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Ingres

Il est des livres de critique qui sont comme un apport versé aux oeuvres. Le lecteur y devine le parti-pris d'une sensibilité? ; il comprend que l'auteur y manifeste sa vision singulière et que celle-ci instille dans les tableaux un principe insistant, retient et accentue certaines de leurs tendances, dépose à leur surface le glacis d'un regard. Mais cette vision est si persuasive, elle se glisse si harmonieusement parmi les formes de la peinture, les épouse si bien et les sublime à un tel degré, en un propos qui a pour lui, plus encore que la conformité d'une description, la vérité d'une écriture - on pardonne à l'auteur cette sorte de partialité, et même on lui en est reconnaissant. L'Ingres de Gaëtan Picon est de ces livres-là. Parue en 1967 chez Skira, cette monographie pro-clame sans ambages le "? génie ? " d'Ingres ? : génie précoce et immédiat, génie durable, comme soustrait aux atteintes du temps - mais aussi bien, génie faillible, inégal, qui aurait laissé derrière lui, à côté de portraits et de compositions "? naturellement ? " infaillibles, des oeuvres "? douteuses ? ", des échecs. Or cette inconstance, nous dit Picon, loin de parler de façon univoque en défaveur de l'oeuvre, nous conduit en son coeur ? : "? Si Ingres est un sujet privilégié, c'est que parler de lui nous imposant à la fois la perspective du constat et celle du jugement, nous sommes ramenés à cette vérité aujourd'hui assez méconnue que la cohérence de l'oeuvre, constatée et décrite comme système et nature, n'est rien d'autre que la réussite aléatoire d'une aventure. ? " Cette "? aventure ? " - l'intrigue de ce roman de critique, pour ainsi dire - serait celle d'un regard épris à un point tel de la beauté de la "? nature ? ", de la beauté antique, qu'il retire tous ses modèles du drame de l'histoire, du passage du temps, de la "? combustion de l'espace ? ", afin de les figer, avec une minutie égale en chaque endroit du tableau, dans des compositions que ne traverse pas le souffle de la vie ? : "? Chaque chose ne resplendit que séparée, ensevelie dans sa forme. ? " Principe d'éternité par lequel Ingres immortalise, ou principe mortifère qui tue en voulant conserver. En l'énonçant, Gäetan Picon précise le statut de l'oeuvre en son siècle ? : contemporaine de celle de Delacroix, Courbet, Manet, elle apparaît pourtant dans une solitude absolue ? : "? Nul ne répond à Ingres, et il ne répond à personne ? : il n'est pas là? ".

11/2021

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Littérature française

Monsieur Ingres et Magdeleine

Rien, a priori, ne laissait envisager un mariage entre Magdeleine Chapelle, modiste à Guéret, et Jean-Auguste-Dominique Ingres, prix de Rome, talentueux peintre d'histoire ayant choisi de prolonger à ses frais son séjour dans la Ville éternelle. C'était sans compter sur le hasard d'une rencontre de l'artiste avec la belle Adèle de Lauréal, épouse du greffier en chef de la cour impériale de Rome, et cousine germaine de la petite modiste creusoise. Sur la foi d'une ressemblance entre les deux femmes, le jeune peintre adresse immédiatement une déclaration d'amour à Mlle Chapelle, laquelle accepte, sans la moindre hésitation, de partir pour l'Italie et de devenir son épouse. Dévouée, protectrice, elle partagera pendant trente-six ans l'intimité de son grand enfant de mari, un homme plus fragile et moins sûr de lui que ne laissent supposer les dogmes artistiques assénés à ses élèves. Des années difficiles à Rome, puis à Florence, jusqu'aux heures glorieuses à la villa Médicis et à Paris, M. Ingres et Magdeleine formeront un couple indissociable, complice, jusqu'à la mort de l'épouse adorée qui plongera l'artiste dans la plus profonde affliction.

02/2004

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Encyclopédies de poche

Ingres. "Ce révolutionnaire-là"

Ingres, adorateur de la Grèce antique et gardien des traditions ; Ingres, membre influent de l'Institut et défenseur de la ligne en pleine tempête romantique ; Ingres durement critiqué, parfois haï, finalement admiré... En restituant avec brio soixante-dix années d'une époque mouvementée - de la Terreur au Second Empire -, Stéphane Guégan déconstruit l'image traditionnelle du peintre. Et montre combien il faut se méfier de son apparent classicisme, de sa vénération ostentatoire envers Raphaël, de son acharnement à triompher au Salon. La peinture d'Ingres - et pas seulement les nus voluptueux ou les portraits mordants -, déborde sans cesse les limites et les règles dont elle se réclame. Avec son sens aigu des détails et son modelé lisse, ses déformations anatomiques et ses teintes franches, avec ses corps érotisés à l'extrême, il est le peintre de l'excès plus que de la table rase. Par un travail obstiné - dès 1806, il voulut être pour les arts " ce révolutionnaire-là " -, Ingres a atteint une liberté de style unique, qui allait fasciner nombre d'artistes modernes.

02/2006

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Beaux arts

L'atelier d'Ingres

Source d'information exceptionnelle sur Ingres, son oeuvre, ses nombreux élèves, cet ouvrage est indispensable à la connaissance de la peinture française du XIXe siècle, sur les institutions et sur l'organisation des arts en France. Ecrit avec verve et humour par le premier élève d'Ingres, le texte abonde en anecdotes sur Ingres, sur sa vie, son caractère, ses oeuvres, ses idées sur l'art, sur sa première femme Madeleine, sur son atelier, sur son enseignement et aussi sur ses élèves : les frères Flandrin, Chassériau, Mottez, Ziegler, Lehmann, Stürler. Cet ouvrage célèbre, publié en 1878, réédité par Elie Faure en 1924 et introuvable depuis, est ici précédé d'une introduction qui décrit le livre, son auteur, Ingres et sa doctrine. Une postface traite des voyages en Italie d'Amaury-Duval et du "Préraphaëlisme français", de l'attrait de certains élèves d'Ingres pour la peinture italienne des XIVe et XVe siècles.

07/1993

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Littérature française

Des violons pour Monsieur Ingres

Michel Guérin, éditeur à Chamonix, aimait les livres et la montagne passionnément. Il grimpait, skiait, conduisait, vivait sans retenue, parfois jusqu'à la chute. Amateur de Rimbaud et de Léautaud, il avait la culture discrète, la repartie piquante et la générosité au coeur. Dans cette biographie subjective, sa femme égrène les bonheurs passés. Les passions de l'homme, l'éditeur, l'époux, l'ami, le père aussi. Et le vide ouvert après son départ en 2007. Un texte fort, tout de vérité et de pudeur, à la fois bouleversant et drôle. Comme la vie.

10/2013

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XVIIe - XVIIIe siècle

Ingres, l'artiste et ses princes

Artiste à succès de la première moitié du XIXe siècle, Ingres est peintre inclassable et souvent visionnaire. Derrière son apparent classicisme transparaissent une liberté et un style uniques qui fascinent encore aujourd'hui. Avec l'avènement de la monarchie de Juillet (1830-1848), Ingres trouve dans la famille d'Orléans un soutien de poids et un milieu favorable lui permettant de réaliser parmi ses plus grands chefs-d'oeuvre. Provenant de collections nationales et internationales, tableaux et dessins commandés ou collectionnés par les princes d'Orléans seront réunis à Chantilly, aux côtés de leurs études et leurs variantes. Ils permettront de comprendre le travail long et méthodique d'un des plus grands peintres français, artiste des princes et prince des artistes.

05/2023

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