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Critique littéraire

Corneille

Lorsque cet ouvrage parut pour la première fois en 1938, Auguste Bailly le salua ainsi : " Un livre qui nous retrace de Corneille assurément l'image la plus complète que nous possédons. " Brasillach redonnait chair à l'homme de théâtre et insistait sur le mondain, l'amoureux, un classique qui était d'abord un romantique. Parce qu'il avait lu toutes les pièces de Corneille, il mettait en avant la variété de l'œuvre d'un des poètes français les plus inventifs, lyrique, religieux et moderne. Aujourd'hui, si cet essai littéraire reste important parmi les travaux consacrés à Corneille et à sa psychologie, et s'il mérite d'être réédité à l'occasion du 400e anniversaire de sa naissance, c'est également à la fois à cause et en dépit de son caractère de document illustrant les propos engagés d'un journaliste d'extrême droite, futur collaborateur, qui a rapproché parfois le contenu politique des pièces de Corneille - notamment sous l'angle du " culte de la volonté " - avec les références d'époque qu'il puisait dans l'Allemagne nazie ou l'Italie mussolinienne.

03/2006

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Critique littéraire

Corneille

On ne retient de lui que six ou sept pièces, alors qu'il en écrivit plus de trente, qui furent traduites et représentées avec succès dans toute l'Europe. On fait l'impasse sur ses comédies, jugées négligeables, alors qu'elles contiennent des merveilles; ses œuvres de piété sont passées sous silence, alors qu'elles sont une composante majeure de son œuvre et un fleuron précieux de son génie. On veut que vieilli, pauvre et malade, il se fût trouvé abandonné de tout son talent, alors que ses dernières pièces comptent encore des chef-d'œuvre et que sa misère finale est une légende. On fait de lui le chantre du conflit entre l'amour et le devoir, et du Cid l'exemple type de ce conflit, alors que, pour lui, l'amour et le devoir vont toujours de pair et que, par amour, les amants se doivent à leur devoir. Dans ce ",Qui suis-je?" Corneille, l'auteur s'efforce de faire justice de tous ces faux sens, confusions et idées reçues.

11/2005

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Critique littéraire

Rue Corneille

Un écrivain, et rien d'autre, ainsi se définit Denis Tillinac, en épilogue à ce récit d'une balade en zigzags sur les routes de son imaginaire. On le cherche dans sa maison d'édition au quartier Latin, on le surprend en Afrique où Kabila doit le rejoindre. On le croise en terre d'Ovalie avec Pierre Dauzier et André Boniface, on l'aperçoit à l'Elysée en conciliabule avec Chirac. Mais comme il se joue des frontières, le voilà dans l'avion de Sarkozy avant de reprendre son train pour la Corrèze. Puis de repartir à un autre bout de ses mondes intimes. Tout le passionne, surtout les coulisses et surtout les irréguliers. D'où ces scènes de genre et cette galerie de portraits, crayonnés avec autant d'ironie que de tendresse. Car si Denis Tillinac n'aime pas son époque, il a de la sympathie pour les personnages qui tâtonnent aux marches de la gloire. Ou aux frontières du désespoir. Entre les lignes d'une prose de styliste, miroir parfois cruel des moeurs contemporaines, on perçoit les désarrois d'un écrivain que l'Histoire a floué. Même s'il s'est bien amusé.

03/2009

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Autres éditeurs (K à O)

Vilaine corneille

"Les colères de Sasha se manifestent d'une manière spectaculaire : à chaque fois, iel se transforme en une gigantesque corneille, aussi impressionnante que sa fureur. Les passants, sa famille, ses camarades, tout son entourage devient la proie de l'animal furieux qui se réveille à chaque frustration, même minime. Jusqu'au jour où la colère prend une proportion monstrueuse et la corneille s'enfuit au loin. Sasha atterrit inconscient. e auprès d'une femme morse qui va lui permettre d'apprendre à faire la paix avec sa corneille".

10/2023

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Critique littéraire

Pierre Corneille

Comment Pierre Corneille, ancien élève des Jésuites, fils d'un bureaucrate rouennais, lui-même avocat qui n'a pour ainsi dire jamais plaidé, s'est-il élevé dans ses tragédies à la plus subtile politique, et parfois à l'héroïsme ? Cet homme timide jusqu'à la gaucherie déploie, s'il le faut, une éloquence souveraine. Il sait faire parler les rois, les princesses et les généraux. De son vivant déjà Corneille enthousiasme et dérange. Quand Le Cid emporte un immense succès, les polémiques éclatent. Quand ce génial auteur de tragédies et de comédies se présente à l'Académie française, les critiques fusent. Rien n'arrête le poète, qui a servi Richelieu, Mazarin, Foucquet et louis XIV. Il pactisera même avec Molière pour lutter contre un nouveau rival talentueux le jeune Racine. La vie de cet ambitieux robin de province, l'un des poètes les plus admirés de son époque, est jalonnée de gloire, puis s'achèvera dans une relative solitude. Dans cette biographie, Alain Niderst ne s'est pas contenté de montrer l'éclatant paradoxe que présente une telle oeuvre écrite par un tel homme. Il s'est attaché à circonscrire exactement la personnalité réelle de Corneille, et pour cela à le situer avec précision dans la France et dans l'Europe du XVIIe siècle, qui l'ont si souvent inspiré dans ses drames.

03/2006

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Critique littéraire

Corneille entre les lignes. Corneille, critique de Shakespeare

L'oeuvre de Corneille en rapport avec celle de Shakespeare ? A la réponse traditionnelle, "rien", "néant", "pas du tout", il faut sans doute substituer une approche plus réfléchie. Ces voiliers du port de Rouen véhiculaient tout de même, à fond de cale, quelques livres. Sachant aujourd'hui que Corneille connut et exploita les Anglais Massinger, Beaumont et Fletcher, Shirley, la question n'est plus de demander si, mais d'analyser comment, il envisagea l'oeuvre shakespearienne. L'attribution à Corneille (comme essai de jeunesse) de la pastorale manuscrite d'Alidor ou l'Indifférent, publiée en 2001, est assez bien établie. Une étude originale refait ici le point. Si l'on ajoute un coup d'oeil ingénu sur les premières comédies, on découvre les intuitions fulgurantes, encore mal appréciées, d'une vie vouée au triomphe du théâtre moderne. On profitera de cette brise de renouveau pour préférer l'oeuvre de maturité aux tragédies ambigües qui suivaient le Cid, et pour balayer les légendes bien-pensantes qui desservent ce poète lucide et clair. Son professionnalisme demeure, ses leçons parlent à notre temps, mieux encore qu'au sien. On devinera en outre l'originalité, aussi puissante que méconnue, de la période-charnière primordiale que fut le début du XVIIe siècle.

11/2019

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