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phénoménologie

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La phénoménologie

Rêve de refonder la scientificité de la philosophie, la phénoménologie telle qu'elle s'est peu à peu constituée chez Husserl et ses héritiers est-elle un moment révolu ? Rien n'est moins sûr, à considérer la vastitude du champ des questions qu'a ouvert et que continue à ouvrir la démarche phénoménologique, celle qui ne décrit pas tant la réalité extérieure des choses que la manière dont ces choses sont données à la conscience, et pas tant la conscience que ce que veut dire, pour une conscience, d'être face à des choses qui lui sont données. Abandonnant son aspiration husserlienne à devenir une science, la phénoménologie, interrogation de la condition même de la pensée - être inscrite dans une relation nécessaire à un monde qui est à penser -, est ainsi devenue chez Heidegger comme chez Merleau-Ponty la méthode d'un renouvellement radical de la charge de la philosophie elle-même : ne plus s'attacher à la présence, autour d'elle, de l'étant, mais à l'énigme de l'être dans laquelle cette présence lui est octroyée. A moins que ce renouvellement ne soit lui-même débordé par des tâches plus pressantes : n'est-ce pas pour avoir compris l'urgence de nommer, parmi tous les phénomènes, les plus originaires ou les plus extraordinaires d'entre eux - altérité d'autrui, singularité du tragique, surgissement de la Révélation, sentiment de vivre -, que des auteurs comme Levinas, Schürmann, Jean-Luc Marion, Michel Henry auront à leur tour, et tour à tour, contesté à Heidegger que la phénoménologie n'ait à faire résonner que la relation exclusive de la pensée et de l'être ? Quelle est alors, au regard de ces controverses qui en animent l'histoire, la vérité de la phénoménologie ? Normalien, agrégé et docteur en philosophie, Benoît Donnet enseigne en classes préparatoires à Clermont-Ferrand.

06/2023

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Philosophie

Phénoménologie matérielle

En reposant la question fondamentale de la phénoménologie, et de la philosophie - la question de la donation -, en interprétant celle-ci non plus seulement, selon la pensée traditionnelle de l'Occident, comme apparition dans un monde mais comme l'étreinte invisible de la vie en son propre pathos, la phénoménologie matérielle soulève des problèmes nouveaux et paradoxaux. Trois d'entre eux font l'objet des présentes études : 1) La matière de la conscience, l'Impression, n'est plus un contenu opaque attendant l'éclairement de la forme intentionnelle, ne s'exhibant que dans l'Ek-stase du Temps : elle accomplit la Révélation en elle-même, dans sa chair affective. Au lieu de définir une discipline mineure, vite oubliée, la phénoménologie hylétique - matérielle - dessine la tâche de l'avenir. 2) La possibilité de connaître la vie invisible donne son sens au problème de la méthode phénoménologique et exige due celle-ci soit repensée entièrement. 3) La relation à autrui change elle-même de nature si, avant de pouvoir être reconnue au milieu du monde, elle prend corps dans la vie où naissent tous les vivants, l'autre aussi bien que moi-même - si elle est un " pathos-avec ".

10/1990

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Ouvrages généraux

Phénoménologie de la vérité commune. Une autre phénoménologie

Une chose est n'importe quoi qui se montre à l'un quelconque d'entre nous, quelle que soit la manière dont il se montre. Liés à la chose, sont le " se montrer ", le " voir ", le " nous ", et la question : qui voit, à qui la chose se montre-t-elle, qui est " nous " ? La chose, le " se montrer ", le " nous ", le " voir ", s'entre-définissent en cercle, chacun renvoyant aux autres et s'imposant pareillement au " nous ". La phénoménologie - l'autre, qui n'a de rapport avec celle de Husserl que le nom -, c'est l'étude des différentes manières qu'ont les choses - les phénomènes - de se montrer à nous. Au monde, dans l'enfance de l'homme, les choses se montrent à nous tous dans l'évidence et s'imposent comme une nécessité. La vérité dont il s'agit alors est la vérité commune : nous voyons tous les mêmes choses et les choses se montrent à nous tous dans l'évidence. Ces trois caractéristiques de la chose commune -1- Elle se montre à nous tous, 2- Elle se montre dans l'évidence, 3- Elle se montre " un " parmi d'autres choses : la multiplicité - sont spécifiques de la chose commune et n'appartiennent pas à la chose initiale, à l'initial. L'initial, c'est l'Etre, indemne de tout travail logique, hors du temps. La chose initiale se confond avec sa vue, avec le " voir ", avec le " se montrer ", avec le " nous ", avec la contradiction : elle est une unité explosive. L'Etre, c'est l'" Un " fou, c'est la vue absolument surprise de voir, éternelle. L'absolue surprise du " voir " de la vérité initiale est en totale contradiction avec l'évidence du " voir " de la vérité commune.

09/2023

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Philosophie

Lévinas phénoménologue

" N'oubliez pas que je suis phénoménologue ", disait un jour Lévinas à l'un de ses amis philosophes lors d'une discussion. Tel est le parti que prend délibérément ce livre, écrit par un jeune chercheur japonais, à l'écart des récupérations philosophiques, et le plus souvent idéologiques, dont l'œuvre de Lévinas est généralement l'objet. Avec une audace cependant maîtrisée par une lecture attentive et rigoureuse de tous les textes, avec un esprit critique qui pourra choquer tant il va à l'encontre des idées reçues, l'auteur tente de dégager les structures d'une pensée qui, à travers ses évolutions, se montre d'une remarquable cohérence, dans la confrontation qui n'a cessé de la hanter avec la question du non-sens. Structures, pourrait-on dire, " en feuillets ", qui se redoublent et s'enchevêtrent aux différents registres successivement rencontrés, comme en une amplification des problématiques initiales. C'est bien le phénoménologue de la facticité humaine, d'entrée de jeu à l'écart de Heidegger, qui est ici étudié, et non pas le philosophe rangé sous telle ou telle bannière. Certes, ce livre laisse ouvertes pas mal de questions. Mais c'est là son plus grand mérite. Loin d'induire à un sommeil dogmatique, d'ordre métaphysique, il montre jusqu'à quelles profondeurs inouïes plonge l'œuvre de Lévinas, et quel champ de problèmes la phénoménologie se doit de traiter, tout au moins, puisqu'il s'agit de la facticité humaine, en tant qu'anthropologie phénoménologique.

11/2002

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Histoire de la philosophie

Phénoménologie et marxisme

De tous les dialogues que la phénoménologie a entretenu avec les différents courants et mouvements de pensée, celui avec le marxisme n'aura pas été le moins fécond. Si les débats ont parfois pris une tournure conflictuelle et si les tentatives de synthèse entre ces deux traditions ont pu apparaître comme le produit de circonstances non-philosophiques, l'on ne peut que constater depuis un siècle le caractère récurrent du projet constituant à articuler marxisme et phénoménologie - signe peut-être d'une affinité insoupçonnée entre ces deux traditions de pensée. L'objectif de ce numéro de la revue Alter est non seulement de faire retour sur la diversité et la richesse des tentatives historiques d'articulation de la phénoménologie et du marxisme mais aussi et surtout d'accompagner les recherches contemporaines qui contribuent à la dynamique de ces questionnements et donnent à ce projet une nouvelle actualité.

11/2021

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Ouvrages généraux

Phénoménologie des émotions

Un sujet peu exploré dans la phénoménologie husserlienne est encore à ce jour le champ des émotions, longtemps minoré. Or la publication du volume des Husserliana "Sentiment et valeur" montre que les émotions sont un thème qui préoccupa Husserl durant toute sa vie. La raison de cette invisibilité est moins son manque d'importance aux yeux du phénoménologue que la difficulté de lui trouver une place cohérente. Si les actes cognitifs (perceptifs, judicatifs, mémoriels, imaginatifs) représentent souvent le cas d'étude privilégié eu égard à la visée de connaissance qui y apparaît en majeur, les affects (émotions, volitions, valeurs) obéissent à une autre logique ou, du moins, à une logique plus complexe : non seulement descriptive, mais aussi génétique-dynamique. Ce qui se joue avec les émotions est moins la connaissance d'un objet que les tensions, les satisfactions et les déceptions propres aux processus vécus des forces psychiques et de leurs valeurs pour le sujet. Un tel défi est ici relevé. On identifie les lieux où les émotions entrent en scène en esthétique, dans la pragmatique de l'action et en philosophie de l'esprit, en lien avec sciences cognitives et phénoménologie. Dès lors se profile une ligne directrice nouvelle autour de la complexité de la dynamique émotionnelle et de l'obsolescence conséquente du clivage cognition-émotion. Avec les contributions de : Natalie Depraz, Shaun Gallagher, Pascale Gouteraux, Maria Gyemant, Uriah Kriegel, Pierre Livet, Ullrich Melle, Denis Seron, Anthony J. Steinbock.

11/2022

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