Recherche

nrf

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

L'esprit NRF

1908-1940 : un des "âges d'or" de notre littérature. La Nouvelle Revue Française en offre le meilleur miroir. Mais elle fut bien plus que cela. Aucune revue, jamais et nulle part, n'a rempli dans la vie des lettres un rôle comparable. Fondée par cinq amis de trente-cinq à quarante ans groupés autour d'André Gide, elle sut, après la première guerre mondiale, trouver un second souffle avec Jacques Rivière et achever d'établir sa suprématie avec Gaston Gallimard et Jean Paulhan. Elle attira, encouragea, révéla, suscita la presque totalité des talents de son époque. Tous ces auteurs, dont notre mémoire conserve les noms, se retrouvent dans ses sommaires. Les gens de La N.R.F. , ceux qui la firent, ont été des agents de recrutement en continuel service actif. La liste de leurs échecs tiendrait sur une seule ligne. La N.R.F. eut toujours le souci d'apparaître comme un espace de liberté et un lieu de rencontre. Dans l'ensemble, elle y parvint. Mais elle fut par là-même un lieu d'affrontement. Les fêtes qu'elle donna en l'honneur de l'intelligence et, avant tout, d'une intelligence française n'exclurent pas les rixes entre les invités. Dans ses choix, elle eut souvent raison. Deux erreurs magistrales évitent néanmoins de croire à son infaillibilité. Sa surprenante diversité aurait dû compromettre son unité. Et pourtant, aux dires de ses amis comme de ses ennemis, l'esprit N.R.F. a existé. Un demi-siècle après, le lecteur devrait le retrouver aussi vivant et présent qu'à sa naissance. Notre actualité, il est vrai, rend proches les débats qui, de sa création à la guerre, l'animeront et l'agiteront. Existe-t-il une théorie du roman ? Quel doit être le rapport entre intellectuel et politique ? Pour quel public doit-on écrire ? A l'époque de la primauté de l'écrit, cette revue proposera le plus passionnant des appareils critiques, qui permet de vivre au présent un grand moment d'histoire.

06/1990

ActuaLitté

Critique littéraire

La NRF de Paulhan

La NRF a sa légende : son "rayonnement" , son "esprit" nous sont familiers, comme les noms d'André Gide, de Jacques Rivière ou de Gaston Gallimard... Seul Jean Paulhan, qui l'a pourtant dirigée de 1925 à 1940 puis de 1953 à sa mort en 1968, nous demeure étranger. Ce livre se propose d'éclairer la figure singulière de cet homme qui a réinventé la plus grande revue littéraire du XX ? siècle. En accord et en contraste avec la maison d'édition dont elle était à la fois le laboratoire, la vitrine et la critique, les écrivains les plus divers devaient s'y affronter, les textes agir les uns sur les autres, le tout créer des étincelles : La NRF accueillit à la fois les surréalistes et François Mauriac, Henri Michaux et Paul Léautaud, Francis Ponge et Marcel Jouhandeau, les poètes de l'heure et les poètes du dimanche... Plus qu'une revue littéraire, La NRF de Paulhan se voulait la revue de toutes les littératures, de tous les mondes et de tout le monde. Elle était aussi la revue de toutes les revues car Paulhan en a dirigé d'autres, plus confidentielles, que ce livre s'est également proposé d'évoquer. Derrière les paradoxes, les pirouettes et les jeux de rôle, nous découvrons un homme et un écrivain d'une belle exigence et d'une étonnante modestie.

02/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

Une histoire de la NRF

La Nouvelle Revue française a cent ans. C'est une longévité rare pour une revue de littérature et de critique. Aussi singuliers sont la notoriété et le rayonnement qui furent les siens dès les premiers temps de sa publication et durant tout le siècle. Quels étaient donc le projet et la situation d'André Gide et de ses amis cofondateurs pour que cette aventure se prolongeât si durablement ? S'agissait-il de faire école, d'élever une bannière ? Assurément non. Seulement, ici, la littérature a tous les droits. Rien ne lui est opposable. Ni la religion ni la politique, ni les moeurs ni la morale, ni la tradition ni la mode. Peu importe que l'on considère la parole de l'écrivain comme un don ou un effort, une aptitude ou une discipline. Seuls comptent l'intensité d'écriture et son pouvoir de révélation, cette singularité dans l'ordre de la connaissance et du discours qu'on lui accorde, au-delà de toute doctrine et "préoccupation" qui la limiteraient. "Sans prévention d'école ni de parti", telle fut La NRF : comme le disait Jacques Rivière, l'un de ses grands directeurs, "un lieu d'asile, imprenable, ménagé pour le seul talent, le seul génie, s'il veut bien se montrer". Et il s'est bien montré, avec Gide et Claudel, Proust et Martin du Gard, Larbaud et Supervielle, Saint-John Perse et Michaux, Malraux et Sartre, Alain et Blanchot... Et par la voix de tant d'autres, tous gravitant autour d'un même soleil. Cette chronique de La NRF, riche en amicales et laborieuses complicités mais aussi en querelles, questionnements et détours inattendus, montre à quel point cette singulière histoire éditoriale s'est entremêlée à un grand siècle de littérature.

02/2009

ActuaLitté

Edition

Lettres à la NRF. 1931-1961

De l'envoi du manuscrit de Voyage au bout de la nuit en 1931 à cette dernière missive adressée la veille de sa mort, ce volume regroupe plus de deux cents lettres de l'auteur aux Éditions Gallimard et réponses de ses interlocuteurs. Autant d'échanges amicaux parfois, virulents souvent, truculents toujours de l'écrivain avec Gaston Gallimard, Jean Paulhan " L'Anémone Languide " et Roger Nimier, entre autres personnages de cette " grande partouze des vanités " qu'est la littérature selon Céline.

05/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Dieu et la NRF, 1909-1949

"Il y eut un Port-Royal du VIIe arrondissement. Rue Monsieur, les Bénédictines du Saint-Sacrement perpétuaient la vie recluse et le plain-chant grégorien, remis en honneur dans ce qui subsistait du Temple, après la Révolution, par Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé. Déjà Huysmans avait admiré les voix de ces moniales, quoique estimant qu'elles "roucoulaient un peu". On vit bien des écrivains et des artistes rue Monsieur, durant la première moitié de ce siècle.
François Mauriac fut du nombre, et depuis la NRF qui était proche, vinrent aussi Jacques Copeau, Du Bos, Ghéon, Rivière. C'est que ce Port-Royal avait son Saint-Cyran, également austère mais d'une orthodoxie à toute épreuve, l'abbé Altermann, converti devenu convertisseur, qui officiait le dimanche. Il confessait, conseillait, dirigeait, on ne résistait guère à son zèle et à son autorité. En voisin, rue Vaneau, Gide put observer cette contagion dont il se protégea sans peine, qui souvent l'irritait.
L'abbé Altermann et Gide se rencontrèrent, sans se convaincre bien entendu, mais paraissant s'estimer, petit dialogue entre le Diable et Dieu, courtois pour une fois". José Cabanis.

03/1994

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres à la NRF 1928-1970

Jean Giono et la NRF entament leur dialogue en 1928. Jean Paulhan vient de lire le manuscrit de "Colline" et a fait part de son enthousiasme à Gaston Gallimard. On cherche aussitôt à s'attacher ce jeune auteur de vingt-trois ans, sous-directeur d'une agence de crédit à Manosque ; hélas, il est déjà par contrat à Bernard Grasset, qui a pris une option sur ses trois premiers livres. Qu'importe ! Gaston Gallimard lui demande de s'engager avec la NRF pour les suivants : "Je tiens à vous réserver un peu à l'avance votre place dans notre maison." "Le Grand Troupeau" est ainsi le premier des romans de Giono à paraître chez Gallimard en 1931. L'écrivain se partage alors entre les deux éditeurs, avant que la relation avec la NRF ne devienne plus exclusive après 1936. Cette correspondance retrace l'histoire éditoriale de la révélation puis de la confirmation d'un rare génie littéraire. L'oeuvre de Giono y apparaît dans son projet et dans sa variété, de l'époque du "Chant du monde" à celle des "Chroniques" ("histoire familière d'un pays"), sans omettre le grand cycle romanesque de l'après-guerre autour de la figure d'Angelo, le hussard piémontais. Giono se révèle être un lecteur insatiable, dont l'intérêt s'étend de Machiavel à la "Série noire", de William Faulkner au roman japonais du Genji. Si quelques nuages en obscurcissent parfois le ton, ces lettres témoignent d'une grande proximité entre l'écrivain de Manosque et l'éditeur parisien. L'amitié y tient une place centrale, tant avec la famille Gallimard qu'avec Louis-Daniel Hirsch, le directeur commercial très éclairé de la NRF. "J'aime vous lire", écrit simplement Gaston Gallimard à Jean Giono le 3 mars 1952. C'est la première vérité de cette correspondance, baignée de dévouement naturel et d'admiration. ?? Editions établie, annotée et présentée par Jacques Mény.

10/2015

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté