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Les livres, sacro-saints objets détenteurs du savoir, de la connaissance et complices de lectures, d’aventures, d’émotion. Faut-il être sans cœur pour les mettre dans une benne ? Ici, comme ailleurs, les cœurs se soulèvent, à la pensée qu’on puisse en jeter une virgule...

L’initiative de cette société aura permis de sauver des centaines d’ouvrages. Oubliés dans une cave, au fond d’un placard ou promis au recyclage après un déménagement, les livres jouissent désormais d’une seconde vie. Salerno Pulita, entreprise basée non loin de Naples, avait lancé son projet durant l’été et désormais redistribue ses collectes dans les écoles.

Recyclage de livres : la bibliothèque suspendue au mur

La pratique est ancienne, courante pour certains éditeurs, mais reste recouverte d'un voile pudique : le pilon, ou la destruction des exemplaires invendus, reste indissociable de l'industrie du livre. Justifiée par les incertitudes du marché, la maitrise des coûts de fabrication et les frais de stockage, elle se trouve néanmoins de plus en plus critiquée, face à l'impératif de la sobriété environnementale...

L'étude présentée par le BASIC, Bureau d'Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne, a révélé quelques données sur l'impact social et environnemental de l'édition de livres en France. Analyse et débat, avec Gilles Colleu (Éditions Vents d’ailleurs et imprimerie Yenooa), Daniel Vallauri (Fonds mondial pour la nature (WWF) et Pierre-Michel Escaffre, de la FCE-CFDT Papier Carton.

Dans le jargon des bibliothèques, on appelle cela le désherbage : un moyen de vider les collections, et de se séparer de certains livres, trop vieux, usés ou abîmés. Bref, de faire le ménage. La question revient souvent dans les établissements, mais en Thaïlande, une séance de désherbage sauvage a provoqué une véritable catastrophe. Des tonnes d’ouvrages rares ont été vendues par erreur, avec pour perspective un recyclage prochain...

Parce qu'il est une et mille manières de penser, de prendre une posture réflexive tout en lisant un ouvrage fort méditatif, le créateur et bibliophile Kenjio présente ses sculptures. Toutes inspirées du célèbre Penseur de Rodin, il fallait  bien les décliner à l'infini.

Ouvrez une école, fermez une prison : le mot est célèbre et nul doute que les instituteurs de jadis surent le mettre à profit. Ceux d'aujourd'hui ont trouvé une variante : jetez les livres scolaires à la poubelle, faites pester le voisinage. C'est autre chose...

À Naples il existe une rue consacrée aux vendeurs des livres, où se trouve la « bancarella » de Lello Feltrinelli, un des derniers vendeurs ambulants de livres à Naples, acteur dans une économie circulaire qui permet de sauver des ouvrages destinés à la destruction.

Les conservateurs britanniques ne semblent pas prendre très au sérieux le mouvement de défense des librairies publiques. Ce mouvement a beau recueillir un écho certain parmi la population et les intellectuels, cela n'a pas empêché le Communities Secretary, Eric Pickles, de parler d'une « bande d'acteurs. »

Le quartier de Çankaya, dans la capitale turque d'Ankara, rassemble les institutions politiques et économiques du pays. Dans les poubelles des ambassades et des bureaux, les éboueurs de la ville retrouvent souvent des trésors dont la valeur ne se mesure pas à leur prix : des livres. Ces derniers, en mauvais état, mais récupérables, rejoindront bientôt une bibliothèque ouverte il y a 8 mois, qui contient déjà 5000 titres.

Le livre est-il un déchet comme les autres ? Une récente campagne de communication menée en Italie semble l’admettre. C’est dans la ville de Corato (région des Pouilles, extrême sud-est de la péninsule), que le drame s’est déroulé. Et l’édition a du mal à tourner la page.  

La commission du développement durable (et de l’aménagement du territoire) à l’Assemblée nationale a ouvert une mission. Cette dernière concerne la filière du recyclage du papier. Ils seront onze hommes et femmes à se pencher sur le sujet, avec la perspective de rendre les poubelles plus vertes encore.

'Plan banlieues' : du recyclage sans moyens ?

Thompson Vitor est un jeune Brésilien dont l’histoire entrera au Panthéon de celles dont raffole le web. Son rêve d’entrer à l’université s’est concrétisé, mais jusque là, rien de bien folichon. Issu d’une famille modeste, il vivait dans un petit village proche de Natal (à l’est du pays, proche de la côte atlantique). Pas non plus de quoi pousser de grands cris. Sauf que ce contexte a construit une véritable aventure.

Récupérer des œuvres dans les poubelles, les conserver, puis les donner aux plus pauvres : José Gutiérrez, un éboueur colombien, qui œuvre dans les beaux quartiers de Bogota depuis près de 20 ans, a sauvé plus de 20 000 livres pour en faire une bibliothèque de fortune, dans son propre garage. 

Poursuivant son passage en revue de l'industrie du livre, l'organisation non gouvernementale WWF livre un nouveau rapport, cette fois consacré aux livres scolaires. Écoconception peu mise en avant et absence de politique de recyclage à grande échelle alourdissent le poids écologique de ce type d'ouvrages, selon le WWF, qui recommande notamment de leur appliquer la Responsabilité Élargie du Producteur (REP).

Jonah Lehrer, voilà un nom connu de toutes les rédactions outre-Atlantique : le bonhomme usait sa plume dans les colonnes du New Yorker, de Wired, ou encore du New York Times, abreuvant la toile et les publications de ses articles consacrés à des expériences scientifiques atypiques, du genre « La dépression nous rend-elle plus intelligents ? » ou « Pourquoi les gens intelligents sont-ils stupides ? ». Depuis une dizaine de jours, son nom est connu pour autre chose...

La Junk Food n’est pas forcément le produit en tant que tel ! Un burger, s’il est bien fait, n’entre pas dans cette catégorie. En revanche, quand une société multinationale prend le dessus et crée un monde qui ne pense que par l’industrialisation à mauvais escient on peut définitivement employer ce terme de « nourriture poubelle ». Noémie Weber, dans sa première bande dessinée, s’attaque à la malbouffe dans une dystopie cynique et très drôle !

Ville-Lumière, ou ville poubelle : l'avenir, autrement

Panama : Olivier Poubelle, associé à Gallimard, repreneur potentiel

Comment recycler d'anciens ouvrages pour les mettre en valeur... au titre d'objets de décoration ? L'artiste américaine Lisa Occhipinti vient d'apporter sa propre réponse, avec The Repurposed Library, un ensemble de créations mettant en scène des livres, au travers d'objets improbables.

Les annuaires téléphoniques inondent le centre de recyclage

Des cahiers d'excercice neufs jetés au recyclage

On ne jette pas les bisous à la poubelle

Ah, la gloire, le succès, le champagne qui coule sous la douche – et tant pis si c’est moins commode que l’eau claire pour se laver ! Les pelletées de caviar en sandwich entre deux tranches de Pata Negra Bellota... Bref, la gloire...

Moussy et le tas de l'OpéraNathalie Infante

Rentrée scolaire oblige, les entreprises soignent leur communication : ainsi, Véolia et les éditions Belin annoncent qu’elles vont sauver des millions d’arbres. Bel effort, louable, mais il y a fort à faire. Pour y parvenir, le projet est de réaliser une grande campagne de valorisation d’anciens livres scolaires auprès de 6800 collèges en France.

Comble du geekisme, le designer Rodrigo Alonso Schramm a créé un tabouret entièrement composé de matériaux électroniques  recyclés. Posés sur quatre pieds d'aluminium, les vieilles télécommandes, discs durs et autres circuits imprimés sont fondus puis plongés dans un cube en résine.