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pakistanais

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Histoire internationale

Le syndrome pakistanais

Depuis sa naissance en 1947, le Pakistan est travaillé par des forces contraires. Ses fondateurs ont voulu construire un Etat-nation centralisé alors que les régions, attachées à leur culture et à leur langue, souhaitaient gérer leurs propres affaires. Faute de les avoir entendues, le pouvoir central n'a pu empêcher la création du Bangladesh en 1971, et il se trouve aujourd'hui confronté à divers mouvements séparatistes des Baloutches à la mobilisation des Mohajirs pour contrôler Karachi. A la question de l'Etat s'ajoute celle du régime. L'armée et la classe politique alternent en effet au pouvoir tous les dix ans avec une grande régularité. Auteurs de trois coups d'Etat, les militaires jouent de la menace indienne pour justifier leur emprise sur le pays et leur budget, colossal. Les partis leur résistent et obtiennent à intervalles réguliers le retour à une certaine démocratie. Mais tous les dirigeants civils ne sont pas forcément démocrates, et leur népotisme, voire leur corruption, que l'armée imite de mieux en mieux, nuisent à leur crédibilité. Enfin, la question religieuse pèse sur le destin du pays telle une épée de Damoclès. Créé sur des bases "sécularistes", le Pakistan a connu un processus d'islamisation qui, ajouté au jihad en Afghanistan, a favorisé l'essor de l'islamisme. Sunnites et chi'ites s'affrontent, soutenus respectivement par l'Arabie Saoudite et l'Iran. La talibanisation gagne, et les mouvements islamistes, parfois proches d'Al Qaeda, défient à coups d'attentats de plus en plus audacieux un Etat désorganisé, sinon failli, bien que nucléaire. Ni jacobin ni fédéral, ni démocrate ni autocrate, ni laïque ni théocratique, le Pakistan contemporain est soumis à des pressions contradictoires. De l'issue de cette épreuve de force dépend l'avenir d'une région clé pour la stabilité de la planète.

09/2013

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Littérature étrangère

La fiancée pakistanaise

A la suite d'un des massacres interethniques qui accompagnèrent la partition de l'Inde et du Pakistan, une petite orpheline, originaire du Panjab, est adoptée par Qasim, un montagnard du Kohistan. Ayant lui-même perdu femme et enfants, celui-ci a décidé de gagner Lahore où il élève la fillette. Des années après les événements, profondément nostalgique de ses montagnes natales, Qasim donne la jeune fille en mariage à un homme de sa tribu : père et fille adoptive refont alors le chemin vers la haute vallée de l'Indus. Mais tout sépare les nouveaux époux dont les noces tournent à la tragédie... Qu'il s'agisse des violentes scènes du début du roman, de la vie populaire des quartiers de Lahore ou des paysages grandioses de l'Himalaya, Bapsi Sidhwa excelle à évoquer un territoire intime et authentique où, loin de tout exotisme, prennent vie des personnages attachants que déchire un rêve d'impossible réconciliation culturelle.

12/1996

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Sciences politiques

Les services secrets indiens et pakistanais : des frères ennemis

Le 2 mai 2011, l'élimination d'Oussama ben Laden dans une zone contrôlée par l'armée pakistanaise médiatise les débats sur le rapport ambigu de l'ISI au terrorisme international. Le premier service de renseignement du pays focalise les accusations de double jeu. C'est un organe puissant qui est mis en lumière, pour certains un véritable " Etat dans l'Etat " . Depuis sa création en 1948, l'Inter-Services Intelligence évolue dans un environnement géopolitique instable. Engagé dans une guerre d'influence avec l'Inde sur plusieurs fronts (Cachemire, Pendjab, également Népal et Bangladesh), il est à l'oeuvre sur tous les points chauds de la région. En 1979, il devient un acteur central du " grand jeu " afghan, soutien des moudjahidine en lutte contre l'occupant soviétique, et concentre dès lors de multiples prérogatives. Service civil en réalité inféodé à l'armée, chargé du renseignement extérieur mais doté d'une branche " politique " , l'ISI cultive le mélange des genres, dans un pays où rares sont les gouvernants qui quittent le pouvoir par la voie constitutionnelle. Impliqué dans des affaires de corruption et de trafics en tous genres, il est également soupçonné de manipulations électorales, de participations aux coups d'Etat militaires et d'assassinats politiques. Ce livre dresse un bilan complet et réaliste de soixante-dix ans de renseignement, étayé par de nombreuses informations de première main. Politologue et historien, Hein Kiessling a vécu au Pakistan de 1989 à 2002 et a rencontré plusieurs membres de l'élite politique et militaire. Ses voyages en Asie centrale, en Inde, en Chine et dans les autres pays de la région lui ont permis d'approfondir ses investigations. Traduction : Hugues Van Besien

03/2015

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Romans graphiques

Dissident club. Chronique d'un journaliste pakistanais en exil

Chronique d'un journaliste pakistanais exilé en France En 2018, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat dans son pays d'origine, le journaliste d'investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. A travers ce roman graphique, et en compagnie d'Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse. Quand les parents de Taha quittent le Pakistan pour l'Arabie Saoudite c'est dans l'espoir d'une vie meilleure. Au pays de La Mecque, le quotidien du petit Taha est déjà régi par un islam rigoriste mais quand son père se radicalise, les choses se corsent. C'en est fini des coloriages de Batman et Superman, place à des livres moins profanes. Désormais les super-héros de Taha seront les leaders religieux ! En pleine Guerre du Golfe, la police des moeurs commence à sévir et bientôt il faudra aussi renoncer au foot de rue. C'est en l'an 2000 qu'une brèche s'ouvre... La famille se réinstalle alors au Pakistan où l'armée a pris le pouvoir. A l'âge de 16 ans, Taha rêve de faire des études d'art, mais son père a d'autres projets pour ce fils qui rechigne à suivre le droit chemin. En attendant, Taha va découvrir une Société faite d'interdits que la jeunesse s'efforce de contourner. Jamais il ne s'est senti aussi libre malgré l'insécurité ambiante. Les attentats du 11 septembre vont profondément l'impacter, tout comme son entrée à l'université. Après avoir connu l'école coranique et la censure, Taha va progressivement s'émanciper et trouver sa voie... il sera journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne " hérétique " au grand dam de son père ! Sa détermination, sa foi en son métier et son engagement politique feront de lui une cible comme tant d'autres condisciples à travers le monde. Véritable chronique d'enfance et d'adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d'un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l'information et la liberté d'expression. Coécrit et mis en scène par Hubert Maury, ancien diplomate devenu auteur de bandes dessinées, ce roman graphique aussi réjouissant qu'édifiant nous offre une vision limpide du Pakistan sur les trente dernières années ainsi qu'une certaine réflexion sur la religion, ses dérives et les fractures d'une communauté. Un témoignage touchant et sensible qui nous rappelle aussi bien L'Arabe du Futur que le travail de Guy Delisle. Aujourd'hui Taha Siddiqui (Prix Albert Londres 2014) et sa famille vivent à Paris. Taha a ouvert en 2020 le Dissident Club, un café & bar où les dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections.

03/2023

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Policiers

Le meurtre de la falaise

Personne ne risque de se tuer sur la falaise du Nez. Mais sur la plage en contrebas, là où les ajoncs laissent la place aux galets, un cadavre contredit l'adage. Au coeur d'un vieux blockhaus, Haytham Querashi fait le festin des mouettes... Crime raciste ? La petite communauté pakistanaise de Balford-le-Nez, Essex, n'en doute pas, et se méfie de la police. Le voisin du sergent Barbara Havers, lui-même pakistanais, s'apprête à quitter Londres pour prêter main-forte à ses cousins. En vacances forcées, Havers y voit l'opportunité d'occuper son temps libre. Et comme Lynley, son supérieur et ami, est en voyage de noces, voilà l'occasion d'une dépaysante enquête hors les murs...

05/2010

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Policiers

Nuit sans lune au Waziristan

"La nuit était sans lune, le vent gémissait et les chacals hurlaient. Le surnaturel me paraissait plus présent que jamais. Mais le démon est bien la dernière chose que l'on craint lorsqu'on traverse la frontière pakistano-afghane". Sayyid Qais Ali Qureshi, dit Cash, est un agent d'assurances pakistanais installé à Karachi. Veuf, il a pour objectif principal d'offrir à sa fille un avenir décent et libre. C'est pourquoi il accepte d'aller constater un sinistre dans une des zones les plus dangereuses au monde, le Waziristan, région montagneuse au nord-ouest du Pakistan - ce qui pourrait lui rapporter beaucoup d'argent, à condition d'en réchapper ! Il se retrouve dans un véritable guêpier, pris en étau entre les intérêts de l'armée pakistanaise, des talibans, des services secrets américains, de la milice afghane... Avec ce premier roman habile et peuplé de personnages marquants, S Mausoof lève le voile sur une région du monde gangrenée par la corruption, l'intégrisme et la violence.

03/2017

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