couloirs commence à prendre forme : derrière le conflit qui oppose éditeurs et bibliothécaires, se tapirait en effet Amazon. Le vice-président senior de Bibliotheca, Tom Mercer, met le doigt non sur la couture, mais bien là où ça fait mal. Le prêt de livres numériques, une affaire de lobbying ?

Le réseau des bibliothèques italiennes a su s’adapter aux urgences de la pandémie : le nombre de prêts numériques a remarquablement augmenté au printemps dernier et l’extension généralisée du système de prêt à domicile sera bientôt effective pour plusieurs établissements. 

Le système de licence est-il viable en bibliothèque ? Comment rémunérer les auteurs ? La mise en place d'une exception au titre du droit de prêt numérique est-elle envisageable ? Le prêt simultané cassera-t-il la chaîne du livre ? Autant de questions auxquelles Valérie Barthez, directrice juridique du Centre français d'exploitation du droit de copie, tentera de répondre.

Les réflexions et échanges se poursuivent chez nos voisins belges quant à la mise en place d'un système de prêt d'ebooks dans les établissements publics. Cette solution, dont on attend en France, au travers du projet Prêt Numérique en Bibliothèque, les premiers pas, fait l'objet d'une attention toute particulière entre institutionnels et professionnels.

Le principe qui donne aux internautes la possibilité de payer ce qu'ils souhaitent, voire de ne pas payer du tout, pour télécharger un contenu culturel donne parfois des sueurs froides. Et des surprises. Une infographie de Techdirt résume les efforts que les internautes ont consenti à faire, devant deux livres numériques, qu'ils pouvaient se procurer gracieusement. 

DÉCRYPTAGE – Le 27 novembre 2017 s’est tenue à la bibliothèque Françoise Sagan, à Paris, une réunion de l’ABF Île-de-France, au cours de laquelle est intervenu Lionel Maurel pour faire le point sur le prêt numérique en bibliothèque. Ayant été convié, j’ai pu suivre cette présentation synthétique et éclairante.

La troisième édition de la Journée de l’inventivité se consacre aux projets menés dans les médiathèques et bibliothèques de la région Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit tant de partager que d’ouvrir la concertation à toutes les structures, quelle que soit leur taille. Un moyen pour dynamiser le réseau et étendre l’information et la professionnalisation des acteurs de la lecture publique sur tous les territoires.

Les vacances ont sonné depuis quelques semaines maintenant, et chacun semble retrouver le goût de la lecture. Les plus avisés ont chargé abondamment leur liseuse, les plus méthodiques ont soigneusement bondé leur valise de livres papier. Ou l’inverse, voire les deux. Reste que les bibliothèques, en cette période, ont l’ebook docile.

Option privilégiée des librairies, dès les premiers temps du confinement, et adoptée de la même manière par les bibliothèques, le système du drive a tout pour plaire. Probablement un peu moins convivial que d’ordinaire, il a le mérite d’offrir une solution simple pour les établissements de prêt.

En Belgique flamande, le projet Bibnet portait tous les espoirs, pour le prêt de livres numériques dans les bibliothèques du pays. Un programme pilote avait été lancé en avril 2014, et devait s'étendre sur un an, dans 200 établissements environ. L'échéance approche, et le bilan est très mauvais : l'application Android et iOS rencontre des problèmes techniques inattendus.

C'est un point délicat, chez Hachette Book Group, alors que depuis avril 2010, l'expérience du prêt de livres numériques en bibliothèque a été tout simplement arrêtée. C'est un programme pilote qui vient d'être lancé, avec une sélection de quelques best-sellers de Hachette Book Group, proposés via deux distributeurs d'ebooks. 

Tandis que des sites communautaires de prêts d’eBooks se développent (notre actualitté), les bibliothèques publiques voient elles aussi leurs collections numériques grossir considérablement.

À Rome, MediaLibraryOnline (MLOL), le premier réseau italien de bibliothèques publiques, universitaires et scolaires pour le prêt numérique, a organisé une rencontre fin février pour analyser la diffusion du prêt numérique en Italie et en Europe. Une diffusion sans doute diversifiée, qui propose de nouvelles modalités d’accès au livre et à la lecture.

Un rapport du gouvernement britannique démontre que la fréquentation des bibliothèques est dramatiquement en baisse, pour les adultes tout du moins. En 2005, 16,4 % de la population se rendait une fois par mois dans sa bibliothèque de quartier. L'année passée, seuls 12,8 % ont fait ce geste.

Ayant souscrit aux services de Numilog, pour proposer une offre de prêt de livres numériques, certaines bibliothèques du Réseau Carel se sont trouvées fort dépourvues en mai dernier. En effet, selon nos informations, le libraire, qui dispose d'une exclusivité historique sur les livres du groupe Hachette aurait réalisé « d'importants changements, affectant sans préavis les conditions de vente des titres ». Le tout a manifestement été découvert dans un courriel, « avec stupéfaction ». 

Le ministère britannique de la Culture, des Medias et du Sport vient de lancer une consultation pour le transfert de l'administration du programme du droit de prêt public (Public Lending Right ou PLR) à la bibliothèque nationale du Royaume-Uni, la British Library.

Recevoir des livres que l’on souhaite emprunter à domicile, quand il est difficile de se déplacer à la bibliothèque, voilà une belle idée. Les services de portage d’ouvrages à domicile existent ci et là, et on aimerait qu’ils soient systématiques. Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) de la Ville de Chauvigny en partenariat avec la bibliothèque municipale, Le Chat Pitre, ont mis en place, après expérimentation, ce service sur la commune. 

Un téléphone public à l'ancienne, avec le fil du combiné, vient de faire son apparition dans la bibliothèque publique de la ville de Lawrence (Kansas, États-Unis,). L'ajout d'une petite merveille technologique à ses équipements fait des merveilles. Si l'apparition de ce téléphone a étonné ou amusé, alors que les smartphones occupent toutes les poches, les bibliothécaires y tiennent : tous les besoins doivent être pris en compte par l'établissement.

Savoir et accessibilité font partie des maitres mots qui sous-tendent le projet d'une bibliothèque : si l'on pense avant tout aux livres, aux films ou encore à la musique, les nouvelles technologies font aussi partie de l'offre culturelle des établissements. Avec ces outils, quel accompagnement des publics ? Normandie Livre & Lecture et la médiathèque départementale de l'Eure proposent une journée professionnelle, le 13 février 2020, pour apporter quelques éléments de réponse.

À l'occasion de la présentation de ses voeux au monde de la Culture, la ministre, Aurélie Filippetti aura consacré un petit moment à l'industrie du livre - nous y reviendrons brièvement dans un autre article. Alors que dernièrement, l'association Bibliothèques sans Frontières a lancé une campagne réclamant une plus grande ouverture des établissements, la ministre insiste, pour sa part, sur le nécessaire accompagnement « dans les nouveaux usages et besoins » du public. 

La bibliothèque Inguimbertine dévoile ses trésors au public

L'élargissement de l'offre commerciale en livres numériques et la popularité en hausse de ce format de lecture ne pouvaient pas laisser l'ebook en dehors des bibliothèques. Après quelques années de refus complet par les éditeurs, par crainte de la cannibalisation des ventes, les gouvernements européens et organisations représentatives se sont attelés à la tâche : proposer une offre de prêt à même de satisfaire tout le monde.

Le prêt numérique est devenu en quelques années un élément attendu par les usagers dans les bibliothèques publiques. Et au Québec, les établissements de prêt sont à présent équipés à 90 % pour proposer ce service, rapporte Le Devoir. Mais, en parallèle, la naissance du numérique dans les bibliothèques amène à repenser l'espace de ces lieux.