brûler des livres

L’homophobie n’a pas vaincu, heureusement. Après que des livres sur des thèmes LGBTQ et destinés à de jeunes lecteurs ont été brûlés, les habitants d’Orange City se mobilisent. Des dons, tant financiers que de livres ont été adressés à la bibliothèque, pour l’aider à reconstituer son stock. 

Toute propagande n'est pas bonne à réaliser. En Afghanistan, des forces américaines stationnées dans une région reculée ont reçu une vingtaine d'exemplaires du livre de Bill O'Reilly, Pinheads and Patriots.

« Cela dit bien la lâcheté, pour ne pas dire la trahison, d'une chef et d'un parti fondé pour promouvoir notre différence »

Les bibliothèques sont soucieuses de proposer un fonds le plus diversifié et le plus représentatif possible, et cela ne semble pas convenir à tout le monde. À Orange City, dans l'Iowa, un homme a emprunté plusieurs livres pour enfants aux thèmes LGBTQ, pour les brûler en public. Il s'est filmé en train de commettre son forfait, qui pourrait lui valoir une plainte de l'établissement.

Un manque cruel de connaissances stylistiques

Des chrétiens veulent brûler un livre parlant d'homophobie

Le 2 septembre 2004, à Weimar, un incendie ravagea la bibliothèque Anna Amalia. La catastrophe causa la perte de 50.000 ouvrages, dont un quart fut jugé irremplaçable, et des peintures, tandis que des dizaines de milliers autres livres furent endommagés. Depuis l'on croyait perdu un livre de Nicolas Copernic, De Revolutionibus Orbium Coelestium, publié en 1543, mais celui-ci a été redécouvert pendant les travaux de restauration.

Multimillionnaire, certes, mais pour autant pas à l'abri des attaques qui lui reprochent ses prises de position contre l'indépendance de l'Écosse. JK Rowling, toujours sur le devant de la scène, a fait sensation en répondant du tac au tac aux reproches qu'on lui faisait. C'est que la romancière avait versé 1 million £ pour la campagne en faveur du Non à l'indépendance.

Brûler des livres est une tradition que l'on ne rapproche que rarement de la liberté d'expression et des gouvernements démocratiques. Pourtant, James Patterson, l'homme qui fournit des centaines de milliers de dollars aux libraires pour leur venir en aide, a choisi l'autodafé pour sensibiliser... Barack Obama. La campagne #SaveOurBooks s'embrase. 

Étrange affaire qui vient de se dérouler au Canada. Une femme de la région de Saskatchewan apprenant que sa voisine était sur le point de brûler les 350.000 ouvrages de son défunt mari, offre de tous les sauver. La veuve promettait en effet aux livres un grand feu, pour s'en débarrasser.

Les questions autour du génocide arménien ont largement débordé le cadre législatif que la France met en place. Alors qu'une proposition de loi, qui sanctionne toute négation de génocide, doit passer en examen au Sénat aujourd'hui, et probablement être adoptée, la Turquie grince des dents. Et c'est plutôt strident...

L'artiste américaine Jacqueline Rush Lee se sert de livres brûlés pour réaliser ses œuvres d'art, pour le moins étonnantes. Cela fait près de 15 ans qu'elle utilise les livres comme matériaux créatifs. En 1998, elle conçoit un processus expérimental, où les livres et journaux sont brûlés et transformés en « fossiles de livres ».

Toujours prompte à réagir à l’activité politique, et témoigner de ses propres positions, Rowling a attiré les trolls. Ses propos sur les décrets qu’a signés Donald Trump, ont provoqué des réactions stupides, certes, mais dont la romancière a joué avec brio. Et finesse. Allumer-le-feu...!

Le ministre égyptien s'excuse d'avoir parlé de bruler les livres juifs

Tous à poil !, ou comment un livre publié aux éditions du Rouergue, et qui était passé relativement inaperçu, devient un véritable enjeu de société. Deux ministres, ce matin, interrogées sur RTL et RMC/BFM TV, ont taillé tout une collection de costumes au président de l'UMP, Jean-François Copé. L'hiver s'achève, mais le voilà rhabillé d'avance pour la saison 2014-2015. Il est vrai que les propos tenus sur l'ouvrage relevaient d'une forme d'aberration réactionnaire.

Des manifestations survenues au Danemark et en Suède avaient conduit à la profanation du livre sacré des musulmans. Au cours de différentes manifestations du mois de juillet ont eu lieu des autodafés du Coran. Pour Copenhague, le recours au législatif s’impose, afin de préserver chacun.

Le 31 mars 2019, dans une paroisse catholique du nord de la Pologne, des membres du clergé, prêtres, mais aussi enfants de chœurs, ont entamé un autodafé. Une figurine bouddhiste, un masque en bois africain, des ouvrages sur la magie, des figurines d'éléphants, mais aussi des livres de la saga Harry Potter ont été consumés par les flammes.

Oh, qu'elle tombe bien cette information, alors même que l'on vient de découvrir avec émoi, stupeur et consternation la deuxième liste des romans en lice pour le Goncourt...

Lors de ces dernières journées de mobilisation contre la réforme des retraites, des enseignants ont jeté des manuels scolaires derrière les grilles de rectorats de plusieurs villes en France, ou ont constitué des barricades avec les ouvrages. Des mises en scène qualifiées par les grévistes de « symboliques » pour manifester tant leur colère que leur inquiétude de voir leur profession menacée par les décisions du gouvernement. 

Pour revendiquer sa rage, brûler des bibliothèques ?

Il existe des feux qui ne s’éteignent jamais. Qui dévorent silencieusement, de l’intérieur. Qui grandissent, jour après jour. C’est exactement ce genre de feu qui habite le corps de Virginie, âgée de 7 ans. « Des crépitements. Dans la poitrine, dans la trachée. Chaque fois que je respire, le souffle roule en moi, à l’état solide, comme de petits graviers. » Une brûlure qui ne s’explique pas pour les médecins. 

John Campbell est un auteur connu, et reconnu, pour ses publications en ligne, sur le site Pictures for Sad Children. Des dessins épurés, basiques diront certains, mais un humour mordant bien que désabusé, et des situations rocambolesques. Un peu comme celle qui vient de mettre fin à une campagne Kickstarter couronnée de succès, mais à l'issue tragique...

L’auteure britannique Jeanette Winterson n’a décidément pas apprécié la nouvelle mouture de ses ouvrages proposée par la maison Penguin Books. Sur les réseaux sociaux, l’écrivaine a affirmé détester les « petits textes de présentation étriqués et conformistes » qui accompagnent désormais ses œuvres. Ne faisant pas les choses à moitié, Winterson a illustré son coup de gueule en brûlant une partie des livres incriminés.

La mobilisation est unanime : le pasteur qui avait souhaité organiser une journée de commémoration en hommage aux victimes du 11 septembre, avec un autodafé de corans, a attiré l'attention du monde entier...

« Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes », répétait le président de la République, citant l'écrivain allemand Heinrich Heine. Et voilà que dans un communiqué de presse, une auteure britannique décide que brûler des livres est probablement l'outil marketing le plus adapté à la présentation de sa nouvelle saga...

De 1976 à sa mort en 2013, Georg Salzmann a rassemblé environ 12.000 livres interdits – et brûlés – par les nazis parce qu’ils étaient considérés comme « non-allemands » sous le régime d'Hitler. Son père, qui soutenait le parti, s'était tué d'un coup de feu en 1945 alors que Georg n'était qu'un adolescent.

En publiant Les pattes du serpent (Këmbët e Gjarpit), le journaliste et homme politique Veton Surroi s'est mis à dos les vétérans de l'UÇK, l'Armée de Libération du Kosovo. Ces derniers, réunis en place publique, ont mis le feu à l'ouvrage du fondateur du principal quotidien kosovar, Koha Ditore, rapporte Le Courrier des Balkans.

Le 24 décembre dernier, un incendie ravageait un entrepôt abritant les ouvrages de la maison indépendante basée à Orléans. Devant l’importance des pertes , le cofondateur du groupe Gilbert Trompas, lance aujourd’hui un appel aux dons.